Coupe Davis | La France rentre à la maison malgré 4 balles de match


Arthur Fils

On ne vous cache pas que la nouvelle formule de la Coupe Davis ne nous transcende pas, bien au contraire. Mais force est de constater que le résultat est toujours le même ; la France innove quasiment chaque année dans la lose. Et pour l’édition 2023, on a mis les petits plats dans les grands.

À lire aussi :   Coupe Davis 2002 | La légendaire "PHM"

Un début de Coupe Davis compliqué

La France débute sa compétition de la meilleure des manières. Adrian Mannarino perd le premier set face à Stricker, mais le pire est à venir. Ce n’est pas seulement la réaction du Français que nous nous prenons en pleine face, mais celle de tout le clan tricolore. Les Bleus remportent dès lors les 8 sets suivants. La France bat ainsi la Suisse 3-0, puis tient tête à l’Australie avant le double (1-1).

S’il fut un temps où la paire Mahut – Herbert faisait souvent capoter nos plans, il faut dire que l’apport de Roger-Vasselin a gommé ces imperfections cette année. Alors que la France mène 40-15 à 5-6, les Bleus trouvent le moyen de foirer leur avance. Sur un smatch quasi gagnant, Mahut la joue fair-play et décide de toucher le filet ; point perdu.

Les Tricolores donnent finalement leur engagement et laissent le gain du premier set aux hommes de Lleyton Hewitt. Fabuleux. Tout comme la seconde manche perdue 6-3, synonyme de défaite contre les Australiens. Le match décisif doit donc se jouer contre la Grande-Bretagne, et qui plus est à Manchester, devant les 13 000 supporters de l’AO Arena. Ou comment se créer une épreuve stressante. Nous ne pouvions pas rêver d’un plus beau dénouement.

À lire aussi :   Coupe Davis 1999 - France Australie | Une finale perdue avant même de l'avoir jouée

France – Grande-Bretagne, comme on se retrouve

La première confrontation oppose Dan Evans au jeune Arthur Fils. Si le natif de Bondoufle a su susciter en nous colère et indignation cette saison, son saut dans le grand bain de la Coupe Davis symbolise le début de son rachat. En effet, le Français donne le premier point à la Grande-Bretagne, alors même qu’il avait empoché le premier set. Les valeurs du tennis français commencent à être intégrées.

Si Ugo Humbert nous fait faux bond au match suivant, le double va s’avérer (une nouvelle fois) décisif. Et comme face à l’Australie, on reprend les mêmes. Mahut et Roger-Vasselin atomisent tout d’abord les Britanniques dans la première manche (6-1), mais perdent la deuxième 7-6 au tie-break. La qualification pour le Final 8 à Malaga va donc se jouer dans le troisième et dernier set.

Alors que les Bleus mènent 5-4, ces derniers se procurent 3 balles de match à 0-40 ! C’est à ce moment précis que le génie français refait surface. Les trois tentatives sont avortées, et les Britanniques conservent leur mise en jeu. Le tie-break peut alors commencer. Et dans une épreuve qui met autant le mental à l’épreuve, il n’est pas étonnant de voir la bande à Sébastien Grosjean s’incliner. Quasiment prévisible.

La France réussit à perdre un match sans être breaké une seule fois, et après avoir eu 4 balles de match. On vous avait prévenu ; on ne cesse d’innover nos loses.

À lire aussi :   Coupe Davis 1993 | France-Inde, l'humiliation sauce épicée
Tom