Moto GP | Voici pourquoi Quartararo ratera le titre cette année


Fabio Quartararo

Ce week-end, la Moto GP reprend ses droits. Si cette nouvelle saison est synonyme de suspense haletant pour vous, on vous explique pourquoi Fabio Quartararo ne sera pas champion du monde.

Plus jeune poleman de l’histoire de la Moto GP, et seul Français à avoir décroché la couronne mondiale en 2021. Voici qui est Fabio Quartararo. Le Niçois n’a pas attendu longtemps pour rejoindre le rang des bannis de la FFL. En effet, à seulement 22 ans, El Diablo a fait des deux-roues une véritable phobie de notre fédé. Jusqu’à nous déclencher une amaxophobie aigüe.

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Fort heureusement, Quartararo a pris soin de ne pas enfoncer le clou la saison passée. Alors qu’il s’apprêtait à commettre l’irréparable en réalisant le doublé, son héritage français l’a ramené à la raison. Un titre de vice-champion du monde qui en appellera d’autres, espérons-le. Au moment où les prévisions climatiques sont plus qu’alarmantes, nous allons essayer de vous rassurer avec celles que nous établissons pour la saison à venir de Fabio Quartararo. Vous n’allez pas être déçu.

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Quartararo a subi le plus gros come-back de l’histoire

C’est une statistique qui n’a pas été beaucoup relevée. Pourtant, elle a du sens. En effet, le Niçois comptait 91 points d’avance à la mi-saison sur Pecco Bagnaia. Ce qui ne l’a pas empêché de terminer à 17 points de l’Italien à la fin de la saison. Une remontada inversée de toute beauté. Vous vous doutez bien qu’avec un tel déficit psychologique suite à cette désillusion, Fabio commence la nouvelle saison avec des points de retard. Du moins, c’est ce que nous espérons.

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Yamaha, un moteur mouligas…

L’année passée, c’était LE sujet tabou de Quartararo. Dès le début de saison, le Français n’avait pas tari d’éloges le constructeur japonais. A sa manière.

“Que la ligne droite fasse 100 m ou 1 km, on a toujours 10 km/h de moins, parfois plus” F. Quartararo

Alors vous vous doutez bien que ce déficit de vitesse pure lui a arraché quelques cris sous son casque, et coûté même plusieurs points au championnat. Comme ce dépassement de Johann Zarco sur la ligne d’arrivée pour 7 millièmes de seconde. Du grand art.

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… qui va (enfin) vite ?

Tels les joueurs de foot mécontents des performances de leur club, Fabio Quartararo n’a pas fermé la porte aux propositions de contrat des écuries concurrentes. Mais après avoir longuement échangé avec les dirigeants de Yamaha, il aurait eu l’assurance que le moteur nippon allait enfin être au niveau. En fin de contrat avec Yamaha l’an passé, El Diablo a donc décidé de prolonger l’aventure pour les deux nouvelles saisons. Un contrat signé grâce aux garanties reçues par ses dirigeants… cela ne vous rappelle rien ?

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Et on sait comment ça s’est fini pour le natif de Bondy.

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Trêve de plaisanterie, les garanties de Yamaha reposent notamment sur l’arrivée de Luca Marmorini, connu pour avoir été le directeur technique du moteur de Ferrari en Formule 1. On ne sait pas si le mot “garantie” est le plus adéquat ici, mais en tout cas Fabio aime le risque. Une chose est sûre, on espère de tout cœur que Yamaha conserve son statut de “GP2 engine” en moto.

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Une concurrence toujours plus relevée

Le véritable verdict des promesses de Yamaha est rendu lors des essais hivernaux. Et il faut dire qu’ils ne sont pas si encourageants que cela pour la FFL. En effet, Quartararo termine ces essais avec le troisième meilleur temps de la grille. Mais derrière toute mauvaise nouvelle s’en cache une bonne. Et celle-ci fait intervenir Pecco Bagnaia. Le champion du monde sortant signe le record du circuit, et colle plus de 3 dixièmes au Niçois.

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Des essais hivernaux mi-figue mi-raisin pour Quartararo, qui ne sait pas s’il doit se satisfaire de sa 3e place, ou bien s’inquiéter des 3 dixièmes de retard sur le pilote Ducati. L’allégorie du cul entre deux selles.

“Je suis plutôt content même si nous en manquons un peu partout” F. Quartararo

Mais la concurrence ne se limite pas au seul Bagnaia. Son coéquipier Bastianini sera également un allié supplémentaire pour nous, tout comme Aleix Espargaro sur son Aprilia. On se souvient d’ailleurs tous de sa masterclass à domicile au Grand Prix de Catalogne.

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Un changement d’état d’esprit de Quartararo

C’est peut-être l’argument le plus pertinent de cet article. Si Quartararo se battait à présent pour devenir champion du monde et remporter chaque course à laquelle il prenait part, rassurez-vous, c’est désormais de l’histoire ancienne.

“Pendant la seconde partie de la saison, je me suis donné à 100% mais j’étais trop frustré, je ne prenais pas de plaisir, et je pense qu’à ce moment-là je pensais trop à gagner, gagner, gagner, or parfois il faut savoir se contenter d’une quatrième ou d’une cinquième place” F. Quartararo

Voilà qui est bien dit. Si nous saluons ce changement de mindset, il ne manque plus qu’à lier la parole aux actes désormais. Et ce dès dimanche à Portimão.

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Tom