A Travers les Flandres 2013 | Le finish légendaire de Voeckler


Thomas Voeckler / Europcar - Oscar Gatto / Vini Fantini - 20.03.2013 - A travers la Flandre

De son nom original Dwars door Vlaanderen (que nous ne saurions prononcer), la semi-classique Flandrienne A Travers les Flandres est l’une des plus agréables à suivre. Vallonnée, pavée et si possible avec des conditions climatiques infectes, le spectacle est souvent au rendez-vous. En 2013, ce fut exactement le cas, avec un finish mémorable de Thomas Voeckler.

De Roeselare à Waregem, les coureurs en avaient pour 200 km dans le froid et la boue. Après une course animée, c’est un groupe de 10 coureurs qui affrontait le Nokereberg, dernière difficulté de leur longue et sinueuse journée. C’est à cet endroit précis que Thomas Voeckler fait parler son panache. Bien connu pour ses escapades mythiques sur le Tour de France, le courageux Alsacien s’en va fausser compagnie de ses encombrants camarades à 10 kilomètres de l’arrivée. Le début de la fin.

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Voeckler était à 5 mètres de la cerise sur le Gatto

Tel un Julian Alaphilippe à Imola, Voeckler se lance dans un contre-la-montre vers la victoire. À bloc, il est parti pour 10 kilomètres de souffrance sous la pluie flandrienne. Et plus les minutes passent, plus la perspective de la victoire grandit pour le coureur d’EuropCar. Au passage sous la flamme rouge, il conserve de bonnes longueurs d’avance sur le groupe de poursuivants, et s’engouffre plus tard dans la dernière ligne droite avec une avance qui semble suffisante.

Il ne reste plus qu’à tirer sur les mollets, serrer les dents et aller chercher les derniers Watts et calories qui existent pour aller arracher cette victoire. C’était sans compter le fameux acide lactique. Des crampes vont faire caler le chouchou des Français à 5 mètres de la ligne. Au bout de l’effort, il se fait manger par l’Italien Oscar Gatto. Pire encore, Thomas Voeckler ne finira même pas sur le podium, mais 5e. Mais s’il y avait un prix de la combativité, il aurait été pour lui ce jour-là.

Manque de pot, il n’y en avait pas.

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Antoine