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Tennis | Mannarino, Humbert, Moutet : 3 traîtres à la nation

Adrian Mannarino

Le tennis français était, à ce jour, l’un des derniers fleurons qui nous garantissait de beaux jours devant nous. Mais ça, c’était avant le 11 novembre 2023. Apparemment, Mannarino, Humbert et Moutet n’étaient pas au courant qu’on fêtait l’Armistice.

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Alors que nous pensions avoir vécu l’une des pires semaines de l’année avec la victoire du TFC sur Liverpool, la remontée de Quartararo, le K-O de Saint-Denis et la première victoire de la saison de l’OL, nous n’étions finalement pas au bout de nos peines. En effet, même le tennis français a décidé de nous jouer un sale tour. Imaginez, la FFL est même parvenue à se faire trahir par la petite balle jaune. Celle qui, d’ordinaire, ne fait jamais de faux rebond avec nous.

Mais cette fois, ce ne sont même pas un, ni deux, mais trois Français qui ont brisé notre confiance. Les Mousquetaires étaient les derniers sportifs auxquels nous pensions pour une telle infidélité. Mais il faut un début à tout visiblement.

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Adrian Mannarino, le temps joue contre lui nous

A 35 ans, Adrian Mannarino n’est plus un novice sur le circuit. Autant vous dire que le gars est rodé. Lui qui n’avait remporté que deux titres jusqu’à l’année dernière, est du genre à se bonifier avec le temps. Pour preuve, Adrian a remporté deux titres à Newport et Astana, avant de se rendre à Sofia.

En finale, le natif de Soisy-sous-Montmorency est opposé au Britannique Jack Draper. Bien que victorieux dans le tie-break, le Français n’en oublie pas pour autant ses origines, et perd le second 6-2. Mais cette tactique a pour but de nous amadouer, pour mieux tromper notre vigilance. Mannarino s’impose 6-3 dans le dernier set. Heureusement que la saison se termine maintenant.

En glanant le 5e titre de sa carrière, Mannarino a donc remporté plus de titres cette année que depuis qu’il est dans le circuit professionnel. Vertigineux. Avec 43 victoires en 2023, le Divin Chauve a frappé très, très fort.

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Ugo Humbert, la remontada de la saison

A 1850 kilomètres de Mannarino, un autre Français dispute lui aussi une finale. Le Messin Ugo Humbert est parvenu à se hisser en finale de l’ATP de… Metz, chez lui. Opposé au Russe Alexander Shevchenko, le voici qui s’impose sur ses terres (6-3, 6-3). Dieu merci, le XV de France n’a pas suivi la même logique le mois dernier.

Le Français n’avait plus connu de finale depuis 2021. Autant vous dire qu’il a fallu lui rappeler quelques détails lors du protocole. Mais quand Ugo parvient à décrocher un billet, cela se termine plutôt mal à chaque fois. En effet, Humbert poursuit son sans faute en finale. Après trois sacres en autant de tentatives, le voici qui remporte le 4e titre de sa carrière.

Pire encore, ce trophée lui ouvre les portes du Top 20. Alors même qu’il était Top 100 en début d’année. Le sport de haut niveau va très (trop?) vite.

“C’était un rêve de gosse de gagner ce tournoi. C’est peut-être le meilleur moment de ma carrière” U. Humbert

Clairement pas le nôtre.

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Corentin Moutet boucle la boucle

Voir un Français en finale d’un tournoi de tennis, c’est plutôt rare ces derniers temps. Mais alors trois, on croirait cauchemarder. En effet, les victoires de Mannarino et Humbert ne suffisent visiblement pas à la FFT. L’humiliation n’est pas assez grande apparemment. Il faut qu’elle devienne totale. Alors au Challenger d’Helsinki, Corentin Moutet prend cette mission très au sérieux. Trop au sérieux même.

Opposé à Arthur Rinderknech en demi-finale, le natif de Neuilly-sur-Seine sauve non pas une, mais deux balles de match. Dont celle-ci.

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Alors vous imaginez bien qu’une fois en finale, Corentin a l’impression d’être immunisé à la défaite. En trois sets, Moutet dispose de Sumit Nagal (6-3, 3-6, 6-2). Comme quoi, une lettre peut tout changer.

Avec ce septième Challenger au palmarès, Moutet passe de la 173e place… à la 133e. Bon, on a le temps de voir venir.

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Tom
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