FFL d’or n°2 | L’Olympique Lyonnais, l’entertainement perpétuel


Ce qui va suivre peut vous faire rire ou pleurer. Tout dépend si vous êtes un supporter de l’Olympique Lyonnais, ou bien le reste du monde. Mais en termes de divertissement, l’OL a certainement proposé l’un des plus beaux scénarios de ces dernières années. A six mois du Festival de Cannes, le timing s’annonce parfait.

L’OL dit adieu à l’Europe…

Les Gones débutent l’année 2023 avec Lolo White sur le banc, après avoir viré Peter Bosz. Et espèrent accrocher une place qualificative en Coupe d’Europe. Par le biais du championnat tout d’abord, mais ils terminent à 5 points du LOSC, dernier qualifié européen, et à 11 unités de l’OM, ultime qualifié pour la Ligue des Champions (mais pas pour très longtemps). Le dernier match des Lyonnais en Ligue des Champions remonte au 18 août 2020, et une défaite 3-0 contre le Bayern Munich en demi-finale. Pour vous prouver, si c’est encore nécessaire, que cela fait belle lurette, Rudi Garcia était encore l’entraîneur.

Voyant qu’il est largué en Ligue 1, l’OL tente d’accrocher le wagon de l’Europe par la voie de la Coupe de France. Mais là encore, la réalité pique. Les Lyonnais croisent le chemin du FC Nantes de Kombouaré en demi-finale, perdent 1-0, et tout espoir de disputer la Coupe d’Europe la saison suivante. Pour un club qui a toujours connu les soirées européennes de 1997 à 2020, le loupé fait tache.

Les rêves ont définitivement quitté les bords du Rhône.

… et à Jean-Michel Aulas

Au terme d’une saison réussie dans la lose, l’OL se sépare de son président historique. Après 37 ans à la tête du club, Jean-Michel Aulas est évincé. Des adieux émouvants pour tout amateur du ballon rond.

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Des adieux qui ne doivent toutefois pas faire oublier le nouveau combat de JMA ; démonter en pièces John Textor. En effet, l’Américain reproche au Français d’avoir caché la situation financière de l’OL au moment de son rachat. Réponse de JMA : il porte plainte pour diffamation.

“Si j’avais su que nous aurions ces restrictions pour ce premier mercato, j’aurais demandé de stopper la transaction et de restructurer plutôt que de donner un demi-milliard de dollars en cash pour les vendeurs” J. Textor

Mieux encore, Aulas entame une procédure de saisie conservatoire, qui permet de geler les comptes de l’OL durant une semaine en plein mercato. Encore une fois, Jean-Michel a visé juste. La guerre est officiellement déclarée.

Et le mercato estival s’en ressent. Bradley Barcola, Malo Gusto, Houssem Aouar, Karl Toko-Ekambi, Castello Lukeba, Romain Faivre et Thiago Mendes notamment se font la malle. Ont-ils senti l’odeur de roussi qui attendait l’OL ? Certainement. Mieux encore, avec Barcola (21 ans) et Lukeba (20 ans), Lyon vend ses bijoux de famille. Une nouvelle politique du club qui nous enchante au plus haut point.

On se dit alors qu’avec toutes ces liquidités amassées, les dirigeants lyonnais vont frapper fort sur le mercato, comme ils en avaient l’habitude par le passé. Les arrivées font froid dans le dos, mais on ne sait pas pour qui : Caleta-Car, Clinton Mata et Mama Baldé sont censés enrichir l’effectif. Oui, vous avez bien lu.

Le début de saison de fou furieux de l’OL

Après un été mouvementé, Lyon connaît logiquement un début de saison… mouvementé. Les Gones perdent quatre de leurs cinq matchs amicaux, dont un contre Molenbeek s’il vous plaît, dont le coach sera viré… le lendemain. La sphère Textor vit bien. En championnat, les Lyonnais perdent leurs deux premiers matchs, dont un revers 4-1 contre Montpellier à domicile. Pour Lolo White, la solution est toute simple pour rétablir l’ordre.

