CAN – Côte d’Ivoire | Une pensée pour Jean-Louis Gasset.


Jean-Louis Gasset

Jean-Louis Gasset avait tout pour vêtir le costume de héros en Côte d’Ivoire, et entrer dans l’histoire de ce pays. Mais le Français a vu les choses en grand. Pourquoi se réduire à un pays quand on peut entrer dans l’histoire de tout un continent ?

La compétition devait être un conte de fée pour Jean-Louis Gasset ; elle aura été un cauchemar éveillé. Alors qu’il avait pour mission de mener les Éléphants au troisième sacre de leur histoire, qui plus est sur leurs terres, Jean-Louis n’a pas passé la phase de poules, contrairement aux Ivoiriens. La raison ? Un parcours mythique dans le groupe A.

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Une phase de poules rondement menée par Gasset

Après la victoire contre la Guinée-Bissau en match d’ouverture, les Ivoiriens se prennent un mur face au Nigeria, défaite 1-0 et les doutes surgissent dans le clan de la Côte d’Ivoire. Pour espérer se qualifier, les Ivoiriens doivent impérativement s’imposer contre la modeste Guinée Equatoriale, 91e nation au classement FIFA, sans quoi l’aventure sera quasiment terminée. Si l’objectif semble raisonnable, l’enjeu est colossal.

Digne d’un tennisman français, Jean-Louis Gasset transmet la légendaire gestion française de la pression à ses joueurs. Résultat, une claque 4-0 reçue devant 42 550 spectateurs, et 99% de chances de sortir dès les poules. Les joueurs doivent être escortés pour sortir du stade, sous la pression populaire. Félicitations Jean-Louis.

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La tentative Hervé Renard est à saluer

Alors que Gasset pensait amener les Ivoiriens avec lui dans sa chute, un retournement de situation légendaire permet aux organisateurs de la CAN de poursuivre l’aventure. Et ce notamment grâce à un giga coup de pouce de nos amis ghanéens. Conséquence ; la Côte d’Ivoire est qualifiée pour les huitièmes de finale, mais sans Jean-Louis Gasset. Le Français est viré avec effet immédiat, malgré ses services rendus à la nation ivoirienne. Aucune reconnaissance.

Mais détrompez-vous, il en faut plus aux dirigeants pour arrêter de débusquer des entraîneurs français. Après Gasset, c’est Hervé Renard qui est courtisé. Sauf que ce dernier est déjà sélectionneur de l’équipe de France féminine. Mais il en faut plus pour refroidir la Côte d’Ivoire, qui invente un tout nouveau concept : le prêt de sélectionneur. L’ubérisation des coachs aura donc vu le jour en Côte d’Ivoire.

Emerse Faé fout en l’air le travail accompli par Gasset

La proposition est gentiment refusée, du coup les Ivoiriens se voient contraints de nommer un homme déjà présent dans son staff ; Emerse Faé. Ce sera le début de la fin pour les Éléphants. Vous connaissez la suite, la Côte d’Ivoire fait tomber le Sénégal aux tirs au but, le Mali en prolongations, le Congo puis le Nigeria en finale. Troisième sacre des Ivoiriens, après 1992 et 2015. Ce n’est pas digne de l’héritage légué par Jean-Louis tout ça.

Dans tout son malheur, on pense que Jean-Louis Gasset peut tout de même revendiquer un sacre dans cette CAN. Que nenni. Il n’est officiellement pas lauréat de cette 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations. Une histoire qui se termine en apothéose. Ainsi, Emerse Faé devient le tout premier sélectionneur à remporter la CAN sans avoir débuté le tournoi. Mythique.

Un exploit qui n’aurait jamais été permis sans l’immense travail accompli par Jean-Louis Gasset.

“C’est aussi la victoire de Jean-Louis Gasset” Emerse Faé

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Tom