Blacklist #6 – Cizeron et Papadakis nous font patiner


Il y a 4 ans, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron devenaient presqu’champions olympiques. La faute, non pas à une erreur de patins, mais de costume. Une lose d’anthologie qui contraste fortement avec leurs performances de cette année aux Jeux olympiques de Pékin. 

On vous l’avoue bien volontiers, le patinage artistique n’est pas la discipline des Jeux olympiques d’hiver qui nous procure le plus de sérénité. Avec les patineurs, la FFL est habituée à devoir souffler entre le chaud et le froid. Si les médailles de bronze de Philippe Candeloro ont eu pour effet de nous détourner de ce sport, la poisse légendaire de Surya Bonaly ou bien encore les (putains de) JO ratés de Brian Joubert ont prouvé que cette discipline possédait un fort potentiel inexploité.

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Mais voilà, depuis quelques années, la paire Gabriella Papadakis – Guillaume Cizeron se plaît à givrer nos espoirs sur toutes les patinoires. Et lors des Jeux de Pyeongchang en 2018, le duo français devient vice-champion olympique. Pourtant, malgré ce presqu’grand malheur, ce n’est pas leur performance avec leurs patins que nous retenons. Mais bel et bien le costume de Papadakis qui se déchire en plein show. Le savoir-faire français.

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Cizeron et Papadakis, comme un goût de calice

Lors des Jeux de Pékin en février, on avait bon espoir qu’une nouvelle lose vestimentaire nous vienne en aide. Celle-ci va bel et bien arriver, mais pour l’épreuve de saut à ski par équipes mixte. Pour affronter le duo Cizeron – Papadakis, nous sommes désormais livrés à nous-mêmes. Un peu comme Lewandowski avec la Pologne, ou bien Joel Embiid avec le Cameroun. Ah non ça marche pas ici.

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La danse sur glace procure trop de plaisir à ses fans pour se dérouler en une seule manche. C’est pourquoi celle-ci se décompose en deux programmes ; la danse rythmique et la danse libre. Une double dose de plaisir, un double shot de bonheur. Nous voici aux anges.

Mais très vite, la dure réalité reprend le dessus. D’entrée de jeu, la paire française met tout le monde d’accord. Gabriella et Guillaume obtiennent la note de 90.83, et comme chaque lecteur le sait, il s’agit tout simplement du record du monde. Avait-on vraiment besoin de vous le préciser ? Bien évidemment que oui.

Deux jours plus tard, la deuxième et dernière épreuve voit le jour : la danse libre. Et là encore, les deux Français se font un malin plaisir de remporter le second concours. En remportant les deux programmes, vous l’aurez bien compris, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron deviennent champions olympiques de la danse sur glace. Désespérant.

En ce 14 février, nous célébrons désormais la fête du (dés)amour avec le patinage artistique.

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Les raisons de notre choix

Les +

  • Avec leur déception de 2018, nous avions cru que Papadakis et Cizeron étaient maudits aux JO. En vain.
  • Comme si le titre olympique ne suffisait pas, la paire française s’adjuge le record du monde en danse rythmique.
  • Ils partaient favoris de l’épreuve, et n’ont pas trouvé le moyen de ne pas respecter ce statut. C’est pourtant une spécialité française.

Les –

  • Le record du monde en danse libre court toujours. On se rattrape à tout, oui.
  • Ils ont annoncé se mettre en “pause illimité” pour au moins 1 an. Très bon choix.
Tom