Tour de France 2021 | Le récap’ FFL de la 14e étape


Aujourd’hui, Guillaume Martin est 2e du général. Mais qu’importe. Cette étape aura surtout été l’occasion de voir un évènement rare, céleste et exceptionnel. Non, ça n’est pas une éclipse solaire, ni un passage de la comète de Halley ou bien encore une attaque de Rigoberto Uran. Non, c’est un combo Attaque de Pierre Rolland — Bascule France 3 — France 2. Nos yeux sont encore illuminés.

Attaque de… Julian Alaphilippe

On ne le sait que trop bien. Depuis le sublime Liège-Bastogne-Liège, Julian Alaphilippe veut montrer son maillot Arc-en-ciel autant qu’il peut. Après quelques mouvements du peloton, il place sa 28e attaque du Tour au kilomètre 17. Attaque qui durera 8 kilomètres. Mais soyons honnêtes, l’étape étant faite pour les baroudeurs, nombreuses furent les tentatives d’extirpation du peloton. Les échappées qui passe de trio à quatuor, puis en duo puis en re trio. Un joyeux bordel. On dirait les Destiny’s Child.

Mention spéciale Anthony Turgis et Maxime Chevalier qui vont passer 30 bornes à 30 secondes du peloton, en étant rejoint, mais en rejoignant aussi plusieurs échappées. Avant que tout ce beau monde se fasse engloutir par le peloton.

La bonne échappée

C’est au 77e kilomètre que la bonne échappée va se dessiner. Poels et Cattaneo s’échappent, bientôt rejoint par Michael Woods qui sort du bois pour les rejoindre. Pas question pour Pierre Rolland de ne pas être de la partie aussi. Alors il envoie sa première accélération tranchante.

Alors Pierre Rolland tente sa chance. Une première fois.

Accélération tranchante qui durera environ 2 minutes. Mais il fallait montrer qu’il était là. Au col de Montségur, les échappés seront chassés puis plus tard rattrapés par un autre groupe de 5, puis avec d’autres coureurs qui vont tenter leur chance, dont Guillaume Martin. Bref, tout le monde dans le peloton sent bien que c’est la bonne échappée. Vient alors le Col avec le nom le plus stylé de tout le tour de France (vu qu’il ne passe pas par le col de la Loze cette année), le Col de la Croix des Morts.

Et c’est dans cette sublime montée que l’improbable se produira. Une symbiose totale entre le Tour et France TV. Entre l’Homme et la nature. Entre Pierre Rolland et la bascule. Accompagné de son coéquipier Quentin Pacher, il va envoyer une seconde attaque, plus tranchante que la première, au moment pile où le gong de la bascule sonne. Une conjonction des astres splendides dont nous nous rappellerons encore de nombreuses années.

Bauke Mollema, l’échappée de l’échappée.

La bonne échappée sera donc composée de 14 hommes, dont 5 Français. Pierre Rolland, Quentin Pacher, mais aussi Guillaume Martin, Elie Gesbert et Valentin Madouas. Bref, un bon pourcentage de chance de victoire française hein. Hein ? Tout le monde se tire la bourre, et les attaques fusent. En effet, 14 hommes, c’est un peu trop. C’est en tout cas 13 de trop pour le Néérlandais Bauke Mollema. Las de devoir faire du cyclotourisme, il s’engage seul dans une épopée solitaire. Un contre-la-montre de 41 kilomètres après une attaque en descente. Personne n’ira le chercher immédiatement, et ça sera trop tard. L’écart va grandir pour se stabiliser autour des 70 secondes, pour ne jamais vraiment baisser et il s’imposera sans grande peur à Quillan

Dans le groupe des poursuivants, le Col de Saint-Louis sera un joyeux foutoir. Attaque, contre-attaques et cassures, le cyclisme qu’on aime. Parmi nos 5 Français, aucun n’agrippera le premier groupe de poursuivants. Gros bémol à la FFL cependant, Guillaume Martin, bien que distancé dans l’échappée, accroche la seconde place du classement général. Il sera quand même compliqué de l’imaginer la conserver à l’issue de l’étape de demain après l’avoir vu peiner dans la dernière difficulté de la journée. Mais bon, qui sait. A l’impossible, nul n’est tenu.


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