Mondiaux Biathlon | Nouveau titre, nouvelle gueule de bois


Lou Jeanmonnot - Quentin Fillon-Maillet

L’épreuve masculine de l’individuel nous a offert une bulle d’oxygène non négligeable hier soir. Mais dès le relais mixte simple, l’équipe de France a tenu à nous rappeler que le biathlon était aussi compatible avec la FFL que le PSG avec la Ligue des Champions.

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Le biathlon français doit se faire pardonner

La course débute, et très vite, les Français nous font comprendre que ce relais mixte simple va être insupportable. Que ce soit Quentin Fillon-Maillet ou Lou Jeanmonnot, les deux Tricolores sont imparables derrière la carabine. Un 25/25 sur le pas de tir, qui a de quoi nous écœurer. Sur les skis, Fillon-Maillet doit se coltiner Johannes Boe, autant vous dire que cela a de quoi vous dégoûter du biathlon.

Mais entre les deux hommes, la décision se fait surtout lors du dernier tir debout. Le Norvégien commet deux erreurs, le Français a alors une porte grande ouverte pour donner le relais en tête à sa compatriote. Quentin réussit ses trois premiers tirs, et n’a plus qu’à terminer le travail en faisant tomber les deux dernières cibles. Mais c’est mal connaître l’altruisme de Fillon-Maillet. Le natif du Jura pioche lui aussi à deux reprises, et ressort en même temps que Boe. La bromance entre les deux est émouvante.

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Lou Jeanmonnot retombe dans ses travers

Jeanmonnot et Tandrevold skient l’une derrière l’autre. La médaille d’or se joue entre elles ; la première qui flanche héritera de l’argent. Et à ce petit jeu, c’est la Française qui prouve qu’elle est injouable. Alors qu’elle ne commet aucune faute sur le tir couché, une erreur technique avec sa carabine l’oblige à tirer une balle de pioche. La France, en perpétuelle recherche d’innovation.

Mais Lou rattrape facilement la Norvégienne, ce qui nous offre un mano a mano jusqu’au tir debout. Cinq balles pour offrir le titre mondial, ou le presqu’titre mondial. Comme depuis le début de ces Mondiaux sur le tir debout, Ingrid Tandrevold ne s’effondre pas, elle explose en vol. Sept fautes derrière la carabine, synonymes de tour de pénalité pour la Norvège. Même l’Italie en profite pour leur passer devant. La bonne opération de la soirée.

Vous l’aurez compris, Lou Jeanmonnot a le temps de parader dans son dernier tour, faire des câlins à ses coachs et saluer la foule. L’humiliation n’est que plus grande. Où est la limite du biathlon français ? Jusqu’où irons-nous dans le manque de respect ? Y a-t-il un bureau des réclamations ? Autant de questions qui restent sans réponse.

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