US Open | Les étoiles des Français du lundi 30 août 2021


Benoit Paire US Open 2021

Dernier tournoi du Grand Chelem de l’année, l’US Open est l’occasion pour les Français de poursuivre tous les efforts faits pendant cette saison déjà historique. Pour la FFL, c’est surtout l’opportunité de ressortir les étoiles pour ceux qui animeront nos nuits pendant la semaine (voire moins mais sûrement pas plus). Que voient vos yeux d’elfe Legolas ?

⭐/5

Benoit Paire

Transcendé depuis le début de la tournée américaine, Benoît Paire ne nous donnait aucune garantie préalable quant à la lose qu’il était capable de construire à l’US Open. Mais l’Avignonnais sait distinguer les moments où il faut jouer et les moments où il faut briller : les tournois du Grand Chelem. Pas de temps à perdre pour notre Benoît national, un tour suffira à Flushing Meadows pour retrouver de sa superbe. Une défaite en 4 sets contre Lajovic (6-3, 7-5, 2-6, 6-4) mais surtout deux boucs-émissaires trouvés avec la subtilité qu’on lui connaît : un parasol et un spectateur. Une sortie par la grande porte.

Une jolie manière d’étrenner sa nouvelle tenue Celio. La marque a décidé de sponsoriser Paire pour un an. Un vrai bonheur pour le PDG, Sébastien Bismuth, lucide sur les qualités du Tricolore.

Il est râleur, tellement français et tellement normal.

⭐/5

Ugo Humbert

Ugo commence à avoir de l’expérience en Grand Chelem, en témoignent ses derniers Roland et Wimbledon (sorti au 1er tour). Jamais deux sans trois peut-on dire à présent, après une splendide défaite en 5 sets (1-6, 6-1, 6-2, 5-7, 6-4) contre le redoutable Gojowczyk (à vos souhaits), joueur issu des qualifications. Un match avec des trous un peu partout qui ont parfaitement fait oublier le premier set bien trop maîtrisé du Messin. La suite, ce sera l’Open d’Australie. Nous n’attendrons rien d’autre qu’une élimination au 1er tour, pour réaliser le Grand Chelem à son tour.

Richard Gasquet/Antoine Hoang

L’un a 35 ans, l’autre 10 de moins. L’un possède quelques belles lignes (et pas que de tennis) à son palmarès, l’autre ne l’a pas encore rempli. Bref, rien ne réunit ces deux joueurs… si ce n’est le fait d’être Français bien sûr ! Et donc de savoir mettre la manière quand il s’agit de perdre. Ce lundi, ils ont décidé d’écrire un bout de leur histoire ensemble et de se réunir dans un concept appréciable : la défaite sèche. 6-3, 6-4, 7-5 pour Hoang contre Giron et 6-4, 6-3, 6-1 pour Gasquet face à Medvedev. Une osmose à distance quoi. La passation de pouvoir s’effectue pour le mieux.

Alizé Cornet

Elle aussi faisait partie des mauvais élèves de l’été avec sa finale la semaine passée à Chicago (heureusement perdue, faut pas pousser mémé dans les orties non plus). Elle aussi a repris sa place dans le rang en s’inclinant 7-5, 7-5 contre Ons Jabeur. Il fallait vite passer à autre chose et la Française s’en est brillamment sortie, démontrant sa capacité à vite rebondir.

⭐/5

Kristina Mladenovic

Sûrement désarçonnée par le changement d’adversaire au dernier moment (Johanna Konta a déclaré forfait, laissant sa place à Kamilla Rakhimova), Kiki n’a pas réussi à entrer dans sa rencontre par le bon bout (1er set empoché 6-2). Mais il n’est jamais facile de rentrer dans un tournoi du Grand Chelem, nous le concevons et nous aurions pu comprendre si par mégarde, Mladenovic avait poursuivi dans ce sens. Mais nul besoin de faire des concessions puisque la Française a ensuite perdu le fil de son jeu et a laissé son adversaire, qui n’aurait pas dû intégrer le tableau principal on le rappelle, accéder au 2e tour. Le genre de fair-play auquel on adhère.

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Quentin Halys

Valeur sûre quand il s’agit de perdre au 1er tour (il n’a plus remporté de matches en Grand Chelem depuis 2016), Quentin Halys n’a pas déçu contre Koepfer. Puisque le Français est destiné à ne jouer qu’un seul match, il y met tout. Résultat, ça fait un match perdu en 5 sets (6-4, 3-6, 4-6, 6-3, 6-4) mais un match agréable avec des rebondissements. Quitte à perdre, autant faire durer le plaisir.

Pierre-Hugues Herbert

Perdre oui, mais quand il s’agit d’un duel franco-français, il y a tellement plus à faire. P2H a parfaitement saisi l’enjeu du match et a tout donné pour perdre dans les délais les plus longs afin de fatiguer un maximum Adrian Mannarino. Mission accomplie avec brio. 2 sets remportés avant de laisser filer la victoire et la qualification (3-6, 4-6, 6-4, 6-3, 6-3). Le tout en 3h47.

⭐/5

Arthur Rinderknech/Adrian Mannarino/Caroline Garcia

Nos vilains petits canards de la journée. On savait déjà qu’il y aurait au moins un Français au 2e tour. Entre Pierre-Hugues Herbert et Adrian Mannarino, il fallait bien qu’il y en ait un qui passe, c’est le second qui a décidé de se sacrifier. Nous ne t’oublions pas Adrian. Mais pas de bêtise pour la suite hein ! On arrête de faire le kéké avec des coups entre les jambes, qu’on soit bien d’accord.

Et pour Rinderknech et Garcia, ce n’est pas l’attitude qu’on attend de tennis(wo)men français. Réussir à renverser la lose qui les assaillait en début de rencontre, ça passe une fois mais pas deux (6-7, 3-6, 7-5, 6-3, 6-4 pour Rinderknech et 6-7, 6-4, 6-2 pour Garcia). Avertissement sans frais pour le prochain tour.