Europa League 2016 | Quand Lille se faisait Qabalader


Rappelez-vous l’été 2016, l’Euro en France, les supporters en folie, le poteau de Gignac, Eder. Ah la nostalgie… Un moment unique pour la FFL qui a quelque peu étiolé la performance de Lille quelques semaines plus tard, au 3e tour préliminaire de l’Europa League. Grâce au Panthéon de la Lose, rendons aux Dogues ce qui leur appartient.

Il fut un temps où Lille jouait la Ligue des Champions et rivalisait avec des grands d’Europe. À tel point qu’on devait compter sur la malice et un coup pas franc de Manchester United pour éviter le déshonneur. En 2016, ce n’est plus la même mayonnaise. Les Lillois terminent 5e de Ligue 1 et doivent passer par les toujours palpitants tours préliminaires de Ligue Europa. La loterie du tirage nous offre une double confrontation face à Qabala, 3e du championnat d’Azerbaïdjan. Jusque-là, c’est déjà drôle, avouez-le.

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Please don’t stop the lose

En fait, durant cette saison où ils flirteront longtemps avec la zone de relégation, les Lillois n’ont jamais donné le sentiment qu’ils savaient se faire respecter. Pour ce premier match contre Qabala, les Nordistes se font bouter hors de leur stade. La raison ? Rihanna est de passage dans le Nord. En même temps, on comprend tout à fait. Qui est le plus à même de remplir le stade Pierre Mauroy ? Rihanna ou Éric Bauthéac ?

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Bref, la rencontre se déroulera au Stadium Lille Métropole, premier acte de la lose. Un beau match insipide avec une ouverture du score rapide de Qabala et l’égalisation de Ryan Mendes, buteur de la tête. Donc oui, on peut le dire : du grand Mendes. Score final : 1-1. Mais à la limite, ce nul n’est pas tant FFL que ça. C’est au match retour que l’élimination sera validée. Avec un homme en tête d’affiche : notre blockbuster de l’été 2016.

Le héros de retour

Car oui, en 2016, le LOSC est dans sa période d’entre-deux. Les Galtier, Ikoné, Pépé, Soumaré ne sont pas encore arrivés et les Hazard, Sow, Cabaye, Debuchy ne sont plus là depuis belle lurette. De cette époque, il ne reste que Rio Mavuba. Mais à ses côtés, il peut compter sur des coéquipiers de rêve : Bauthéac, Obbadi, Corchia et on en passe. A-t-il réellement perdu au change ? Pas sûr.

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Mais il en est un qui a le pouvoir de tout changer, de tout faire basculer. Il l’a prouvé quelques semaines plus tôt au Stade de France avec son équipe nationale en finale de l’Euro. La légende raconte que derrière lui, l’herbe ne repousse pas (sûrement parce qu’à chacune de ses frappes, c’est une motte de terre qui rejoint les étoiles). Son nom s’inscrit en lettres d’or sur le panthéon de la lose : Eder.

Affiche football FFL Panthéon de la Lose
Retrouvez le maillot de Qabala parmi les 64 bourreaux du football français dans l’affiche du Panthéon de la Lose

Eder prête serment

Comme on dit dans le football, il faut savoir vite passer à autre chose. Pas de doute, le Portugais a promptement oublié l’Euro pour retrouver le niveau qu’on lui connaît : Ligue 1. Absent au match aller, Eder est cette fois titularisé à la pointe de l’attaque. Il n’avait pas vraiment besoin de le faire mais avec la partition rendue ce soir-là, l’attaquant nous a prouvé sa fidélité. 0 tir cadré. De quoi ravir la FFL et les Azerbaïdjanais massés dans le Qabala City Stadium : 2 000 places. Pour vous dire, en France, on a des patinoires plus grandes.

Pendant ce match retour, les Lillois tentent. Mais puisqu’ils possèdent un presqu’buteur à peu près aussi actif qu’un épouvantail, ils finissent par opter pour les tentatives lointaines. Plutôt facile à gérer pour le gardien adverse. Tout le contraire du milieu croate Ozobic, qui décochait une frappe aussi lourde que l’humour de Bigard, dans le petit filet d’Enyeama. Les Lillois ne reviendront jamais et réussissent leur objectif de début de saison : se libérer tous les jeudis soirs de l’année pour aller au Network.

Petite pensée émue pour tous les adversaires de Qabala en Europa League qui ont dû se farcir le voyage jusqu’en Azerbaïdjan pour des soirées de folie, on n’en doute pas. Et tout ça grâce à qui ? Le LOSC, le vrai, l’unique. Celui de Fred Antonetti.

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