Avec la victoire de l’ASVEL mardi soir contre l’Efes Istanbul (75-73), tenant du titre de l’Euroligue, c’est une place forte de la lose française qui vacille. Ce sont plus de 25 ans de traditions et de terroirs qui sont en danger. La FFL lance donc un appel solennel : il est temps de réagir.
Rappel historique
La France compte une dizaine de parcs nationaux où le patrimoine naturel est protégé. Parmi les plus célèbres, vous connaissez peut-être celui du Mercantour ou celui des Ecrins. Mais connaissez-vous l’Euroligue ?
L’Euroligue connaît depuis 28 ans une période d’épanouissement où aucun club de l’Hexagone ne vient mettre son grain de sable. Les formats ont beau évoluer, la zone demeure intacte. En particulier depuis l’instauration de son système actuel en 2016-2017. Une époque faste où pendant 3 saisons consécutives, aucun club français n’y prenait part. Une sorte de confinement avant l’heure efficace avec un message entendu et compris par tous : plus jamais ça. En référence au CSP Limoges, champion d’Europe en 1993.
15/04/1993 CSP Limoges / Benetton Trévise 59 – 55 #AJamaisLesPremiers @lequipe pic.twitter.com/cI4alwV4GQ
— Limoges CSP (@limogescsp) April 15, 2015
En 2019-2020, Villeurbanne est revenue à la charge, démontrant un intérêt particulier pour la scène européenne et obtenant finalement une invitation pour l’Euroligue. Idem en 2020-2021. Heureusement, les Villeurbannais ont respecté les consignes de la FFL ainsi que les lieux et rien n’a été altéré. 15e sur 18 en 2019-2020, 14e en 2020-2021. Pas de qualification pour les phases finales (auxquelles accèdent les 8 premiers), l’intrusion était donc maîtrisée.
Mais au printemps dernier, le basket français a connu un véritable coup de tonnerre. Monaco a remporté l’Eurocoupe (espèce d’Europa League du basket), ce qui lui a permis d’obtenir un ticket direct pour l’Euroligue. Et l’ASVEL s’est vue décerner une licence permanente pour la compétition. Un document qui lui assure une participation sur les 10 prochaines saisons. Nous voilà donc avec deux représentants français sur les épaules. Nous aurions dû doubler les effectifs aux frontières de la réserve naturelle.
Une confiance brisée
Et nous sommes obligés de le déplorer mais l’Euroligue fait l’objet de plusieurs intrusions victorieuses tricolores depuis le début de saison. Mardi soir, nous avons dépassé le statut d’incartade. Il n’est plus question d’un petit écart de conduite mais plutôt d’une honteuse provocation devant l’autorité de la FFL.
Concernant Monaco (2 victoires en 2 matches), nous attendons ce soir et une confrontation contre le Real Madrid. L’occasion de rentrer dans le rang. En revanche, le cas de l’ASVEL est bien plus inquiétant. Mardi soir, les Villeurbannais recevaient à l’Astroballe les tenants du titre : l’Efes Istanbul. Et disons qu’on a déjà vu meilleur adversaire pour protéger notre biodiversité.
Bien assis sur l’Efes
Les Turcs ont simplement été parfaits jusqu’à la moitié du 3e quart-temps. 37-56 en leur faveur, ils pouvaient gérer. Sauf que les champions de France sont partis dans un délire de rentrer tous leurs shoots. Surtout ceux à 3 points. On soupçonne également l’utilisation d’un cheat-code car soudainement, Kostas Antetokounmpo activait le mode “Giannis”, celui du grand frère (double MVP NBA). Un truc du style “je m’occupe de tout et vas-y que je saccage tout sur mon passage”(10 points, 4 rebonds).
LE GROS EXPLOIT l’ASVEL EN EUROLIGUE🔥🔥
Les villeurbannais, menés de 19 points en 2ème MT par les Champions d’Europe en titre, ont totalement inversé la tendance pour l’emporter 75-73 !
C’est Kostas Antetokounmpo qui inscrit le panier de la victoire !pic.twitter.com/ukSoAymieU
— Le Crossover (@Le_crossover) October 13, 2021
Un caractère qui a en plus tiré le reste de l’ASVEL vers le bas. Okobo se muait en corneille à 3 yeux et distribuait des caviars à tout-va (10 passes dé) tandis qu’Howard mettait un tir primé depuis les vestiaires. 5 Villeurbanais terminaient à 10 points ou plus (Antetokounmpo, Jones, Howard, Lacombe, Osetkowski). 75-73 score final. Cauchemar.
Théoriquement, une remontada ne peut être subie que par des Français (ou par des Belges en Ligue des Nations). Mais ici, la règle cardinale a été bafouée et nous voilà bien embêté devant toute cette agitation qui rompt avec le calme ambiant de l’Euroligue. Heureusement que l’Équipe a choisi de ne pas plus médiatiser ce mauvais comportement et a préféré mettre Neymar en Une sur la majorité du territoire. Exemplaire. C’est avec ces gestes salutaires que l’éco-système de la lose sera préservé.
Voici les unes du journal L’Équipe du mercredi 13 octobre 2021.
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— L’ÉQUIPE (@lequipe) October 13, 2021