Formule 1 | Le Top 20 des pires arrêts aux stands de l’Histoire


Plus que dans tous les autres sports, la course au chrono est cruciale en Formule 1. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, et des logiciels toujours plus performants, la moindre seconde de trop se paye cash. Pourtant, les arrêts aux stands loupés sont une tradition en F1. Un passage obligé. Voici les principes à respecter. Bonne dégustation, il y en a pour tous les goûts.

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Principe I : Les mécanos et les pneus, ça fait deux

On commence ce top avec la tradition de tout mécano qui se respecte. Durant tout le week-end de course, les mécaniciens se préparent pour un seul moment ; l’arrêt aux stands en course. Toutes les sessions d’entraînements, les répétitions servent à les faire performer à 100% de leur potentiel au moment T. Et pourtant, les oublis les plus folkloriques arrivent parfois à ce moment précis.

GP Argentine 1998 : Esteban Tuero, 41 secondes plus tard

La France n’est pas encore championne du monde, et la vie se porte très bien. Surtout du côté d’Esteban Tuero, pilote argentin qui réalise ses débuts chez Minardi. Lors de son Grand Prix à domicile, la furia argentine se fait directement ressentir. Mais il en faut plus pour intimider le jeune Esteban.

“Je connais le circuit de Buenos Aires par cœur” E. Tuero

Parti en 20e position, l’Argentin fait ce qu’il peut au volant de sa Minardi. Puis au 19e tour, le voici qui se jette dans la voie des stands. Mais au moment de se garer à son emplacement, il comprend tout de suite ; son équipe n’est tout simplement pas prête. Sa voiture est levée, les pneus sont retirés, mais aucun n’est installé. 41 secondes plus tard, le voilà qui ressort des pits.

Bon joueur, il terminera sa course dans les graviers. Sans regret.

Pour tous les Esteban, les Grands Prix nationaux sont rarement des bons moments.

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GP Europe 1999 : Ferrari, le pneu qui coûte le titre

L’année suivante, le championnat du monde se joue entre Hakkinen et Irvine. McLaren et Ferrari se livrent une lutte sans merci pour décrocher le Graal, et les deux pilotes se tiennent dans un mouchoir de poche. Lors du Grand Prix d’Europe, le Finlandais et le Nord-Irlandais comptent le même nombre de points, à trois courses de la fin. Autant vous dire que chaque point est crucial, raison pour laquelle la Scuderia décide de ruiner la course de son pilote au Nürburgring.

Pourtant, c’est McLaren qui faute le premier. L’écurie anglaise appelle Hakkinen aux stands pour lui chausser des pneus pluie, mais cette dernière n’arrive jamais. Ballot. Sourire au coin, Irvine s’arrête aux stands le tour suivant pour chausser des pneus intermédiaires, les plus performants. Faut-il encore les lui mettre. En effet, l’équipe a donné ses pneus à ses coéquipiers quelques tours plus tôt. La Scuderia plonge dans une panique monstre, les mécanos n’ont retrouvé que 3 pneus, comme si Irvine pilotait un tricycle. La roue arrière droite est finalement retrouvée… 30 secondes plus tard.

Eddie Irvine ressort 13e, quand Hakkinen termine 5e, et marque 2 points. Le Finlandais remporte finalement le championnat en fin de saison. Et devinez pour combien de points le pilote Ferrari échoue ? Deux points.

GP Canada 2007 : Davidson, la marmotte qui ruine son podium

Qui dit Grand Prix du Canada, dit cohabitation entre les monoplaces et les animaux. Chaque année, les pilotes doivent esquiver la faune locale sur le circuit Gilles-Villeneuve. Mais en 2007, Anthony Davidson n’a pas eu cette chance. En effet, le Britannique prend une marmotte de plein fouet, et cette dernière vient se loger dans son aileron avant. Mais rassurez-vous, ce n’est pas l’action la plus insolite de la course. Anthony décide donc de rentrer directement aux stands, et au moment de s’arrêter devant son garage, il ne trouve personne pour l’accueillir.

En effet, ses mécanos sont en train de mater les images du replay de sa rencontre avec la marmotte, sans se rendre compte que leur pilote attend sagement à côté d’eux. Leur surprise sur le visage vaut de l’or.

Pour la petite histoire, Davidson avait l’occasion de marquer ses premiers points en Formule 1, mais il termine finalement 11e. Et n’aura aucune autre occasion de marquer des points en F1. Tout est bien qui finit bien.

