Grosjean, toujours devant


Grosjean, toujours devant
Un seul abandon au Grand Prix de France. C’est pour Romain Grosjean, bien sûr. La régularité implacable de notre champion l’amène à un must de maîtrise de soi lorsqu’arrive son épreuve nationale. Inébranlable, insubmersible à toute forme de pression, il confirme que son expérience n’a désormais d’égale que sa vista naturelle en piste. Daniel Ricciardo en est ébloui (voir plus bas).

Le premier tiers de la saison s’était déjà lancé sous les meilleurs auspices, avec trois abandons lors des quatre premiers Grands Prix (record en carrière). Dès l’ouverture en Australie, l’enchaînement cinquième place sur la grille et perte d’une roue durant la course laissait présager de ce bel exercice 2019. Quant aux trois dernières sorties, elles sont admirables.

A Monaco, on avait aimé le patriotisme de Pierre Gasly qui empêchait notre leader d’aller plus loin qu’en Q2. Et à Montréal, on avait surkiffé le crash monumental de l’autre Haas de Kevin Magnussen, le bloquant encore en Q2. Quel esprit d’équipe ! « J’aimerais brûler la poupée vaudou qui m’attaque depuis le début de la saison », lâchait-il avant la course. Elle court donc toujours.

Au Castellet, après la course, une phrase résumait tout :

L’abandon, stratégiquement, c’était la bonne chose à faire.

Garanti sans retouche. Alors qu’il venait de chasser des bandits de chez lui quelques jours plus tôt, il a réussi à faire le vide et délivrer une performance encore exceptionnelle, bien aidé par son équipe toujours au top. Et cette fois, il n’a même pas franchi la Q1.

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