Mondiaux Athlétisme | La double chute au finish des Néerlandaises


Femke Bol

Quand on vous parle de course en athlétisme, les principales nations auxquelles vous pensez sont les Etats-Unis, la Jamaïque, et peut-être un peu de la France. Il faudra désormais mentionner les Pays-Bas.

Les championnats du monde d’athlétisme se déroulent cette année à Budapest. Et comme très souvent, ils sont synonymes de giga fail dans plusieurs disciplines. Lors des récents Mondiaux, Wilfried Happio nous avait par exemple offert une sublime 4e place en finale du 400 m haies. Mais cette année, la lose a été encore plus puissante. Elle ne vient pas d’une, mais de deux athlètes, et de la même nationalité ; les Pays-Bas.

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Sifan Hassan, championne du monde du 9 970 mètres

Le 10 000 mètres féminin était très relevé cette année. Entre les Ethiopiennes Gudaf Tsegay, Letesenbet Gidey, Ejgayehu Taye et la Néerlandaise Sifan Hassan, la lutte pour l’or mondial est très relevée. A l’amorce du dernier tour, les trois Ethiopiennes et la Néerlandaise mènent la course. Alors que le train éthiopien assure le train de la course, et essore le peloton à la manière de la Jumbo-Visma, Hassan alias Pogacar déborde sur l’extérieur et passe en tête à 600 mètres de l’arrivée.

Les quatre athlètes abordent la dernière ligne droite, l’ultime sprint est lancé malgré la douleur dans les jambes. L’or va se jouer entre Tsegay et Hassan. La Néerlandaise possède quelques centimètres d’avance, lue public est en apnée, les deux coureuses se mettent chiffon. Puis à 20 mètres de l’arrivée, Sifan Hassan nous offre LE geste de ces Mondiaux ; un écroulement en bonne et due forme, sans avoir eu besoin d’être poussée ou crochetée par Tsegay. Sifan Hassan a été championne du monde du 9 970 mètres, Gudaf Tsegay du 10 000 mètres.

Mais le plus beau est à venir. Hassan voit non seulement Tsegay lever les bras juste devant elle, mais également les deux autres Ethiopiennes faire 2 et 3. Pas de podium pour la Néerlandaise. From P1 to P11 en l’espace de quelques secondes, le haut niveau qu’on aime.

Femke (

Avec Femke Bol, la malédiction se poursuit

La finale du 4×400 m mixte nous a fait vivre toutes les émotions possibles et imaginables. Epreuve des Mondiaux depuis 2019, le relais mixte n’est pas prêt d’être retiré du programme. Très vite, les Pays-Bas et les Etats-Unis mènent la danse en tête de la course. Hommes comme femmes, la hiérarchie n’est pas inversée. Vient alors le dernier relais. Coté américains, Alexis Holmes est le dernier étage de la fusée. Pour les Néerlandais, c’est Femke Bol. Retenez bien ce nom.

Les 400 derniers mètres sont très serrés. Pourtant favorite, Bol ne parvient pas à distancer Holmes. Pire, l’Américaine revient sur elle à grandes enjambées. Dernière ligne droite, derniers mètres, et Femke Bol essaie de résister au retour de Holmes. Le souvenir de Tifan Hassan au coude-à-coude avec Gudaf Tsegay ne peut que nous traverser l’esprit. Et c’est certainement la même image qui vient à celui de Bol. Cette fois, ce n’est pas à 20 mètres, mais à 5 mètres de la ligne d’arrivée que la Néerlandaise s’effondre. Les Pays-Bas viennent de lancer une tradition.

Pas de Bol pour les Français

Et comme avec Hassan, la lose est en deux temps. Non seulement les Néerlandais ratent l’or mondial à quelques mètres de la ligne, mais c’est en plus une éjection du podium qui leur est offerte. En effet, le témoin étant tombé pendant la chute, les Pays-Bas sont disqualifiés. Le Royaume-Uni et la République tchèque complètent le podium. Avec ce déclassement, devinez qui termine avec la médaille en chocolat autour du cou ? Nos Français of course.

Les téléspectateurs néerlandais ne se sont donc pas mangé une, mais deux chutes sur le finish de deux courses. Le tout en l’espace d’une heure. Vous savez quoi ? Nous sommes absolument jaloux d’eux.

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