Moto GP | Le finish Qatarstrophique de Fabio Quartararo.


Fabio Quartararo coiffé sur la ligne par Johann Zarco - GP du Qatar.

Pour ce lancement de la nouvelle saison, tous les yeux étaient braqués sur le champion du monde en titre Fabio Quartararo. Et il faut dire que sa course anonyme a donné du crédit à notre théorie : El Diablo ne décrochera pas de seconde couronne mondiale cette saison.

Essais et qualifications

Dès la fin des essais libres, la messe était presque dite. Fabio Quartararo signe le 11e temps à seulement 2 petits centièmes du top 10, quand Johann Zarco pointe lui à la 15e place. On comprend très vite qu’un week-end de sport mécanique passionnant s’offre à nous. Et comme si ça ne suffisait pas, les qualifications vont également être le théâtre de l’effondrement de nos deux Français.

En effet à cause de leurs mauvaises positions en essais libres, Quartararo et Zarco doivent entrer en lice dès la Q1. Si le Niçois parvient à tirer son épingle du jeu, le sort va s’acharner sur le Cannois. Alors que Zarco signe le meilleur chrono de la séance, en améliorant la marque de plus de 2 dixièmes, son chrono est annulé pour cause de drapeau jaune suite à une sortie de piste. La poisse.

Qualifié pour la séance suivante, El Diablo doit se contenter de la 11e position. Un joli chrono au vu de sa charrette propulsée à “seulement” 330 km/h en ligne droite.

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Le résumé du GP du Qatar

Lors du départ, les deux Français vont connaître des fortunes diverses. Alors que Quartararo gagne 4 positions et se retrouve 7e, le drapeau jaune chopé en Q1 n’avait semble-t-il pas suffisamment saboté la course de Zarco. Le pilote Pramac réussit l’exploit de perdre 7 places dès la première boucle, se retrouvant ainsi 20e. Un véritable festival effectué par le natif de Cannes.

Mais très vite, à la lumière du rythme des pilotes, on se rend bien compte que le bond dans le classement réalisé par Quartararo lors du départ sera le seul et unique qu’il connaîtra durant toute la course. Petit à petit El Diablo dégringole dans le classement, se faisant doubler respectivement par Jorge Martin, Alex Rins et Francesco Bagnaia. Une 10e place qui lui va si bien.

Mais le kamikaze italien, vice-champion du monde en titre, ne va laisser aucune chance à Jorge Martin. Une glissade à l’intérieur pour tout emporter sur son passage, la Pramac ainsi que le pilote espagnol qui se trouve dessus. Ces galipettes artistiques profitent toutefois à Quartararo qui grimpe au 8e rang. En parlant de Pramac, Johann Zarco effectue en parallèle une folle remontée, passant de P20 à P10 en seulement 11 tours. Cela va beaucoup trop vite pour nous.

Les mèches blondes de Quartararo coiffées sur la ligne

Puis ce qui devait arriver arriva, Quartararo voit Zarco dans ses rétroviseurs. Il reste encore dix tours et le pilote Ducati va 10 km/h plus vite en ligne droite. On n’en est plus à se demander si Zarco va doubler le champion du monde en titre, mais à quel virage. Cependant les tours défilent, et le classement reste inchangé entre les deux Français. Il y a sûrement une erreur dans la matrice.

Vient alors le dernier tour de course, puis le dernier secteur, et enfin le dernier virage mais toujours rien. Quartararo se surpasse sur sa Yamaha. Mais c’était trop vite oublier la plus grande peur de Fabio : la dernière ligne droite. Zarco prend une légère aspiration et se retrouve nez à nez avec son compatriote. Quartararo se fait dépasser pour seulement 7 millièmes. Un sacré courant d’air pour Fabio qui n’est pas mal venu pour son brushing.

Quartararo, la goutte de lose qui fait déborder le vase

Mais une fois passé le temps de la colère, le Niçois parvient à garder la tête froide. Et son constat nous va à merveille.

“Ce qui est frustrant, c’est que je donne vraiment mon maximum, et je finis neuvième” F. Quartararo

Du côté de Johann Zarco, le soulagement est de mise même si les fails au départ sont beaucoup trop récurrents.

“Mes départs sont parfois très bien, mais c’est une fois sur dix” J. Zarco

On n’en demande pas plus d’un pilote français. Au Qatar, la FFL a remporté la première bataille de la saison face à Quartararo. Vingt autres vont suivre désormais.

Petite alerte, l’espoir commence à nous habiter.

Tom