Les plus beaux accrochages entre coéquipiers de l’histoire de la Formule 1


Hamilton – Rosberg, Espagne 2016

Si l’affrontement à Spa vous a plu, alors vous allez surkiffer l’apogée de leur duel chez Mercedes. Nous sommes en 2016, Rosberg est plus déterminé que jamais pour décrocher le titre mondial. Le niveau des deux pilotes est très proche, du coup les deux n’hésitent pas à pourrir le jeu.

En Espagne, Hamilton s’apprête à doubler Rosberg lors du premier tour. Mais c’étant sans compter la malice de l’Allemand qui se décale ultra tardivement, et envoie Hamilton dans l’herbe catalane. Mais dans son malheur, Hamilton harponne également Rosberg. Les Mercedes sont au tapis, et Max Verstappen en profite pour signer sa première victoire à 19 ans. Quand nous on passait encore nos journées à geeker sur notre ordi à son âge.

Hamilton – Rosberg, Autriche 2016

Vous pensiez en avoir terminé avec le duo Hamilton – Rosberg ? C’est mal les connaître. Pourtant, les dirigeants de Mercedes ont serré les boulons. Malheur à celui qui causerait des dégâts sur l’autre voiture. Un mois seulement après l’incident espagnol, la manche autrichienne va prouver que les consignes d’équipe ne servent à rien quand vous avez deux compétiteurs comme Rosberg et Hamilton.

Cette fois, c’est Lewis Hamilton le poleman, et Rosberg n’est que 6e. Mais dès le 27e tour, Rosberg profite de la sortie de la voiture de sécurité pour obtenir un arrêt aux stands gratuit, et récupérer la tête de la course. Autant vous dire que sous le casque de Lewis Hamilton, c’est la tempête. Le duel tant attendu entre les deux va avoir lieu lors du dernier tour. Comme en Belgique deux ans plus tôt, le Britannique essaye de faire l’intérieur sur Rosberg pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Sauf que l’Allemand avait tout anticipé, et tasse le Britannique en dehors de la piste.

Manque de pot, cette fois c’est Rosberg qui voit son aileron faire des étincelles sur le bitume. S’il termine 4e avec le seum en intraveineuse, Hamilton savoure sa troisième victoire de la saison. Sept autres suivront cette année-là.

Pérez – Ocon, Bakou / Spa-Francorchamps 2017

Comment oublier la paire Sergio Pérez – Esteban Ocon quand on évoque les accrochages entre coéquipiers en F1 ? Pour leur première saison chez Force India, les deux pilotes ne font pas les choses à moitié. Tout commence à Bakou, où Pérez est pris en sandwich entre le mur et Ocon.

Deux mois plus tard, c’est Ocon qui goûte cette fois le mur à Spa-Francorchamps. Mais cela ne l’empêche pas de provoquer l’abandon de son coéquipier. Le talent mesdames et messieurs.

Entre Bakou et Spa, il est difficile de jouer au jeu des 7 différences.

Ricciardo – Verstappen, Hongrie 2017

En 2017, Max Verstappen n’a que 20 ans. Pourtant, il pilote déjà comme un vieux briscard. Sur le tracé du Hungaroring, Verstappen souffre de sous-virage et heurte la monoplace de…  son coéquipier Ricciardo. Oh que c’est dommage. L’Australien ne fait même pas 100 mètres avant de partir en tête-à-queue, le fond plat étant arraché.

“Quelqu’un m’a heurté ? C’est bien celui auquel je pense ?” D. Ricciardo

C’est ce qu’on appelle avoir une réputation qui vous précède.

Vettel – Räikkönen, Singapour 2017

Avant ce Grand Prix de Singapour, Vettel ne compte que 3 petits points de retard sur le leader, Lewis Hamilton. Chez la Scuderia, on croit dur comme fer au titre mondial en fin de saison. Alors quand Vettel claque la pole, et que Hamilton ne fait pas mieux que 5e, la jauge de l’espoir explose littéralement chez les tifosi. Vettel va terminer la course en leader du championnat, c’est désormais une certitude. Mais au bout de 50 mètres seulement, la clim va s’installer dans les stands italiens.

