Tour de France 2021 | Le récap’ FFL de la 15e étape


Tour de France 2021, 15e étape

Le camouflet Guillaume Martin n’aura pas fait long feu, la FFL a repris ses droits sur le Tour de France ce dimanche. Un abandon, une importante délégation tricolore absolument inoffensive dans l’échappée, et le meilleur français au général qui dégringole. On va pouvoir passer la journée de repos l’esprit tranquille. Quoique…

Cette 15e étape entre Céret et Andorre-la-Vieille a débuté par l’abandon de Nacer Bouhanni. Le sprinter d’Arkéa-Samsic, fringant mais bien trop timide pour revivre le scénario spielbergien d’Arnaud Démare en 2017, a rapidement mis le clignotant pour stopper son aventure ici. Bilan malgré tout impeccable (et habituel) du sprinter français dans cette Grande Boucle 2021. Il aura parfaitement contribué à ne faire gagner aucune étape au sprint au drapeau tricolore, faisant idéalement stagner son honorable nombre de victoires sur le Tour : 0.

Alaphilippe en mode popcorn

En tête, un petit vent d’inquiétude planait sur la FFL avec ce peloton-échappée (32 coureurs quand même) qui comptait huit coureurs français dont des petits malins qui ont déjà fait du tort à la FFL : Julian Alaphilippe bien sûr mais aussi David Gaudu ou Pierre Latour. Notre crainte se confirmait au fur et à mesure de l’étape puisque Alaphilippe semblait déroger à l’efficace tactique qu’il avait adoptée depuis la perte du maillot jaune : attaquer à tout-va et sauter bien avant le dénouement final. Finalement RAS. Quelle que soit la stratégie, Julian semble bien appliqué à faire ”popcorn” au moment où tout s’accélère.

Guillaume Martin, un homme dans le vent

De son côté, le leader français au général a remis l’église au milieu du village. Guillaume Martin a décidé de se la jouer Félix Baumgartner. C’est-à-dire partir de très haut (2 408 m d’altitude environ, tout en haut du port d’Envalira), lâcher prise avec ses adversaires directs, opérer en chute libre et atterrir en douceur à la 9e place du classement (à 7’58 de Pogacar) grâce à un maillot parachute plutôt solide.

Dans la dernière ascension du jour, entre Quintana qui nous faisait une Pierre Rolland (attaque fulgurante, pleine de panache mais surtout brève et dévastatrice pour lui-même) et Uran qui plaçait une attaque dans le groupe maillot jaune (on répète, Rigoberto Uran a placé une attaque !), on a bien cru être tombé dans une faille temporelle. Mais les Tricolores se chargeaient de nous ramener à la réalité et à notre quotidien depuis deux semaines : celui où la France est aux avant-postes mais ne gagne pas.

On ne s’étend pas sur le vainqueur du jour, Sepp Kuss, du moment qu’il n’est pas Français… Place désormais à la seconde journée de repos. La FFL en a besoin pour répondre à la grande interrogation du jour. On reste à l’affût de vos propositions de réponses.


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