A la FFL, nous sommes friands des injustices en tout genre. Alors il était tout simplement impensable que nous passions à côté des dix erreurs d’arbitrage contre la France.
Si le sport est une discipline fédératrice pour une société, rassemblant des gens totalement différents sous les mêmes couleurs, un autre domaine permet de fédérer les aficionados de la FFL ; le sentiment de frustration. Et pour cela, qui de mieux que l’arbitre comme bourreau ? Censé être le seul gars neutre sur le terrain, il s’avère parfois que l’homme au sifflet devient très vite le 12e joueur d’une équipe.
Autant d’ingrédients qui nous ont convaincus de vous soumettre le Top 10 des pires erreurs d’arbitrage concernant le football français. Et comme par hasard, les injustices de ce classement sont toutes contre les équipes françaises. Vraaaaaiment pas de chance dis donc.
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10. Lyon – Monaco 2014
29e journée de Ligue 1 2014.
Il y a des rencontres où les joueurs alignés ne suffisent pas. Et pour cela, un petit coup de pouce de l’arbitre peut très facilement faire enrager les adversaires, surtout quand cette aide du destin intervient à trois reprises. C’est la situation qu’a subi l’OL lors de la réception de l’AS Monaco, avec une défaite 3-2 dont trois buts entachés d’un hors-jeu.
Il n’y a pas à dire, on s’amusait drôlement bien avant la VAR.
Pour revoir le résumé de ce match.
9. Nantes – Calais 2000
Finale de la Coupe de France 2000.
Calais réalise une campagne de Coupe de France de dingue, élimine Bordeaux en demies et affronte Nantes en finale. Alors que le club de CFA tient le match nul face aux Canaris à la 89e minute, le joueur nantais Alain Caveglia amplifie un accrochage dans la surface et effectue un sublime saut en avant, comme s’il se trouvait sur un plongeoir. Mais c’est suffisant selon l’arbitre Claude Colombo pour siffler pénalty, et flinguer l’aventure calaisienne.
8. Saragosse – Caen 1992
Premier tour de la Coupe UEFA 1992.
Le match retour entre Saragosse et le Stade Malherbe de Caen va faire émerger une star ; aucun des 22 acteurs, mais l’arbitre Howard King. Le Gallois avait certainement dû oublier qu’il devait arbitrer un match ce jour-là, et avait un peu trop traîné dans les bars la veille. Résultat, il sent l’alcool à plein nez, ce qui n’a pas échappé aux joueurs. Pour confirmer son état second, le Gallois invente un penalty imaginaire pour Saragosse et empêche Faouzi Rouissi de se présenter seul face au gardien pour un hors-jeu tout aussi imaginaire.
7. France – Koweït 1982
Match de poules de la Coupe du monde 1982.
Décidément ce Mondial 1982 a eu son lot de décisions ubuesques. Alors que les Français mènent aisément 3-1 face au Koweït, Alain Giresse plante le quatrième. Mais tandis que le but est validé, le frère de l’émir du Koweït descend en personne sur la pelouse pour faire annuler le but, ses joueurs ayant été déconcentrés par un coup de sifflet depuis les tribunes selon lui. Les échanges durent, et l’arbitre finit pas céder face aux menaces du dirigeant. Et dire que des centaines de coachs se sont cassés les dents en protestant contre des décisions arbitrales, alors qu’il suffit simplement d’être le frère d’un émir.
6. Lille – Manchester United 2007
Huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2007.
Emmené par Claude Puel et sa clique, le LOSC affronte l’immense Manchester United. Une confrontation serrée qui va se décanter par un fait de jeu délicieux ; à dix minutes du terme, Ryan Giggs reçoit la validation de l’arbitre Eric Braahmar pour frapper rapidement, pendant que Tony Silva est encore collé à son poteau pour placer son mur. Un but dans le vide pour la plus grande joie du fan mancunien Braahmar.
5. Dortmund – Auxerre 1997
Quarts de finale de la Ligue des Champions 1997.
