Ski | Avec Cyprien Sarrazin, c’est la descente aux enfers


Cyprien Sarrazin

Nous pensions naïvement être épargnés par la win tricolore un 28 décembre. Mais pour les aficionados de la défaite que nous sommes, les rêves n’existent pas. Pas merci Cyprien Sarrazin.

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Pour retrouver la trace d’un Français vainqueur en descente, il faut remonter au 29 décembre 2015, et le sacre d’Adrien Théaux. Alors que nous nous apprêtions à fêter dès demain le 8e anniversaire d’absence totale de victoire tricolore en descente, Cyprien a tout foutu en l’air. Et pour cela, son terrain de jeu n’a pas été choisi au hasard ; la descente de Bormio. Comment infliger un plus gros camouflet à la FFL qu’en le réalisant sur la mythique Stelvio ?

La descente du skieur du Dévoluy commence en boulet de canon, se poursuit telle une fusée, pour terminer comme un missile. Cyprien ne nous laisse aucun moment de répit. On subit la totalité de sa descente en apnée, en manque cruel d’oxygène. Comme l’impression d’être devenu asthmatique durant 1 minute et 50 secondes. Le Français franchit la ligne, et pulvérise de plusieurs secondes le meilleur temps du moment. On se dit alors que le pire va arriver.

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Cyprien Sarrazin nous givre comme une bûche

Dès lors, notre unique espoir repose sur les épaules de l’ogre de cette catégorie ; Marco Odermatt. Voir un Suisse souffler la victoire à un Français serait d’autant plus jouissif. Mais le génie helvète échoue pour 9 maudits centièmes de seconde. Cyprien Sarrazin signe à la fois son premier podium en Coupe du monde, mais aussi sa première victoire. Pas l’temps de niaiser pour le Gapençais. La surprise est d’autant plus désagréable.

Avec ce succès impardonnable, Cyprien rompt la sublime série de 7 ans et 364 jours sans voir un Français lever les bras sur une descente. A un jour près des noces de coquelicot. Et pire encore, il devient le premier Français à s’imposer sur la Stelvio depuis Luc Alphand en 1996. Traumatisant. Si vous ne parvenez toujours pas à prendre la mesure de l’affront inacceptable qui vient d’être réalisé sous vos yeux, Marco Odermatt est celui qui en parle le mieux.

“C’est sans doute la meilleure descente de ma carrière après celle des Mondiaux” M. Odermatt

Messire, messire, un Sarrazin dans un ski du diable !

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Tom