Comme la semaine dernière, après son lundi, le peloton a voulu prendre une seconde journée de repos. Du coup, on a réussi à s’ennuyer ferme une bonne partie de l’après-midi même si cette 16e étape du Tour de France n’était pas une étape de plaine. Heureusement, Pierre-Luc Périchon nous a sauvé la mise en fin de course.
Après le coup de froid du début d’après-midi causé par les rugbymen français (nous n’en dirons pas plus), nous attendions un signe de soutien de la part des cyclistes tricolores mais ils ont été bien peu à penser à nous. Pire encore, on eu droit à un début d’étape soporifique à souhait. 90 km de cyclotourisme avant de véritablement voir une échappée et un groupe de contre se mettre en place. Autant vous dire qu’on largement eu le temps de ressasser cette fichue victoire en Australie. Mais chassons ces pensées négatives.
L’interrogation Bonnamour
Après avoir été réveillé par le générique du Renard (arf, sacrée bascule loupée!), on a donc retrouvé les quelques Français qui se trouvaient aux avant-postes : Fabien Doubey dans le trio de tête, mais surtout David Gaudu ou Franck Bonnamour. On ne sait pas trop quoi penser de ce dernier d’ailleurs… Un peu trop combatif à notre goût mais jamais sur le podium. Est-ce prometteur ou inquiétant ?
Quoiqu’il en soit, ce n’est que dans la dernière vraie difficulté du jour, le col du Portet d’Aspet, que les choses commençaient enfin à bouger. À l’initiative : l’Autrichien Patrick Konrad. Patrick ne se faisait pas attendre et prenait seul la tête de l’étape. Derrière Gaudu tentait de partir à sa poursuite suivi par le seul Sonny Colbrelli qui se la jouait Van Aert (sprinter-grimpeur-baroudeur-puncheur-clubber) mais sans la victoire au bout. Maigre consolation pour la FIL qui vit des heures sombres en ce moment, on le sait.
On attendait beaucoup de ce duel Gaudu-Colbrelli. On ne vous cache pas qu’on espérait voir le sprinteur italien lâcher notre Breton avant la fin du col mais le miracle n’aura pas lieu. Dans la descente, aucune pancarte avec inscrit “attention Philippe le parapet” : encore une déception.
Périchon pour la patrie
Les deux hommes finissaient par être repris. Il fallait donc s’en remettre à Pierre-Luc Périchon. Dans le final, alors que Konrad filait vers la victoire, le coureur Cofidis tentait une sortie pour la deuxième place. Aussi étonnant que cela puisse paraître, sa tentative était fructueuse… jusqu’à deux mètres de la ligne et le retour de Colbrelli et Matthews. Classement final : 4e. L’honneur est sauf. 9/10 sur l’échelle de Voeckler.
On aime ce panache Pierre-Luc
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) July 13, 2021
Et réaction pleine de sagesse pour Périchon après l’arrivée :
Deuxième ou quatrième au final… Y a que ma mère qui va s’en rappeler.
On se quitte sur ces belles paroles et on se retrouve demain pour la 17e étape (qui pourrait, espérons-le, bien être celle de Pierre Rolland).