US Open | Les étoiles FFL des Français du Mardi 30 Août 2022


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Cette deuxième journée à l’US Open voyait Alizé Cornet et Clara Burel confrontées à un premier tour relevé : Emma Raducanu et Elena Rybakina. Mais le dénouement de ces deux rencontres s’est avéré être une atteinte directe aux valeurs de la FFL.

⭐⭐⭐⭐⭐/5

Benoît Paire

Sur le papier, le duel semblait déséquilibré. Sur le court, il n’y a pas eu photo. Opposé à Cameron Corrie, numéro 9 mondial, Benoît Paire ne faisait pas trop le malin du haut de sa 164e place au classement ATP. Le premier set confirme les doutes au sujet du Français. Une bulle subie en 18 minutes, sans gagner le moindre point sur le service du Britannique. Il faut d’ailleurs attendre une demi-heure pour assister au premier point de Benoit sur le service de Norrie. Sublime.

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La deuxième manche est plus serrée. Paire mène même 5-3, mais heureusement il se ressaisit au meilleur des moments. L’Avignonnais met les ingrédients qu’il faut pour perdre le set sur le fil au tie-break. Le dernier set est le sosie du premier ; une seconde bulle en 20 minutes pour quitter le tournoi tel un prince. Pas moins de 55 fautes directes en 25 jeux pour Benoît, soit plus de 2 par jeu. Il s’agit de sa 22e défaite depuis le début de la saison, en 26 rencontres. Solide.

“J’ai arrêté après Cincinnati. J’ai pris un peu de vacances. Là, je repars en vacances donc c’était une petite pause entre mes vacances” B. Paire

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Adrian Mannarino

Adrian nous a offert un scénario encore plus beau que ce que nous espérions. Titré ce dimanche au tournoi de Winston-Salem, Mannarino a réalisé l’exploit de se faire éliminer de l’US Open seulement 48 heures plus tard. Et qui plus est par un nobody. Si le palmarès du Français s’élève à deux titres, celui du Néerlandais Gijs Brouwer se résume à trois rencontres disputées sur le circuit ATP. Mais le 181e joueur mondial n’a jamais tremblé, et s’est imposé en trois petits sets : 6-3, 6-4, 6-4.

Il faut dire que les 47 % de premières balles de Mannarino, et ses 6 balles de break sur 7 non converties lui ont été d’une grande aide.

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⭐⭐⭐⭐/5

Enzo Couacaud

Sorti des qualifications, Enzo Couacaud était opposé à Borna Coric au premier tour, récent vainqueur du Masters 1000 de Cincinnati. Le Croate remporte logiquement les deux premiers sets, avant que le Français ne sonne la révolte et enlève les deux suivants. Dans la dernière manche, c’est même Couacaud qui file en tête en menant 5-3, et sert pour le match. Mais c’était sans compter sur un jeu de service redoutable : une double faute et trois erreurs dans le jeu. Le fameux couac de Couacaud.

Le Français est abattu, et perd quatre jeux de rang pour s’incliner finalement 7-5 dans la dernière manche. Deux mois plus tôt, Enzo avait déjà perdu en cinq sets au premier tour de Wimbledon face à John Isner. Un nouveau concept est né.

⭐⭐/5

Richard Gasquet

Face au Japonais Taro Daniel, Richard Gasquet disputait un derby pour rester dans le top 100. Respectivement 95e et 91e joueurs mondiaux, les deux hommes voulaient chacun la peau de l’autre. Et comme si ça ne suffisait pas, Richard s’est certainement remémoré ses récents parcours à l’US Open, où il n’a remporté que trois petits matchs depuis 2016. Mais Gasquet a déroulé, hormis dans la seconde manche, perdue 7-1 au tie-break.

Une victoire en quatre sets bien aidée par un service redoutable, avec 75 % de points gagnés derrière sa première. Digne de Karlovic.

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⭐/5

Clara Burel

Que dire. Malgré la nuit qui vient de passer, les mots nous manquent toujours. Pour commencer, la situation de Clara Burel est loin d’être banale. La Rennaise est parvenue à sortir des qualifications au terme d’une rencontre interrompue à deux reprises, et en sauvant quatre balles de match. Mais revenir d’entre les morts ne suffisait visiblement pas pour la Française.

En plus de cet exploit honteux, il fallait qu’elle sorte la Kazakhe Elena Rybakina, récente lauréate de Wimbledon. Alors que Clara n’est que 130e joueuse mondiale. Un succès 6-4 6-4 en seulement 1h31, comme si de rien n’était.

Et le pire, c’est qu’elle n’a pas été la seule Tricolore à nous foutre en rogne durant cette nuit.

Alizé Cornet

La Niçoise arrivait à New York avec un statut particulier ; celui de la joueuse ayant disputé le plus grand nombre de Grands Chelems consécutivement (63). Sans prendre la peine d’en gagner un seul, bien évidemment. Lors du dernier Wimbledon, Alizé Cornet avait brisé la série de 37 victoires d’affilée de la numéro une mondiale Iga Swiatek, en la sortant au 3e tour. À l’US Open, c’est une autre tête d’affiche qui est tombée sous les coups de boutoir de la Française : Emma Raducanu. Vainqueure de la dernière édition, la Britannique a été balayée par Cornet, 6-3 6-3.

Seul point positif de la partie : les neuf doubles fautes d’Alizé. Mais la Niçoise peut faire mieux encore.

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Tom