Sous la pluie de Singapour, Räikkönen gobe Verstappen et se porte à la hauteur de Vettel. Puis un sublime jeu en triangle se met en place ; Räikkönen et Verstappen se percutent, et le Finlandais volant (qui aura rarement porté aussi bien ce surnom) vient pulvériser la voiture de Vettel. L’Allemand abandonne, quand Hamilton remporte la course. Et hausse son avance à 28 points sur Vettel. L’écart ne sera plus jamais réduit.

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Ricciardo – Verstappen, Bakou 2018

Certainement l’un des accrochages les plus esthétiques entre coéquipiers. A dix tours de l’arrivée, Ricciardo tente de dépasser Verstappen pour le gain de la 4e place. Mais ce n’est pas de l’avis du Néerlandais, qui prend soin de se remettre dans la trajectoire de l’Australien, ni vu ni connu.

On n’aurait jamais imaginé une telle dévotion pour terminer la course avec du chocolat plein les dents.

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Pérez – Ocon, Singapour 2018

Ces deux-là nous avaient presque manqué. Comme Vettel un an plus tôt sur le circuit de Singapour, la course d’Ocon ne va pas durer plus de 10 secondes. Pérez adresse un petit coup d’épaule au Normand pour lui faire déguster le muret.

Course terminée, direction la douche.

Magnussen – Grosjean, Silverstone 2019

C’est peut-être ce qu’il s’est fait de mieux en termes de duo de pilotes dans l’histoire de la Formule 1. Et le Grand Prix de Silverstone en 2019 va être l’apogée de leur collaboration. Dès le départ, Magnussen tente de faire l’extérieur sur Grosjean. Bien évidemment, le Français n’est pas né de la dernière pluie. S’il ferme bien la porte, Kévin décide tout de même d’y aller, tel un vrai Viking.

C’est finalement un contact entre les deux pilotes, synonyme d’abandon pour les deux voitures quelques tours plus tard. De véritables Haas du volant.

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Vettel – Leclerc, Brésil 2019

Le Grand Prix du Brésil est l’avant-dernière manche de la saison 2019. Et chez Ferrari, si l’objectif du titre mondial a rapidement été abandonné au profit de Mercedes, la lutte entre Vettel et Leclerc fait rage. Le Monégasque possède un matelas de 19 points d’avance sur son coéquipier. Mais Seb y croit encore dur comme fer à cette victoire en interne, alors pas question pour lui de terminer derrière Charles à Interlagos.

Quand l’occasion se présente pour Vettel de doubler Leclerc, l’Allemand prend l’avantage sans sourciller. Au seul détail près qu’il subit une collision sur le dépassement, abandonne pour crevaison quand Leclerc file tout droit dans l’échappatoire. Grande Scuderia.

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Vettel – Leclerc, Styrie 2020

Rebelotte en 2020 pour les deux pilotes Ferrari. Cette fois, leur voiture est à des lustres des leaders, mais cela n’empêche pas la Scuderia de se saboter toute seule. Dès le premier tour, Leclerc se montre légèrement (trop) optimiste et vient s’empaler sur le pilote devant lui. Par chance, c’est son coéquipier.

Vettel abandonne, et Leclerc l’imite trois tours plus tard. C’est carré.

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Gasly – Ocon, Australie 2023

Le dernier chef-d’œuvre en date. Tandis que les Alpine étaient parties pour ramener 11 points d’Australie, le drapeau rouge a tout foutu en l’air. Gasly sort dans le bac à graviers, revient sur la piste et termine sa course dans le mur en compagnie de son frérot Ocon. Que demander de plus ?

Au vu du passif d’Esteban dans les rues de Bakou, il nous tarde avec impatience le prochain Grand Prix en Azerbaïdjan.

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Tom