ANNIVERSAIRE DE PIERRE ROLLAND ! Pardonnez-nous, notre enthousiasme de cet été ne s’est toujours pas estompé. Pierre Rolland fête aujourd’hui ses 34 ans. À cet âge, Bernard Hinault avait remporté 5 Tour de France. Pierre a lui onze participations à son palmarès. Comme le disait si bien Pierre de Coubertin : l’important, c’est de participer. Mais à l’instar du « Blaireau », l’ancien coureur d’Europcar se distingue du peloton par un fait d’arme qui le caractérise : l’attaque tranchante. Franche. Radicale. Avec panache. Celle qui ne laisse aucune chance à ses adversaires sur les deux minutes trente qui suivent. Ce qui s’en suit après n’est qu’un détail de l’Histoire…
Cela valait le coup d’attendre. Reporté de deux mois pour cause de Covid, le Tour de France 2020 a réservé son lot de surprises. Entre déroutes attendues et inattendues, toutes les Fédérations de la Lose du monde ont été servies. La plus veinarde d’entre elles ? La slovène. Anéantie par la haute trahison du camarade Pogacar, elle a pu se rabattre sur le craquage monumental de Roglič. Visma vie de Jumbo. Mais ce serait insultant envers les autres acteurs de cette Grande Boucle que de se focaliser uniquement sur l’exploit « poulidoresque » de Primož Roglič. Outre la perte originale du maillot jaune de notre ami Julian, peu inspiré et assez bidon sur ce coup-là (promis c’est la dernière fois), il en est un qui a mouvementé les étapes de cette 107e édition du Tour de France…
Pierre Rolland, le Speedy Gonzales de l’attaque surprise
Vous connaissiez les ascensions en position assise de Jan Ulrich, la danseuse de Richard Virenque, la giclette d’Alberto Contador, la moulinette de Christopher Froome. Voici désormais l’accélération de Pierre Rolland. Une marque de fabrique. Une signature à elle seule.
Les étapes de montagne se suivent et se ressemblent. Après une première partie de plaine où il est aisé de plonger dans un coma profond, la bascule de France 3 à France 2 constitue le premier tournant de l’étape. Et s’il n’est pas bien négocié, ce n’est pas la voiture-balai qui vous attend. Mais les aboiements de Rex. Un réveil brutal. Dont on ne se remet pas.
Très vite les premiers panneaux qui indiquent l’altitude du col du jour apparaissent sur le côté de la route. La pression monte. La respiration devient saccadée. Va-t-on assister une nouvelle fois à une offensive du Loirétain ? Oui. Ça ne rate jamais.
Pardon, on a oublié le principal pic.twitter.com/owFCNjsR6o
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 3, 2020
Intervenant généralement lors des premiers mètres de la montée, les attaques tranchantes de Rolland se terminent la plupart du temps quelques mètres plus tard, à l’exception de celles qui durent quelques hectomètres. Le premier étage d’une fusée, qui ne comporte qu’un seul étage. La première vague, qui finit en ressac. Mais à notre plus grand plaisir, Pierre n’abdique pas. Pierre n’abdique jamais. Et réitère sans cesse ces escarmouches si françaises. Tour après Tour. Col après col. Lacet après lacet. En voici un petit florilège.
Rolland ne veut plus en entendre parler, le triomphe modeste…
« Attaque de Pierre Rolland ? Je trouve que c’est un peu réducteur de juste sortir ça quand on parle de moi » P. Rolland, 14 septembre 2020.
Si le coureur français a réagi au slogan « Attaque de Pierre Rolland » lors de la journée de repos du lundi 14 septembre, c’est parce que la veille il nous a (encore) vendu du rêve. Des accélérations en pagaille. Pour être repris à 13 km de l’arrivée. Maigre consolation, il apprend que son ancien coéquipier Thomas Voeckler, présent sur la moto pour France Télévisions, entreprend une auto-censure pour ne plus employer l’expression qui fâche. Cela va quand même loin. Mais bon joueur, nous nous mêlons à la cause de Pierre. Car quand il s’agit de défendre nos licenciés, nous répondons toujours présents.
On doit dire “accélération très tranchante” maintenant les gars
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 13, 2020
En vain.
Mais fort heureusement, Pierre Rolland est au-dessus de tout ça. Et manie à la perfection l’auto-dérision. Presque aussi bien que ses accélérations fulgurantes.
Si je gagne pas, j’attaque pas de la dernière semaine ! 😏😈#TDF2020 l @LeTour https://t.co/qF2YPfDgzB
— Rolland Pierre (@PierroooRolland) September 14, 2020
Le cyclisme est un jeu qui se joue à la pédale, et à la fin, c’est Pierre Rolland qui attaque.
- Snowboardcross | La trahison révoltante de Léa Casta - 14/12/2024
- Futsal | Camouflet historique pour l’équipe de France ! - 14/12/2024
- Biathlon | Le finish 100% poissard d’Émilien Jacquelin - 14/12/2024