Il s’agit de la plus belle aventure européenne de l’histoire de l’AJA. En termes de contexte, on a rarement vu plus prestigieux, et pourtant cela ne va pas empêcher l’arbitre Garcia Aranda de briser les espoirs des Bourguignons. Si tous les fans de foot voient Lilian Laslandes s’élever plus haut que les défenseurs allemands et claquer un ciseau retourné au fond des filets, l’arbitre espagnol y voit lui un jeu dangereux. Un scandale parmi les scandales qui n’a pas volé sa 6e place de ce classement.
4. Barça – PSG 2017
Huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2017.
LE match qui a fait entrer le Paris Saint-Germain dans une autre galaxie footballistique. Si la remontada prend le dessus sur tout le reste, il ne faudrait pas non plus oublier la performance majestueuse de l’arbitre Deniz Aytekin. En cause, l’Allemand s’est gouré sur le penalty non sifflé sur Di Maria, mais en a vu un douteux sur Suarez dans les toutes dernières minutes. Un Blaugrana habillé en jaune. Pour l’anecdote, le PSG avait porté réclamation auprès de l’UEFA en signalant pas moins de dix erreurs commises par l’arbitre, en vain. Il ne fallait pas non plus faire annuler ce monument du football européen.
3. PSV – Lyon 2005
Quarts de finale de la Ligue des Champions 2005.
Certainement le plus grand cauchemar de l’histoire de l’Olympique Lyonnais. Confrontés aux Néerlandais du PSV Eindhoven, les Gones ont savamment bazardé leur match aller, conclu sur le score de 1-1, avant de récidiver au retour. Puis un éclair de génie brésilien intervient à la 100e minute, Nilmar dribble son compatriote Gomes avant de s’écrouler dans la surface. Il y avait pénalty sur Nilmar, et c’est ce qui est encore plus beau.
🔴🔵 Il y’a 18 ans jour pour jour, il yavait penalty sur Nilmar… 💔
L’OL aurait-il pu gagner la LDC cette année ? 🤔pic.twitter.com/Wz6pZjKmH3
— Cerfia Foot (@CerfiaFoot) April 13, 2023
2. Benfica – OM 1990
Demi-finale de la Coupe des clubs champions 1990.
Trois ans avant le sacre de l’Olympique de Marseille face au Milan AC en C1, les Marseillais avaient goûté à la main du célèbre inconnu Vata Matanu Garcia. Trop court sur un corner, l’Angolais avait préféré placer sa main pour assurer le coup. Lui-même reconnaîtra plus tard qu’il n’y avait pas main alors que les images le prouvent ; en termes de frustration débordante cette affiche est clairement l’une de nos favorites.
1. France – Allemagne 1982
Demi-finale de la Coupe du monde 1982
41 ans plus tard, le traumatisme est toujours présent. Opposés aux Allemands, les Bleus avaient en ligne de mire leur première finale de Coupe du monde, mais le “Séville 82” est passé par là. Alors que les deux équipes étaient à 1-1, Michel Platini envoie Patrick Battiston seul face au gardien, avant que Harald Schumacher ne décide de le découper dans les règles de l’art sans écoper du moindre carton jaune. Et comme il y a une justice dans la vie, c’est en plus l’Allemagne qui se qualifie pour la finale à l’issue de la séance de tirs au but. Pour l’éternité.
Bonus mauvaise foi : France – Italie 2006
On sait, vous vous demandez certainement ce que vient faire le coup de boule de Zizou dans ce classement. Mais nous avons nos raisons. Si Zidane mérite bel et bien son carte rouge, il faut dire que les Bleus ont subi le premier arbitrage vidéo de l’histoire, avant même la création de la VAR. Et c’est l’arbitre en personne qui le révèle à demi-mot quelques années plus tard.
“Le coup de tête ? À aucun moment je n’ai pu le voir” H. Elizondo, pour RMC
“Et puis j’entends la voix de Luis Medina Cantalejo, le quatrième arbitre, dans mon casque : « Horacio, Horacio, je l’ai vu ! Je viens de voir le coup de tête (sous-entendu en regardant le ralenti vidéo, ndlr). […] Je me retourne, m’approche de Zidane et sors le carton rouge. C’était en fait une sorte de feinte…” H. Elizondo, pour RMC
On ne pouvait pas mieux finir ce classement.