Révisons ensemble la géographie française avec l’Olympique de Marseille !


On peut reprocher des choses à l’OM, mais certainement pas la culture géographique française que ce club nous apporte. Alors retour sur les différentes villes de provinces où l’Olympique de Marseille s’est délicieusement vautré ces dernières années. On dirait une émission de France 5 cet article.

Annecy

Commençons par la plus récente ! Jumelée avec la ville de Liptovský Mikuláš en Slovaquie, la ville d’Annecy est surnommée la Venise des Alpes. Parce que oui, chaque ville qui comporte des canaux sur terre devient par essence la Venise de son territoire. Une certaine idée de la flemmardise que partagent Colmar ou Bruges.

Spécialité locale, la tartiflette, la raclette, la fondue, les crozets (sortes de pâtes en moins bon), mais surtout la séance de Tirs au but. Alors que dans le reste de la France, on s’encrasse à dire que c’est une loterie, à Annecy, on préfère défier les statistiques. En seizièmes contre Belfort, en huitièmes contre le PFC et donc en quarts contre l’Olympique de Marseille, les hauts savoyards se sont faits maîtres de la spécialité. Même si, au final, il ne fallait pas faire grand-chose pour contrer la course d’élan désastreuse de Nuno Tavares ou le plat du pied – à côté de Balerdi.

Dernière chose, les habitants d’Annecy aiment à rappeler qu’ils sont haut savoyards et non simple savoyards. Quelqu’un devra donc leur dire que pour le reste de la France, c’est strictement la même chose.

Carquefou

Moyenne ville de 20 000 habitants dans la zone urbaine de Nantes, Carquefou était voué à rester l’une de ces villes anonymes des grandes agglomérations. Cependant, elle cherche à attirer les lumières en s’offrant quelques distinctions prestigieuses : Ville la plus sportive des Pays de la Loire en 1997, 2007 et 2019, ville avec le label Internet @@@@ en 2010…

Mais ces distinctions ne sont rien par rapport à leurs principaux faits d’armes : tueurs de grosses écuries en Coupe de France. Fidèle à sa devise “Chêne feuillu toujours vert” (non on déconne ça n’a aucun rapport, mais on voulait le placer), Carquefou, en CFA 2, terrasse l’OM 1-0 en 2008. Un alignement désastreux de la charnière Zubar – Faty conjugué à une sortie aux fraises de Carasso suffiront.

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En 2023, ce sont les jeunes de Carquefou qui recréent l’exploit face aux Girondins de Bordeaux. Victoire aux Tirs au but pour passer en quart.

Canet-En-Roussillon

Station balnéaire connue des Pyrénées-Orientales, Canet-en-Roussillon est principalement connu plus pour ses transats sur la plage que pour la qualité de son football. Et pourtant, c’est bien au stade Gilbert-Brutus à Perpignan que se sont assoupis les Olympiens en 2021.

Face à une équipe qui en était à son 3e match depuis 5 mois, Covid oblige, l’OM s’est trouvé à court de forme. Un coup franc Juninhesque et une superbe sortie à contretemps de Pelé feront l’affaire. Cette défaite, en apparence joyeuse pour la FFL, sera fatale à Jacques-Henri Eyraud. La fin d’une présidence qui restera dans les annales du club.

Andrézieux-Bouthéon

Retour en 2019. Le Covid n’existait pas encore et personne ne savait mettre sur la carte de France la petite bourgade d’Andrézieux-Bouthéon. Et pourtant, c’est bien là que l’OM rentre en jeu. Les pensionnaires de National 2 se retrouvent face au Marseille de Rudi Garcia qui est sur une série de fous furieux : 5 matchs sans victoire et élimination de l’Europa League avec 1 point marqué dans un groupe qui comportait l’Eintracht Francfort, la Lazio de Rome et surtout les ogres de l’Apollon Limassol.

En pleine crise de confiance, Rudi envoie donc les titulaires au charbon pour se rassurer : Mandanda, Luiz Gustavo, Ocampos, Payet, Thauvin. 15 minutes de jeu, corner. Mandanda sort dans un contre temps parfait pour permettre aux faucons d’ouvrir le score. A la 60e, Valère Germain nous offre une vendange de qualité puis Andrézieux finit le travail à la 82e. Une victoire qui permet enfin à Geoffroy-Guichard de vibrer. C’était d’ailleurs la dernière fois que c’est arrivé.

Quevilly

Situé à Petit-Quevilly, limitrophe du Grand-Quevilly en agglomération de Rouen, la ville possède plusieurs fiertés : être le lieu de naissance de Franck Dubosc et avoir réalisé bon nombre d’exploits en Coupe de France. Car oui, ici, l’Olympique de Marseille partage ses désillusions avec bon nombre d’autres clubs de Ligue 1 : Rennes par 2 fois, Boulogne, Lyon et Bastia. On peut même y ajouter d’illustres clubs qui étaient en Ligue 2 tels que Lens ou bien Angers.

Et au stade d’Ornano, c’est Quevilly qui ouvre le score sur une belle frappe molle. Bracigliano ne peut rien faire. Les Marseillais doivent attendre la 85e minute pour égaliser, par Loic Remy. Prolongations, avec 10 minutes finales de folie complète. Quevilly passe à 2-1 à la 110. Égalisation 1 minute plus tard par Remy aussi. A la 117e, Bracigliano s’offre une nouvelle sortie aux fraises (Ingrédient qui revient souvent dans les désillusions olympiennes). 3-2, score final.

Quevilly s’offrira Rennes à la 90e minute en demi-finales, avant de s’incliner face à l’Olympique Lyonnais en finale.

Grenoble

Retour dans les Alpes. Après Annecy, la Venise des Alpes, voici Grenoble, la cuvette des Alpes. Une ville sans ventilation qui offre des canicules extrêmes et des hivers glacials. Et c’est plutôt ce dernier type de température qu’est venu tester l’OM. Quoique. Au bout de 5 minutes de jeu, Gignac ouvre le score pour la bande à Bielsa face aux joueurs de National à l’époque. Mais pas le temps de douter pour la patrie de Mister V. Egalisation à la 10e, mais Gignac remet une couche juste avant la mi-temps.

Le retour des vestiaires verra Grenoble revenir au score. Les prolongations arrivent. Djadjédjé s’offre un but hors-jeu d’un mètre et on se dirige vers une victoire marseillaise au stade des Alpes. Sauf qu’à la 119e, Bengriba envoie sa meilleure tête plongeante décroisée pour battre Brice Samba. La suite : Thauvin loupe son tir au but, l’OM est éliminé. Double effet kiss-cool, un petit tweet de Jean-Mimi pour clôturer la défaite.

Gueugnon

Retour au début des années 2000. Année de légende pour les Forgerons de Gueugnon, en Saône-et-Loire. Comme son nom l’indique, on est ici dans une ville industrielle qui a fait de la forge et de la fonderie sa marque de fabrique. Et cette année 2000 et forgé dans les mémoires gueugnonnaises. Mais avant l’exploit face au PSG en Coupe de la Ligue, c’est bien Marseille qui est passé au marteau.

Et ici, une sublime presqu’remontada olympienne. Mené 4-0 à la 69e, les Olympiens reviennent à 4-3 à la 87e, en vain. Cette année verra surtout l’épopée glorieuse de Calais, mais il ne faut pas oublier que les gueugnonnais se sont fait Marseille et Paris la même année. Pour une fois qu’on a réussi à mettre les 2 clubs d’accord.


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