GP Monaco 2011 : Double arrêt Red Bull, double fail

Champion du monde en titre à la surprise générale (Ferrari ayant magistralement foiré sa stratégie lors de la dernière course à Abu Dhabi en 2010), Sebastian Vettel a commencé l’exercice 2011. Quatre victoires lors des cinq premières courses, et une 2e position en plus mauvais résultat. Autant vous dire qu’en arrivant sur le Rocher au mois de mai, le débat est déjà clos pour le titre mondial. Red Bull et le suspense ça fait quatre.

Au moment des arrêts aux stands, Mark Webber est attendu le premier chez Red Bull. Mais pour ajouter un poil de piment chez les stratèges de l’écurie autrichienne, c’est Vettel qui se jette le premier dans la voie des stands. Surpris par ce timing, les mécanos sont un peu déboussolés, et assurent sur le changement des trois premiers pneus, mais pas le quatrième. Quelques secondes de perdues, rien de plus. Alors quand Mark Webber arrive juste derrière, vous imaginez la panique dans le garage. Les mécanos avaient préparé 4 pneus, non 8. Ses pneus sont retirés, mais aucun n’est chaussé. Les mécanos courent dans tous les sens, certains trébuchent, des bras se lèvent ; on se croirait chez Ferrari.

GP Bahreïn 2020 : Mercedes sait aussi comment foirer un double arrêt

En fin d’année 2020, Lewis Hamilton est indisponible pour le GP de Sakhir à cause du Covid. George Russell le remplace donc au pied levé, dans une voiture bien petite pour son mètre 86. Cela ne l’empêche pas de signer le 2e temps en qualifs, à seulement 26 millièmes de Bottas, et de dépasser manquer de respect au Finlandais en course.

Oui mais voilà, alors que Russell pense remporter sa première victoire en Formule 1, Mercedes dit nein. A 25 tours du terme, Aitken part à la faute, la Virtual Safety Car est déclenchée, et l’Anglais s’arrête logiquement aux stands. Mais l’écurie se trompe de pneus, et lui donne ceux de Bottas. Mdr. Le Finlandais suit derrière, et se voit chausser les pneus de Russell, avant que l’équipe lui remette ses vieux pneus. Russell revient aux stands deux tours plus tard pour s’équiper des bons pneus. Une farce quasi ferrariesque.

Russell termine finalement la course avec une crevaison lente, et les larmes aux yeux.

“Voir la victoire m’échapper une première fois était très décevant. Mais j’étais rapide, je remontais sur Pérez et il y eu cette crevaison. Je n’arrivais pas à y croire, c’était une sensation horrible !” G. Russell

GP Pays-Bas 2022 : Qui a volé le pneu de Carlos Sainz ?

On ne vous cache pas qu’il est compliqué de réaliser un best of des arrêts aux stands les plus moisis sans faire apparaître Ferrari dans ce classement. Aux Pays-Bas, Carlos Sainz roule en 3e position, quand il est appelé aux stands. L’Espagnol s’immobilise, voit les deux pneus avant être changés, ainsi que l’arrière-droit, mais quid de l’arrière-gauche ? Le mécano est absent, le pistolet gît au sol, et tout le monde se demande où il a bien pu passer. Puis tout à coup, on aperçoit un homme casqué, vêtu de rouge, accourir vers la voiture de Sainz un pneu dans ses bras. Il n’y avait tout simplement pas de pneu. Fin de l’histoire.

L’arrêt aux stands dure 13 secondes, Sainz passe de la 3e place à la 11e, et écope en plus de cela une pénalité de 5 secondes car il n’a pas été relâché de manière safe par son équipe. Une journée de boulot chez Ferrari quoi.

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Principe II : Les limites de la technologie

GP Silverstone 2011 : Button repart sur 3 roues

Champion du monde en 2009, Jenson Button est de nouveau à la lutte pour la couronne mondiale en 2011. A domicile sur le circuit de Silverstone pour son 200e Grand Prix, le Britannique occupe la 5e position et plonge dans les stands. Les mécanos de McLaren effectuent un arrêt éclair, un peu trop peut-être. Jenson repart mais voit sa roue avant droite faire un zigzag incessant. La roue est mal fixée, Button doit abandonner dès sa sortie des stands.

GP Monaco 2021 : Bottas a attendu près de 100 heures qu’on retire son pneu

En 2021, le duel entre Max Verstappen et Lewis Hamilton fait rage. Mais à Monaco, c’est son coéquipier qui va faire parler de lui. Alors que Bottas est confortablement installé à la 2e place du Grand Prix, il se rend aux stands pour réaliser le traditionnel arrêt. Si tout se passe bien, la roue avant droite fait des siennes 2 secondes, 5 secondes, 10 secondes, 30 secondes, 1 minute… pour finalement abandonner. La faute à un écrou impossible à enlever.

Seulement quatre jours plus tard, Mercedes diffuse une vidéo montrant la roue enfin retirée. On attend que Ferrari relève le défi.

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