Dans la longue histoire européenne de l’Olympique Lyonnais, les chokes sont nombreux. Pas autant que les humiliations pour le PSG, mais quand même. Il y a eu Maribor en 1999, l’APOEL Nicosie en 2012 et également l’Astra Giurgiu en 2014. Un barrage pour la Ligue Europa géré d’une main de maître par Hubert Fournier et ses joueurs. La grande époque de Lyon, c’est certain.
Été 2014. L’Olympique Lyonnais vient de nommer Hubert Fournier à la tête de son équipe. Rapidement, le technicien doit faire ses preuves et passer les barrages de Ligue Europa contre les Roumains de l’Astra Giurgiu. Les Gones ayant fini 5e du championnat la saison précédente, juste derrière les Verts. On ne veut pas rajouter d’huile sur le feu, mais si tout ce qui va suivre existe, c’est en partie grâce à Saint-Étienne. Voilà, supporters lyonnais, maintenant que vous avez le sourire, on peut enfin entrer dans le vif du sujet.
Un effectif pas piqué des hannetons
Grâce à la magie du tirage au sort, Lyon doit affronter l’Astra Giurgiu, club d’une petite ville roumaine située à la frontière bulgare. Fin août, on trouve mieux comme destination généralement. Mais bon, pour éviter de se cailler les miches en novembre du côté de Dnipro en Ukraine ou de Qarabag en Azerbaïdjan (comme le fera avec brio Saint-Etienne), les Lyonnais doivent passer par là. Conscient de l’enjeu, Hubert Fournier sort l’artillerie lourde pour le match aller à Gerland. Un trio d’attaque de feu : Lacazette, Yattarra, Bahlouli. Et surtout une défense de fer : Jallet, Koné, Rose et Tolisso à gauche. Tiens, un milieu central qui joue arrière gauche, ça nous rappelle bien quelque chose…
Bon, Corentin Tolisso est loin d’avoir été le pire sur le terrain ce soir-là face à Giurgiu. D’ailleurs, la tactique du club roumain est somme toute très limpide : tous derrière et on compte sur la vitesse de notre seul attaquant pour faire un truc. Et le pire dans tout ça, c’est que ça marche. Il faut dire que Fatai, le buteur nigérian, a vu sa tâche facilitée par un Lindsay Rose aussi ponctuel que le lapin d’Alice au pays des merveilles.
Pendant une mi-temps, on a bien cru que l’OL ne nous donnerait pas grand-chose à grignoter. Steed Malbranque, buteur sur une action plutôt jolie, nous enfonçait d’ailleurs au fond du canap’. Mais en 2014, Lyon maîtrisait déjà à la perfection le syndrome des 45 minutes, à savoir jouer une mi-temps sur deux. De retour des vestiaires, les Gones sont transcendés et laissent les Roumains dicter le jeu. Fatai égalise, Rose se fait expulser et Budescu trompe Lopes sur penalty : 2-1 pour l’Astra. Choke d’Hubert Fournier, choke de qualité.
17 ans d’attente quand même
Au match retour, les Lyonnais doivent absolument gagner avec deux buts d’écart pour se qualifier. Pas impossible comme objectif, mais quitte à loser, autant le faire bien. Et frôler du bout des doigts ce qui était visé. Victoire 0-1 grâce à un but de Jordan Ferri. Pour la première fois depuis 1996-1997, Lyon ne figure pas dans une compétition européenne. Après 17 ans d’attente, les fans peuvent savourer.
2014 : Après l’élimination de Lyon contre l’Astra Giurgiu en barrages d’Europa, Aulas, président du club, déclare « ne rien reprocher aux joueurs sauf un », parlant de Gaël Danic. Il quittera le club le lendemain pic.twitter.com/c4BtXmHY6a
— Vassili ❓ (@El_Vassili) March 1, 2021
(Maigre) consolation pour les fans de l’OL : la dernière grande saison de l’OL en championnat remonte à 2014-2015 (2e), une saison sans coupe d’Europe (Astra).
— ⭐⭐ Julien Huët (@JulienHuet) April 30, 2020
C’est tout naturellement que ce match de l’OL figure dans l’affiche du Panthéon de la Lose du foot français.
