GP Autriche 2000 | Un dépassement d’Alesi, deux Prost au tapis


Jean Alesi

Au volant de sa Prost-Peugeot, Jean Alesi a réalisé des miracles au cours de la saison 2000. Le plus beau s’est déroulé lors du Grand Prix d’Autriche. Son coéquipier Nick Heidfeld s’en souvient encore.

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L’an 2000 représente l’accomplissement du passage de Prost GP en Formule 1. Zéro point inscrit en 17 Grands Prix par ses deux pilotes, Jean Alesi et Nick Heidfeld. Si le premier a trimballé sa guigne durant son mandat chez Ferrari, commettant un seul faux pas à Montréal en 1995, le second occupe la deuxième place dans le classement des pilotes ayant disputé le plus de GP sans remporter la moindre course. Deux génies au volant, donc.

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Et le Grand Prix d’Autriche ne va pas déroger à la règle pour l’écurie Prost GP. Loin de là.

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Le résumé de la course

Dès les qualifications, on comprend très vite que les voitures bleues ne vont pas se trouver aux avant-postes durant la course. Hormis pour laisser passer les leaders. Heidfeld est 13e, Alesi 17e, distancé à près de deux secondes du poleman. Mais les deux voitures françaises prennent tous les observateurs à contrepied en début de course. Dès le 5e tour, les voici dans le Top 10, bien décidées à mener la vie dure à leurs concurrentes.

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Alors qu’il a doublé son coéquipier, Jean Alesi passe par les stands au 24e tour, quand Nick Heidfeld attend lui le 40e tour pour effectuer son arrêt. Mais c’est bien l’Allemand qui ressort devant le Français. Une injustice digne de la célèbre nuit de Séville en 1982. L’Avignonnais n’accepte pas ce retournement de situation, et tente le tout pour le tout pour dépasser une nouvelle fois son coéquipier. Avec un seul mot d’ordre : “À fond! À fond ! À fond !“.

Un dépassement millimétré d’Alesi sur Heidfeld

Alors que nous débutons le 42e tour sur le A1-Ring, la lutte pour la 13e position fait rage pour les deux Prost-Peugeot. À la fin de la ligne droite d’arrivée, Jean Alesi se jette à l’intérieur, espérant secrètement que Nick Heidfeld le voit dans son rétro et s’écarte. Mais l’Allemand est du genre tenace, pas question pour lui de se laisse intimider. Ce qui devait arrivait arriva, Alesi arrache la roue arrière droite de son coéquipier. Les deux Prost-Peugeot sont au tapis, enfin dans le bac à graviers autrichien plutôt.

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Une manœuvre qui fait toutefois l’unanimité chez les commentateurs.

“Quel gâchis, quel gâchis, quel gâchis, quel gâchis” J. Lafitte

“Gâchis ? Le mot est faible” P. Van Vliet

“Je ne peux pas le croire” J-L. Moncet

Trois ans plus tôt déjà, Jean Alesi avait marqué de son empreinte la course autrichienne. Un sublime vol plané dans le ciel de Spielberg, et une image d’ores et déjà collector.

Avec la disparition de Prost GP en 2001, la FFL a perdu un fleuron du sport automobile.

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Tom