PSG – Macabi Haïfa 1998 | L’acte final de la trilogie de la Lose


Bernard Lama, PSG - Macabi Haïfa

Sombre année que 1998… Après le 12 juillet, la FFL doit apprendre à vivre avec une équipe de France à une étoile. Un véritable choc, difficile à digérer. Une équipe va cependant l’aider à retrouver goût à la vie. Alors que la bande à Jacquet vient d’entrer au panthéon du sport français, le PSG lui, entrouvre (pour la 3e fois !) les portes du Panthéon de la Lose. 

À la fin du XXe siècle, la D1 ne comptait que 18 clubs mais elle pouvait en envoyer jusqu’à 9 dans les différentes Coupes d’Europe. Il faut dire qu’entre la Ligue des champions, la Coupe UEFA, l’Intertoto et la Coupe des vainqueurs de coupe, il y avait de la place. À la FFL, on ne dit pas non. Plus de clubs français en Europe, c’est plus de chances d’étendre notre renommée.

Jamais deux sans trois

Ici, c’est le Paris-Saint-Germain qui nous intéresse. Le club de la capitale s’apprête à ponctuer son très joli triptyque de lose. Le tout en un temps record ! En à peine deux ans, trois apparitions dans le Panthéon de la Lose. Tout avait commencé avec une finale de Supercoupe d’Europe perdue contre la Juve, en janvier 1997. Puis les Parisiens avaient déroulé le tapis vert durant l’été contre le Steaua Bucarest. Un peu plus d’un an après ces événements, le PSG était de retour en Coupe des coupes grâce à sa victoire contre Lens en finale de Coupe de France (2-1).

Pour le 1er tour (les 16es de finale), Paris hérite d’un tirage (normalement) facile : le Macabi Haïfa. Club israélien du nord du pays, jusqu’ici inconnu. Le PSG est largement favori avec ses joueurs comme Okocha, Simone ou Lama et surtout avec son expérience qui parle pour lui (vainqueur de la compétition en 96, finaliste en 97).

Simone en fashion week

Nous voici donc le 17 septembre 1998 au Parc des Princes. Le PSG reçoit Haïfa pour le match aller. Le match se passe normalement, quoique les Parisiens paraissent un poil poussifs. Mais ils parviennent à ouvrir le score en fin de match sur un penalty de Simone. L’attaquant italien, qui sait visiblement rendre hommage à la culture française, arborait ce soir-là un look d’enfer (coupe mulet de Cabrel, moustache blonde d’Asterix). Simone transforme, le PSG est en voiture pour une qualification attendue.

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Mais voilà, première désillusion, le Macabi Haïfa égalise dans la foulée par Benayoun. Alain Goma ne manquant pas d’aller s’éclater sur le poteau lors de cette action, pour rien (2:10). On se quitte à 1-1.

Surprenant, mais ce sont bien les Israéliens qui ont l’avantage avant le match retour, le 1er octobre 1998. La faible lueur d’un espoir naît dans l’esprit de la FFL. Surtout qu’en Israël, le PSG reste muet pendant une mi-temps et se retrouve mené à l’heure de jeu. On n’a à peine le temps de se dire que cette histoire commence à sortir bon que Ouédec égalise grâce aux moufles huilées de Davidovitch, le portier adverse (1-1, 73e).

Affiche football FFL Panthéon de la Lose
Retrouvez le maillot du Macabi Haïfa parmi les 64 bourreaux du football français sur l’affiche Panthéon de la Lose

Clim’ sur clim’

La fin de match sera folle. 5 minutes plus tard, Haïfa repasse devant grâce à Mizrahi mais surtout grâce à une défense parisienne occupée à rendre un émouvant hommage à Yohann Diniz (2-1, 78e). Le PSG réagit cependant. Okocha met le but du 2-2 à la 87e, climatisant un stade Kiriat Eliezer qui commençait, à tort, à envisager la qualification. Sauf que l’installation de cette clim’ n’est ni faite ni à faire. Du travail bâclé. Elle aura la même espérance de vie qu’une Haas sur un circuit détrempé : environ 3 minutes.

On entre dans le temps additionnel quand Mizrahi est décalé dans la surface côté gauche et arme une reprise de volée. Goma, décidément toujours bien placé, contre le cuir mais celui-ci part en cloche et s’en va mourir dans le petit filet de Bernard Lama. 3-2. Contre-clim’. Le PSG est éliminé.

Comme souvent dans le Panthéon de la Lose, le bourreau du club français réalise ensuite un parcours honorable. Le Macabi Haïfa n’échappera pas à la règle et se hissera jusqu’en quart de finale contre le Lokomotiv Moscou. Mizrahi terminera meilleur buteur de la compétition avec 7 réalisations.


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