Coupe de France | L’OM se noie dans le lac d’Annecy


Alexis Sanchez

Trois jours seulement après la leçon de football reçue à domicile par le Paris Saint-Germain en championnat, l’OM retrouvait le Stade Vélodrome. Cette fois, plus de Mbappé, mais le FC Crozet. Mais au final, on ne sait pas quelle est la clim la plus glaciale des deux.

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Un début de match maîtrisé, enfin 30 minutes quoi

Les quarts de finale débutent plutôt bien pour les Marseillais. Jordan Veretout ouvre le score face au pensionnaire de Ligue 2 à la demi-heure de jeu. 1-0 à la mi-temps, on se dit alors que la logique sera bel et bien respectée ce soir. On ne vous cache pas qu’un ennui profond nous traverse, sentant que la magie du Petit Poucet n’opèrera pas cette fois-ci.

Mais tout comme l’OM, nous avons commis une erreur fatale : sous-estimer l’ogre annécien. Dès le retour des vestiaires, Moïse Sahi sépare la défense marseillaise en deux, et vient faire connaissance avec le petit filet de Pau Lopez. Une chute de 10 degrés Celsius se fait ressentir sur la Canebière. Mais Annecy ne laisse même pas le temps aux supporters marseillais de se couvrir d’un plaid, et marque le second but 5 minutes plus tard. En l’espace de quelques secondes, le Vélodrome est passé d’un stade de foot à un centre de cryothérapie.

L’OM cale face à Callens

Les Marseillais poussent à outrance, multiplient les assauts, en vain. La tâche semble être aussi facile que celle de faire écrouler une montagne avec un petit pinceau d’archéologue. Puis vient cette 82e minute, pénalty pour l’OM. Il ne serait pas étonnant de voir Lyon réclamer des royalties. Alexis Sanchez se saisit du ballon pour arracher l’égalisation. Le Chilien a déjà eu à tirer des pénaltys sous haute tension par le passé, en finale de la Copa América ou en Coupe du monde, avec tout un pays sur ses épaules. Mais c’est de la gnognotte comparé à ce qui l’attend : Thomas Callens. Le bougre a déjà détourné cinq pénaltys dans cette Coupe de France, et fait de Sanchez son sixième.

Alors que les Annéciens commencent à savourer leur qualification en demi-finale à la 90+5e, ils semblent oublier qu’il y a 6 minutes à jouer dans le temps additionnel. Le jeune François Régis Mughe se saisit du ballon dans la surface, tente de faire un centre en catastrophe, un centre effectué si rapidement qu’il finit sa course au fond des filets. Même Thomas Callens n’y comprend rien, c’est dire.

Mais que le gardien d’Annecy se rassure, il n’a pas été le seul pris à contrepied par ce centre. Les supporters de l’OM eux-mêmes n’y ont vu que du feu.

Avec cette égalisation inespérée, l’OM se voit rattraper par le pire des sentiments possibles : l’Espoir.

La magie de la “loterie” des tirs au but

Le meilleur moment du match peut alors commencer : les tirs au but. Une loterie pour certains, une injustice pour d’autres. Tout ce dont on raffole. C’est Annecy qui ouvre le bal parmi les pénaltys ratés, mais par souci d’équité, les Olympiens vont rapidement les rejoindre. Et c’est Nuno Tavares qui s’en charge. Une course d’élan rectiligne, des petits pas chassés, bref une préparation parfaite pour foirer son péno. Thomas Callens n’en demandait pas tant.

Les tentatives sont toutes réussies, puis on arrive au 8e tireur. A ce niveau-là, on sait clairement que c’est pile ou face. Lajugie transforme pour Annecy, Balerdi embrasse l’extérieur du poteau. On vous avoue que le fait de voir un Argentin manquer son pénalty face à un gardien français nous donne du baume au cœur. L’OM est, plus que jamais, un club à part.

Après avoir fait tomber Rennes et le PSG, l’Olympique de Marseille trouve l’énergie suffisante pour se faire sortir par le FC Crozet. Les mots nous manquent terriblement.

Après Carquefou, Quevilly, Grenoble, Andrézieux et le Canet-en-Roussillon, Annecy complète cette liste délicieuse des Petits Poucets ayant éliminé les Marseillais en Coupe de France. Nous adressons un seul et dernier mot à l’OM : merci.

Tom