FFL d’Or n°9 – OM | Une trilogie digne de Pagnol


C’est désormais une tradition ; l’Olympique de Marseille et les FFL d’Or s’unissent pour une nouvelle année. Ces deux entités nous offrent une énième collab de haut niveau. De la qualité pure. La saison passée, l’OM avait intégré le Top 10 grâce à sa défaite dans les ultimes secondes contre Tottenham, l’éliminant de toutes les Coupes d’Europe. Cette fois-ci, les Marseillais doivent leur 9e place grâce à un triptyque de folie.

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L’histoire que nous allons vous conter s’étend sur six mois. Du 1er mars au 19 septembre 2023. Durant cette période, le club marseillais nous a offert l’un des plus beaux enchaînements de désillusions, étalées sur trois compétitions différentes : la Coupe de France, la Ligue des Champions et la Liguain. In that order.

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Acte I – La Coupe de France

Il s’agit sans doute de la compétition la moins importante que dispute l’Olympique de Marseille chaque année. Pourtant, c’est celle qui leur a provoqué le plus de colère. En effet, l’OM se hisse jusqu’en quarts de finale de la compétition, en ayant battu Rennes et le PSG. Autant vous dire que le club phocéen fait figure de grandissime favori pour décrocher son premier titre depuis onze ans. D’autant plus que les autres concurrents sont “abordables” : Lyon, Grenoble, Nantes, Lens, Toulouse, Rodez et Annecy. Et cela tombe bien, car les hommes d’Igor Tudor affrontent les Haut-Savoyards.

David contre Goliath, disaient-ils à l’époque.

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Les Phocéens mènent 1-0 à la pause, mais le plus beau est à venir. En effet, dès le retour des vestiaires, Moïse Sahi porte bien son nom, et sépare la défense marseillaise en deux. 1-1. Puis 5 minutes plus tard, les Annéciens repassent devant au score. ICI, ICI, C’EST ANNECY. Oui mais voilà, à 10 minutes du terme, Alexis Sanchez se charge d’un pénalty, mais Thomas Callens s’interpose, pour la 6e fois de la compétition. Ecœurant pour les uns, héros pour les autres. Inutile de vous préciser le camp que nous avons choisi.

Alors qu’Annecy pense avoir fait le plus dur, c’était sans compter sur le centre foiré de François Régis Mughe à la 90+6e minute, qui se transforme en but bien évidemment. Il est 22h55, et la Haute-Savoie connaît des températures négatives.

C’est alors que l’OM est atteint de la pire maladie possible : l’Espoir. Comme en témoignent ces supporters qui reviennent dans les tribunes, alors qu’ils étaient partis pour éviter les bouchons.

La séance de tirs au but démarre, et on constate des ratés de part et d’autre. Mais Balerdi en rate un plus important que les autres. L’OM SE FAIT SORTIR PAR LE FC CROZET. Oui, vous avez bien lu. Petite cerise sur le gratin ; voir un Argentin manquer un tir au but décisif, seulement trois mois après la finale de la Coupe du monde, nous redonne du baume au cœur.

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Après Carquefou, Quevilly, Grenoble, Andrézieux et le Canet-en-Roussillon, voici Annecy.

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Acte II – La Ligue des Champions

En ayant terminé 3e du championnat de France, l’OM doit passer par le troisième tour de qualification de la Ligue des Champions. Et ce, afin d’espérer se qualifier pour les barrages. Bref, c’est le parcours du combattant pour pas grand-chose. Les Marseillais affrontent d’autres Phocéens ; le Panathinaïkós. Un club largement abordable, du moins vu de l’extérieur. Car en Grèce, l’OM s’incline 1-0 sur un but de l’ex-international brésilien, qui répond au nom très franchouillard de Bernard.

Puis au match retour, comme prévu, le Stade Vélodrome est une véritable cocotte-minute. Les Olympiens pensent que la qualification sera facile, à commencer par leur entraîneur en personne, Marcelino.

Sur le terrain, les hommes de Marcelino lui donnent raison. Pierre-Emerick Aubameyang plante un doublé, et permet à l’OM de rêver de barrages. Pire encore, Ismaïla Sarr pense même tuer tout suspense, mais le Sénégalais est finalement hors-jeu pour un demi-ongle. La base. Mais ce n’est pas fini, Guendouzi se plaint d’une poussette dans la surface, mais n’obtient pas gain de cause. Alors Mattéo va se faire justice lui-même. Sur le corner suivant, il envoie une sublime manchette dans sa surface ; pénalty. Guendouzi a obtenu ce qu’il voulait, mais de l’autre côté du terrain. 2-1, prolongations.