Deux matchs plus tard, et une nouvelle défaite 4-1, cette fois-ci contre le PSG, le fusible Laurent Blanc saute. L’OL a enfin écouté son entraîneur, et suivi ses précognitions. Si 9 coachs sur 10 s’accrochent jusqu’à la dernière seconde à leur banc, le sentiment de libération est total pour Lolo White. Le Président est à deux doigts d’arriver ivre au Groupama OL Training Center pour obtenir gain de cause.

Ce match a certes laissé des traces en coulisses, mais également sur le terrain. Une humiliation en mondovision dont nous sommes éperdument jaloux. Et on ne parle même pas des bourreaux parisiens. Ou comment terminer son passage en toute beauté pour Laurent Blanc.

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Le pyromane Textor ravive les flammes

Les dirigeants lyonnais pensaient avoir résolu le problème en limogeant Laurent Blanc, il n’en fut rien. Mieux encore, ils comprirent que le hic ne venait pas du coach. En effet, l’intérim de Jean-François Vulliez ne change strictement rien, ni même les débuts de Fabio Grosso. L’OL parvient même à perdre le choc pour la dernière place contre Clermont, à domicile. Cette phrase n’a absolument aucun sens, et c’est pour cela qu’on l’aime.

Présent dans la loge présidentielle, c’en est visiblement trop pour John Textor qui décide de prendre la parole devant les médias. L’objectif : calmer tout ce petit monde après une défaite catastrophique. Le résultat va être tout autre.

Comme on dit, dans les crises, il vous faut un leader qui fédère. Mais visiblement, cette idée n’a pas franchi les bords du Rhône. Technique classique dans les périodes de crise, on fait sauter un fusible. Ici, Vincent Ponsot. Anciennement DG du club, il est finalement “promu” au poste à la tête de l’équipe féminine de l’OL. Oui, il est bien mentionné le terme de promotion.

13 ans après, une nouvelle taupe surgit

Trois défaites et un match nul après la prise de fonction de Fabio Grosso, une taupe voit même le jour dans le vestiaire lyonnais. Le bouquet final. L’apothéose de tous les efforts effectués depuis des mois.

Comment ne pas penser de suite à Knysna en parlant de taupe ? A l’époque, l’inspecteur en chef Evra s’était cassé les dents pour retrouver le “traître”. Il en est de même pour Grosso. L’Italien exige que la taupe se dénonce lors d’une réunion exceptionnelle avec son équipe. Personne ne moufte, l’entraînement est annulé. Dès lors, des taupicides sont placés dans tous les recoins du vestiaire afin d’éradiquer la moindre taupinière. L’enchaînement qui suit n’en est pas moins sublime.

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Cette traque a démarré depuis plusieurs semaines déjà, et la taupe n’a toujours pas été chassée. Et si la taupe était en fait le chasseur en personne ? On se croirait davantage dans un épisode de Hercule Poirot qu’en Ligue 1.

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L’OL, une véritable menace en Europe, oui oui

On ne croirait pas comme ça, mais les Gones terrifient l’Europe entière. Et plus particulièrement le gang des cancres. En effet, comme chaque année, des clubs foirent leur entrée en matière et se disputent le fabuleux titre du plus mauvais départ de la saison.

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Eh bien cette saison, il faut dire que l’Olympique Lyonnais était tout bonnement injouable. En effet, le club de Textor ne gagne aucune de ses 10 premières journées de championnat, de quoi enterrer la concurrence.

Vous mesurez peut-être désormais l’ampleur de l’exploit lyonnais. On parle de l’OL dans les quatre coins de l’Europe, bien plus que le modeste club parisien. Et ça, c’est fort. Pour un club septuple champion de France, et demi-finaliste de la Ligue des Champions à deux reprises dans son histoire, la chute est colossale. Mais hautement savoureuse. A Lyon, on ne badine pas avec la lose.

