GP Australie 1997 | Le coup de la panne de Jean Alesi


Jean Alesi omet de rentrer aux stands pour le ravitaillement.

En 1997, Jean Alesi vit sa dernière saison au volant d’une Benetton. Alors pour marquer le coup, l’Avignonnais réalise une énième prouesse lors de la première course de l’année en Australie : oublier de rentrer aux stands.

Jean Alesi sort d’une saison 1996 pleine, et sûrement l’une des plus abouties de sa carrière. En effet le pilote français décroche pas moins de 8 podiums en 18 courses, mais échoue tout de même à remporter son deuxième Grand Prix après Montréal en 1995. Certaines valeurs ont du mal à foutre le camp on dirait.

La première course de la saison 1997 a lieu comme souvent en Australie. Et il faut dire que ce pays réussit plutôt bien à Jean. Deux ans auparavant déjà, le Français avait marqué le Grand Prix de son empreinte. Pour la dernière édition à Adélaïde, Alesi avait harponné Michael Schumacher et abandonné le tour suivant. On reconnaît là le panache qui caractérise si bien la carrière de l’Avignonnais.

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Le résumé du GP d’Australie

Avant même le début de la course, le champion du monde en titre Damon Hill nous offre un superbe foirage. Relégué dans la modeste monoplace Arrows, le Britannique ne verra jamais l’extinction des feux, la faute à un problème d’accélérateur. Plutôt contraignant quand on est au volant d’une Formule 1.

Alors qu’il s’élance seulement en 8e position à la suite de qualifications semi-ratées, Jean Alesi profite d’un carambolage à l’avant de la course qui voit notamment le poleman Jacques Villeneuve abandonner. Le Français se retrouve à la 5e place sans avoir rien eu à faire, si ce n’est de rester sur la piste. Très vite, le leader Frentzen prend plus d’une seconde par tour à ses concurrents et campe seul en tête. Les positions se figent avant que les traditionnels arrêts aux stands rendent ce Grand Prix unique en son genre.

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Et Jean Alesi inventa la course à zéro arrêt

Au 30e tour, Gerhard Berger fait son ravitaillement dans le stand Benetton. Jean est attendu de pied ferme dès le tour suivant pour que les deux pilotes soient sur la même stratégie. Malgré le rappel de la consigne à la radio, Alesi ne rentre pas et repart sur un tour supplémentaire. L’incompréhension règne dans le box italien.

Très vite, les ingénieurs se rendent compte que la radio ne fonctionne pas. Alors un des mécaniciens se rue sur le muret de la ligne d’arrivée pour brandir un panneau informant le Français qu’il doit rentrer au plus vite, et ce pour éviter une panne d’essence. Bien évidemment le Français ne le voit pas, et se voit marqué en deuxième position sur les tableaux d’affichage. L’idée de rentrer aux stands lui étant totalement sortie de la tête, Jean Alesi oublie également de jeter un œil à sa jauge d’essence. Et ce qui devait arriver arriva, l’Avignonnais tombe en panne au 35e lap, après avoir roulé à vide pendant 5 tours, et doit se ranger dans l’herbe australienne verdoyante.

“J’ai eu des déceptions dans ma carrière. Mes abandons de Monza avec Ferrari, celui de Monaco l’an passé avec Benetton-Renault, mais là c’est vraiment le pire que j’ai connu” J. Alesi

Jean Alesi ne s’en remet pas. En même temps, il est difficile de démarrer une saison sur de meilleurs chapeaux de roues.

“Cet abandon stupide, c’est comme si j’avais fait une tentative de suicide” J. Alesi

Deux semaines après la course australienne, Jean Alesi se rend au Brésil pour le second Grand Prix de la saison. Et même avec le recul, le constat reste identique.

“Dans cette histoire, c’est quand même moi qui suis passé pour l’idiot du village” J. Alesi

Un village peuplé d’irréductibles Gaulois qui résistent encore et encore à la victoire.

@fededelalose La panne, la vraie 🇫🇷😍 (v2, son corrigé) #Formule1 #F1 #f1tiktok #France #GP #frenchf1 ♬ Pump It – The Black Eyed Peas

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