Là encore, l’OM nous vend du rêve. Trouvé par Guendouzi au second poteau, Vitinha pense délivrer les siens. Mais la VAR ne tarde pas à refroidir tout ce petit monde ; Ismaïla Sarr est jugé hors-jeu, non pas à cause de son déplacement, mais pour avoir été poussé par un défenseur. Le vice à l’état pur.

Avec un tel dénouement, seule une issue favorable aux tirs au but peut voir le jour. Et cela ne trompe pas. Si Balerdi avait manqué le pénalty qu’il ne fallait pas contre Annecy, c’est Guendouzi (notre Man of the match) qui trouve cette fois les gants de Brignoli. Et Mladenovic en profite pour faire qualifier son équipe. Oui, ce nom de famille peut parfois être associé à la victoire.

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Mais le plus beau dans toute cette séquence, c’est que Marcelino a remplacé Pau Lopez par Ruben Blanco pour cette séance de tirs au but. Un spécialiste en la matière, se dit-on. LOL.

L’OM est éliminé de la Ligue des Champions avant même de l’avoir disputée. Et qui plus est un 15 août. Le timing des feux d’artifice est juste splendide. Là encore, les deux Olympiques se livrent un match dans le match.

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Acte III – La Liguain

Marcelino ne le sait sans doute pas, mais cette élimination en Ligue des Champions lance le compte à rebours de son passage à l’OM. Et si les explications ne manquent pas, une les supplante toutes. Après les panisses et le savon, Marseille développe une nouvelle spécialité ; celle de ne pas gagner en supériorité numérique. Que ce soit contre Metz ou Nantes, l’OM ne parvient pas à s’imposer à 11 contre 10. Ce qui leur vaut un recadrage… par leurs propres supporters. Bel hommage rendu aux Bad Gones.

Marcelino quitte l’OM. C’est par ces mots que nous avons appris la nouvelle. Arrivé au poste le 23 juin dernier, l’Espagnol s’en va dès le 19 septembre, après 88 jours de fidèles et loyaux services. A titre de comparaison, Fabio Grosso a été éjecté au bout de 75 jours. Mais contrairement à ce que tout le monde pense, le bilan de Marcelino est brillantissime. A jamais le premier entraîneur de l’OM à partir en étant invaincu en championnat.

Mais qui dit départ du coach, dit “il faut trouver un remplaçant genre tout de suite”. Car seulement 48 heures plus tard, l’OM se déplace sur le terrain de l’Ajax Amsterdam. Toujours privilégier la sérénité avant les grosses affiches de Coupe d’Europe. Jacques Abardonado se colle à la tâche, et ramène un prometteur 3-3, avant de se manger un 4-0 au Parc des Princes. Tout est bien qui finit bien. Face à cette pagaille sans nom, le président Pablo Longoria menace lui aussi de quitter le navire. Il ne manque plus que le départ de Frank McCourt, et l’OM pourra ainsi boucler la boucle.

Mais Gennaro Gattuso est finalement nommé à la tête de l’OM, et il faut dire que le début de son mandat sent bon le départ avec pertes et fracas dans quelques mois. Malgré ce sprint dans la dernière ligne droite, l’OM termine loin de la 1ère place des FFL d’Or.

Même ce titre, les Marseillais ne parviennent pas à le remporter.

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Les raisons de notre choix

Les +

  • Voir une année civile ruinée par le FC Annecy et le Panathinaïkós, c’est une combinaison pour la FFL.
  • L’OM perpétue sa tradition de la valse des entraîneurs. Désormais, les coachs ne signent plus sur des années, mais des trimestres.
  • Une crise sur et hors du terrain, une spécialité locale toujours époustouflante.

Les –

  • La victoire sur le PSG en Coupe de France. Un faux pas qui fait perdre beaucoup de places.
  • Les Marseillais sont parvenus à sortir des poules en Ligue Europa de manière tout à fait honorable (il manquait l’ogre de l’Apollon Limassol, c’est pour ça).