Mondiaux Biathlon | La France entre dans l’histoire (de la honte).


Biathlon

Les biathlètes féminines entrent, encore un peu plus, dans l’histoire de leur sport. Un premier titre mondial sur le relais, et ce malgré une immense Sophie Chauveau. 

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Chauveau fait le job au contraire de Jeanmonnot

Il n’aura fallu que quelques mètres à Lou Jeanmonnot pour faire exploser le peloton, et ce dès le premier tour de relais. Du jamais vu quasiment. Avant même le premier tir couché, la Française et la Suédoise possèdent une quinzaine de secondes d’avance sur les autres. Un écart qui est maintenu lors du relais transmis à Sophie Chauveau. Bref, tout semble aller sur des roulettes pour l’équipe de France pense-t-on.

Mais Sophie ne tarde pas à nous remonter le moral. La native de Chêne-Bougeries commet pas moins de 4 fautes derrière la carabine, dont une première balle à 10 bons centimètres de la cible. Quatre erreurs, synonymes donc d’un tour de pénalité. Sophie a récupéré le relais 15 secondes devant tout le monde, et elle sort du premier pas de tir 15 secondes derrière l’Estonie. Quelle vie.

Mais rassurez-vous, nous ne sommes qu’à la moitié du chef-d’œuvre de la Française. Après le couché, c’est le debout qui termine en fanfare. A nouveau un tour de pénalité pour Sophie Chauveau, soit un 8/16 au tir. Chirurgical. Chauveau transmet le relais à 45 secondes de la tête de la course. Merci pour tout, Sophie.

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Justine Braisaz-Bouchet nous trucide au pire moment

Comme on pouvait s’en douter, avec Justine Braisaz-Bouchet, l’écart fond comme neige au soleil, sans mauvais jeu de mots. Si la Française possédait 45 secondes de retard, elle n’en compte plus que 20 après son premier tir, puis lors du debout, elle réalise même l’affront de ressortir en tête de la course. Comment vous dire ? N’éteignez surtout plus votre wifi avant de partir en vacances. Il faut faire fondre toute cette neige, et au plus vite !

Vient alors le tour de Julia Simon, quadruple médaillée lors de ces Mondiaux. Autant vous dire qu’avec une avance de 20 secondes sur les autres concurrentes, c’est le pire scénario des pires scénarios possibles. Simon s’élance, manches courtes, bandeau sur la tête, vous l’avez compris ; nous avons encore une fois affaire à une Julia à son prime.

Si le tir couché se passe sans encombre, le tir debout est censé être la spécialité de la native d’Albertville. Un tir en rafale qui en fait sa signature. La Française respire un bon coup, et aligne trois erreurs. La Suédoise n’est qu’à 20 secondes derrière, ALORS PEUT-ETRE. Mais peut-être rien du tout, Julia Simon sort du pas de tir sans le moindre tour de pénalité, au contraire de la Scandinave. Les carottes sont cuites. A tel point que la Française prend le temps de faire un accolade à tout son staff, mais termine tout de même 38 secondes devant la Suédoise. Injouable. Pour la première fois de son histoire, le relais féminin est champion du monde. Les Françaises mettent un terme à 32 ans de disette, et à notre journée par la même occasion.

Mais nous ne pouvions pas nous quitter sans évoquer le dernier tir debout d’Ingrid Tandrevold. Un sublime 2/8, avec la particularité d’avoir loupé ses 5 premières tentatives. Et alors même que la Norvège jouait encore une médaille à ce moment de la course. Délicieux. Les finishs norvégiens sont de grande qualité en ce début d’année.

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Tom