12 novembre 2023, a day of infamy

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes à Lyon. Un début de saison complètement foiré, trois entraîneurs en l’espace de trois mois, un mercato bancal, un bras de fer entre le club et l’ex-président, et des résultats sportifs jamais vus au club depuis belle lurette. Bref, on se pince pour y croire. Vous vous dites alors quel pourrait être notre chagrin ? En ce dimanche 12 novembre 2023, l’OL commet une faute impardonnable. Ce genre de faux pas que vous ne pouvez ni rattraper, ni revenir en arrière. Une erreur indélébile qui fait tache.

En déplacement au Roazhon Park, les Lyonnais affrontent le Stade rennais d’un certain Bruno “Pep” Génésio. Le match tourne au drame ; les Bretons jouent à dix dès la 5e minute, et Lyon ouvre le score à la 67e. Un avantage qu’il ne quittera plus. Pour la première fois de la saison, “Lyon” et “victoire” sont alignés dans la même phrase.

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L’Olympique Lyonnais n’avait plus connu la moindre victoire en championnat depuis le 27 mai dernier, et un succès contre Reims (3-0). Si nos calculs sont exacts (et ils le sont), cela faisait 169 jours que l’OL n’avait plus remporté la moindre rencontre officielle. Six mois d’hibernation intensive. Six mois sans voir la moindre lueur du soleil. Lyon a vécu au rythme du Pôle Nord durant la moitié de l’année.

Mais rassurez-vous, pour les nostalgiques de cette période unique, nous avons une stat qui peut vous réconforter ; Lyon a toujours connu plus d’entraîneurs que de victoires cette saison. Malgré sa victoire honteuse sur les hommes de Génésio, pour qui son aventure rennaise s’arrête là, l’OL caracole toujours à la dernière place du classement. Du moins, au moment d’écrire ces mots.

Ciao Grosso, la 1ère victoire n’est pas passée

Avec un début de saison tonitruant, l’OL a vu sa série être interrompue par Fabio Grosso. Et comme prévu, la sentence ne s’est pas fait attendre. Fabio a été gentiment remercié.

Bon okay, on a tous été un peu surpris, Fabio le premier. Il faut dire que l’Italien avait reçu le soutien de son supérieur, John Textor, une semaine plus tôt. C’est comme si ton patron te dit qu’il va prolonger ton CDD, puis se met en mode avion dès le lendemain. Imprenable.

RIP à son bilan de 1 victoire, 2 nuls et 4 défaites… en 75 jours.

A ce rythme, Lyon est en passe de connaître plus de coachs que de victoires cette saison. Et ça, c’est pas anodin.

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Un Olympico de toute beauté pour l’OL

Ce licenciement est d’autant plus judicieux qu’il intervient juste quelques jours avant l’Olympico. En créant le désordre en coulisses, les Gones ne pouvaient pas s’attendre à du tiki-taka sur le terrain. Défaite 3-0 à Marseille, on est définitivement sur la bonne voie.

Bon, que le jeu lyonnais se rassure ; il n’est pas le seul à laisser désirer à Lyon.

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, qu’est-ce qu’on apprend ? Que si l’OL joue, on ne sait jamais hein, les barrages en fin de saison, il ne pourra même pas bénéficier de son propre stade pour l’un des plus grands tournants de son histoire. La raison ? Le match retour du barrage tomberait le même jour que le concert de Taylor Swift. Zéro vanne.

Vraiment, vous êtes injouables cette saison amis lyonnais.

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Les raisons de notre choix

Les +

  • Un spectacle perpétuel 365 jours sur 365.
  • Toutes les sphères possibles et imaginables sont concernées : sportif, extra-sportif, coulisses, supporters. Un Grand Chelem de la lose.

Les –

  • Des victoires contre le Stade Rennais, le Téfécé et Monaco qui gâchent le sprint final.
  • A l’heure où nous écrivons ces mots, nous ne savons toujours pas si l’OL sera relégué en fin de saison.
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