Top 6 | Les meilleurs départs foireux en Sports d’Hiver


Julien Lizeroux-lé boulé.

Les sports de glisse sont parmi les plus spectaculaires du monde. Quand la plupart d’entre vous ne sont capables de faire que des pistes rouges en chasse-neige, les meilleurs d’entre eux le font tout schuss. Et on ne parle même pas des pistes de luge ou de bobsleigh dont nous ne ressortirions pas sans un petit vomito à la fin. Mais, parfois, la course s’arrête juste après le départ. Et, vous connaissez bien les vautours de la FFL, on raffole de ces moments. Voici notre top 5 des départs les plus foireux.

6 — Marion Rolland

La plus épique, et pourtant la plus dramatique. Si les autres membres du classement ne furent principalement qu’un peu égratignés à l’ego, le départ foireux le plus connu du ski alpin est tristement lié à une rupture des ligaments. Lors de son premier appui, le genou de Marion lâche et la skieuse tombe au ralenti dans la poudreuse.

Non, ce qui rendra cette vidéo iconique n’est pas tant la chute en elle-même, mais le préchauffage d’Alexandre Boyon.

« C’est sa piste! ». « Les espoirs de la descente française sont sur ses épaules ! ».

La suite est bien connue, chute à 15 km/h et stupéfaction dans la cabine des commentaires, avec un « Quoi ?! » qui sort des tripes. Et Alexandre Boyon de sortir une phrase qui sera d’une lucidité absolue.

« C’est une image qui va la poursuivre, mais il faudra s’en servir ».

Il aura raison sur les 2 points. La vidéo sera à jamais liée à la carrière de Marion Rolland, et elle reviendra pour remporter les Mondiaux en 2013.

 

5 — Giovanni Franzoni

Le Slalom est une épreuve à part dans le monde du ski alpin. Souplesse, appui et concentration sont les maîtres mots. Une connaissance parfaite de la piste est absolument nécessaire. Autant dire que Giovanni Franzoni il a joué à War Zone toute la nuit avant. Parce que franchement, enfourcher le premier piquet, c’est moche. Mais Giovanni n’est pas du genre à abandonner, et il va nous gratifier d’un restart manuel de grande classe. La lose certes, mais avec la manière.

4 — Francesco Friedrich/Jannis Baecker

Il paraît qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Mais bon, ce jour de janvier 2012, l’Allemand Francesco Friedrich n’a pas vraiment eu le choix. Son coéquipier Baecker se viande de manière ridicule dans la poussée, et il va se faire la piste tout seul dans son bobsleigh. Problème, Baecker est aussi celui qui est censé freiner à la fin. Alors Francesco va essayer de sortir lui-même du bobsleigh avant le crash. C’est un peu moins impressionnant qu’un Mission Impossible ou Die Hard, mais bon.

À lire aussi :   Biathlon | La désillusion Émilien Jacquelin sur le sprint

3 — Elena Nikitina

Dans le genre sport de grands malades qui n’en ont rien à faire de risquer de se briser les os à chaque compétition, le skeleton est bien placé. Se faire des pistes de luge sur le ventre, le menton à 5 cm de la glace à 140 km/h, c’est un hobby particulier. C’est celui d’Elena Nikitina aussi. Mais peut-être que ce jour de mars 2016, à Winterberg, la voix de la raison l’a rattrapée. Elle se loupe complètement sur son départ et laisse sa planche partir sans elle. Quelques figures acrobatiques plus loin, elle s’arrête, laissant son skeleton faire la piste tranquillou.

2 – Franz Heinzer

Les JO, c’est quelque chose d’épique pour chaque athlète qui y participe. Bien souvent, 2 à 4 ans de préparation pour un moment, ici, une descente. Et après quelques péripéties, il arrive parmi les favoris à Lillehammer, en 1994. Ses chronos à l’entrainement sont très bons, il peut ainsi clore sa carrière sur le graal: un titre Olympique.

Tout était préparé pour le grand jour. Tout, sauf la fixation de son ski droit a priori. A peine parti, il fugue ce pauvre Franz, dans sa sublime combinaison gruyère, ne peut que constater les dégâts. Il ne sera pas champion olympique de la plus belle des manières.

1 — Julien Lizeroux

Comment pourrait-il en être autrement ? Un des gestes techniques les plus iconiques du ski, le salto sur le départ à Méribel reste un moment incroyable. Peut-être en voulait-il trop, il appuie trop fort sur les bâtons et, comme le dit si bien le commentateur, « C’EST LA BASCULE ». Il retombe sur ses skis, se mange le piquet dans les parties intimes et remonte la piste en galérien. Bref, la victoire, c’est raté. Il finira à 16 secondes des vainqueurs. Mais le néo-retraité a tout compris de l’autodérision.

« La première qualité d’un être humain, c’est de savoir rire de soi-même. Aujourd’hui, je me fous bien de ma gueule et on me le rend bien. »

Nous ? Jamais !


0
    Votre panier
    Plus vide que l'armoire à trophées du FC Metz :(Retour au shop