Europa League | Lille Ajax Amsterdam – Le contre hold-up parfait.


Après une cinglante humiliation infligée à la Fédération ce mardi par le PSG, le football Français retrouvait l’Europe pour la petite sœur. Et si le scénario de mardi nous a brisé le cœur, celui d’aujourd’hui retrouve un fumet bien plus palpitant pour nos narines de vautours. Celui de la défaite semi-rageante, avec un zest de VAR comme on les aime. 

Une leçon de football total.

Ce 16e de finale de l’Europa League sonne les retrouvailles entre le LOSC et l’Ajax, un peu plus d’un an après la double confrontation à sens unique pour les joueurs néerlandais en phase de poules de C1 (5-0 en cumulé). Mais pour préparer ce match, la Fédération Hollandaise de la Lose a mis les petits plats dans les grands. Le gardien Onana est suspendu pour 12 mois pour avoir ingurgité des diurétiques. Mais, encore plus incroyable, une bévue administrative incroyable avec la non-sélection de Sébastien Haller dans la liste. Bref, un peu comme à la récré quand tu équilibres les forces entre la pause du matin et de l’aprèm.

Et si le jeu chatoyant des 2 leaders de leurs championnats respectifs s’annonce palpitant, on va vite retrouver des bonnes sensations 100 % Ligue 1.  Mais si dimanche, Lille a été surpris par le bloc bas de Brest, c’est absolument l’inverse ce jeudi. Et après 8 minutes « d’égal à égal », le LOSC décide petit à petit de simplement laisser le ballon à l’Ajax. Flemme. Et du coup, petit à petit, l’Ajax fait son nid dans la moitié de terrain lilloise. 71 % de possession de balle pour l’Ajax à l’extérieur. Ça pique, mais le public ne siffle pas.

Et vers la demi-heure de jeu, il faut un Mike Maignan en mode gardien de Hand (l’équipe de France en aurait bien eu besoin) qui fait don de son corps pour se mettre face à Rensch et empêcher l’Ajax d’ouvrir le score. Mais — et c’est le cas de le dire — les dogues sont aux abois.

Alors, quoi de mieux qu’un bon discours de coach Galtier à la mi-temps pour que les dogues se remobilisent. Un électrochoc ! Non, on déconne, les Lillois reprennent le bouillon dès la reprise de la seconde période. Et les intentions sont encore plus foireuses. Cette fois, ils décident de faire des passes foireuses ou des duels fébriles à 30/40 mètres des buts lillois.

Et Lille connut le pire : l’Espoir.

Et cette seconde mi-temps est un récital de l’Ajax. Les Lillois ne vont ni voir le jour, ni voir le ballon, ni comprendre aucun des dédoublements des joueurs de l’Ajax. En fait, comme en C1 l’année dernière. Tout va trop vite, et c’est un miracle de voir qu’à la 70e, ils n’ont toujours pas encaissé de but, et subi une seule énorme occasion de l’Ajax, bien bouffée par Tadic.

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Et l’Ajax a cet ADN si spécifique de la domination stérile. Jamais mis en pression, l’Ajax réussit quand même à offrir un cadeau sur un plateau d’argent aux Lillois. Passe en retrait, efficacité de Tagliafico. L’Argentin voulait peut-être rendre un hommage à Edgar Davids, mais c’est raté. Weah intercepte son offrande et marque contre le cours du jeu. Et pas qu’un peu.

À ce moment-là, tout le monde pensait que le hold-up serait lillois. C’est sans compter ce diable de Tagliafico. Avec ses lunettes de piscine, il va lâcher son meilleur plongeon sur Renato Sanches et se voir siffler un penalty. Sauf qu’il y a la VAR me diriez-vous. Vous n’avez rien compris. Le bras de la FFL est long et Tadic s’en va transformer le penalty. Et, grand classique du genre, les Lillois sortent de leur match — dans lequel ils n’étaient déjà pas beaucoup dedans — et en encaisse un second dans la foulée. Emballez, c’est pesé. C’est français.

Les Tops

Yusuf Yazici

Une énorme performance du turc ce soir. Lui, si habitué à inscrire d’honteux triplés en Europa League, il s’est repris avec une performance XXS comme on les aime. Pas d’impact physique, des contrôles foireux et une péniche quand il s’agit de prendre de la vitesse. Un remplacement à la 60e qui sera le début de la fin pour l’Ajax.

Nicolás Tagliafico

Des lunettes de basketteurs qu’on n’avait pas vues depuis Edgar Davids, et un match plein. Une boulette, du vice, un penalty trouvé et il a fait sortir les Lillois de leur match. Il a donné l’espoir, il l’a repris aussi vite.

Les Flops

Timothy Weah

Il a fallu se creuser pour trouver des bonnes choses côté lillois, tant la marée de l’Ajax a noyé l’ensemble des joueurs lillois, qui n’arriver pas à aligner 3 passes pendant la quasi-totalité du match. Mais l’américain a profité d’une rare bouffée d’air pour offrir 15 minutes de bonheur au LOSC. 15 minutes de trop, selon nous.

 


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