Randy Mamola | L’anti-Valentino Rossi de la Moto


Randy Mamola

Le monde de la moto n’a d’yeux que pour Valentino Rossi. Mais à la FFL, notre idole des deux-roues n’est pas italienne, mais américaine. Et elle se nomme Randy Mamola.

Randy Mamola en championnat du monde de moto, c’est 13 victoires et 54 podiums. Jusque-là, vous vous demandez ce que ce bon vieux Randy fait ici ? Si nous n’avons pas plutôt confondu avec ce diable de Randy De Puniet et sa chute au bout de quelques secondes de course ? Non, non. Mamola possède un palmarès bien à lui ; celui d’avoir été le plus de fois vice-champion du monde sans jamais avoir décroché le Graal. Une constance dans la quasi-victoire que nous allons découvrir avec grand plaisir.

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1980 – 1981, le presqu’doublé de Mamola

Pour Randy, tout commence en 1980. À l’époque, la Moto GP n’existe pas encore. Non, la catégorie reine vit sa best life avec une autre cylindrée ; les moteurs 500 cm³ deux-temps. Et Mamola ne va pas tarder à se faire un nom. Dès l’âge de 21 ans, l’Américain termine second du classement, derrière son compatriote Kenny Roberts, triple champion du monde. Mais aux États-Unis, tous les espoirs sont placés en Randy dû à son âge. Ils ne croyaient pas si bien dire.

Dès l’année suivante, Mamola signe à nouveau deux nouvelles victoires et inflige 20 points à Roberts. L’élève a dépassé le maître. Oui mais voilà, à force de trop regarder dans son rétroviseur l’ombre de Kenny Roberts, Randy en a oublié Marco Lucchinelli. L’Italien enlève la couronne mondiale à Mamola pour 11 petits points. Ce dernier ne le sait pas encore, mais jamais plus il ne sera aussi proche de remporter un titre mondial.

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1984, Big Brother Randy is back

Ceux qui pensaient que le presqu’titre de champion du monde de Mamola en 1981 serait un coup fatal pour Randy ne le connaissaient clairement pas. En effet, avec lui, c’est reculer pour mieux se vautrer. En 1984, le natif de San José remporte pas moins de trois courses durant la saison. Un retour aux affaires digne du boss. Mais une nouvelle fois, c’est un autre Américain qui va frustrer ses ambitions : Eddie Lawson. Pour les gens comme Randy Mamola, dreams don’t exist.

Vous pensez que le back-to-back 1980-1981 va se reproduire ? Que nenni. En 1985, Randy termine 6e avec la moitié de points que le champion. Mais le point culminant de sa saison est ailleurs. Lors du Grand Prix de Saint-Marin, Mamola nous offre une figure unique avec sa moto. Aujourd’hui encore, elle fait partie des plus folles furieuses de l’histoire du championnat. Randy, cet acrobate.

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1987, la der des der

Pour Randy Mamola, être triple vice-champion du monde ne suffisait certainement pas. De plus, comme avec Kenny Roberts, le Californien devait prendre sa revanche sur son compatriote Eddie Lawson. Une question d’honneur. Et comme quelques années plus tôt, Randy va exaucer ses vœux. Il termine devant Lawson pour 1 petit point. Mais comme en 1981, sa fixette sur un autre Américain lui joue un sacré tour ; il termine à nouveau deuxième du classement derrière l’Australien Wayne Gardner. Vice-champion du monde de moto pour la 4e fois de sa carrière. Ça ne s’invente pas.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Randy n’est pas le recordman du nombre de deuxièmes places au championnat du monde. Le Californien est battu par un certain… Valentino Rossi avec 5 presqu’couronnes. Mais rassurez-vous, Randy est le premier parmi les pilotes n’ayant jamais été sacrés. Contrairement à Rossi et ses 9 titres honteux. Reconnaissant de l’immense presqu’champion qu’il a été, le monde de la moto n’hésite pas une seule seconde à lui vouer une véritable vénération. C’est pourquoi en 2000, Randy Mamola intègre le très select Motorcycle Hall of Fame.

Nous n’aurions pas fait mieux.

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Tom