XV de France | Top 10 des défaites à la sirène (ou presque)

5. Galles-France 2019 – Vahaamahina la confirmation

Second chapitre de l’amitié franco-galloise, ce quart de finale de coupe du monde a conclu la belle histoire des Français au service du Poireau. Quelques mois après les cadeaux de Huget et Vahaamahina lors du VI Nations, les Français retrouvent le Pays de Galles mais au Japon cette fois. Comme en février, les Français se montrent d’abord peu accueillants dans le premier acte, 10-19 à la pause. Les souvenirs de la branlée néo-zélandaise du Mondial 2015 semblent lointains.

Heureusement, il n’y a pas meilleur qu’un XV de France qui réalise qu’il peut gagner. Les Bleus se subliment en seconde période, emmené par un Vahaamahina appliqué à faire goûter son coude au premier venu (3’06). Carton rouge évident, mais surtout plaisir d’offrir.

#NeFaisonsXIV

— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) October 20, 2019

Mais ici, c’est surtout la fin de match qui nous intéresse. Malgré l’expulsion, les Français tiennent et ne savent plus quoi offrir aux Gallois (13-19 à la 73e). Alors sur une mêlée juste devant l’en-but, Ollivon se fait habilement chiper le ballon (3’58). Bien aidé par l’arbitre qui porte à peu près autant d’attention à la vidéo que la FFL à la carrière de Martin Fourcade. Essai gag mais essai (20-19).

Un vrai moment d’histoire qui a permis au XV de France de truster la première place des FFL d’Or 2019.

4. Australie-France 2021 – Il suffit de mettre en touche

“Esseptionnel ! Du haut niveau” comme dirait l’autre. S’il fallait qualifier les derniers instants d’Australie-France, premier match de la tournée d’été 2021 du XV de France, on ne trouverait pas mieux. Encore une fois, après un match loin de nos attentes, c’est au moment-clé que les Bleus donnent le meilleur d’eux-mêmes. Mener pendant 78 minutes n’est pas gagner, encore moins quand on est Français. Grâce à des essais de Gabin Villière et des coups de pied de Carbonel et Jaminet, la France fait course en tête pendant toute la rencontre.

Mais on joue les toutes dernières secondes du match, 20-21 au tableau d’affichage. Danty parvient à obtenir une pénalité. Les espoirs de la FFL s’envolent. Il ne reste plus qu’à trouver la touche, la jouer proprement et sortir le ballon. Trois étapes qui paraissent bien trop simples sur le papier pour que l’Australie ne s’en sorte. Étape 1 : la touche est trouvée. Humf. Étape 2 : … C’est mieux que vous regardiez par vous-même. On a encore du mal à trouver les mots pour le raconter.

This will go in the manual of how not to close out a game..#AUSvFRA pic.twitter.com/91yrQdRGAN

— Steve Lenthall (@steve_l15) July 7, 2021

La suite se passe évidemment très bien puisque les Australiens ne sont pas Français et qu’ils savent conclure (même sur un malentendu). Une pénalité plus tard, envoyée entre les perches, et ça fait 23-21. Nos Français, ces champions de l’autre bout du monde.

3. Ecosse-France 2021 – Le panache avant tout

Dernier match du tournoi des VI Nations, si elle veut remporter le titre, la France doit vaincre l’Ecosse par plus de 21 points d’écart. Comprenez : être irréprochable. Bon, déjà, durant toute la rencontre, c’est loin d’être le cas. Les Bleus retrouvent des réflexes qui ont fait leurs meilleures heures : celle où ils commettaient des fautes à tout va. Très vite, on comprend qu’il n’y aura pas 21 points d’écart (objectif n°1 : check). Mais quitte à considérer ce match comme un échec, autant aller jusqu’au bout. N’est-ce pas M. Brice Dulin ?

20-23 au score, la cloche vient de retentir et les Ecossais sont dans les 22 m français. Ollivon parvient à récupérer la gonfle et sert Dulin. Le temps d’un instant, tout le monde s’arrête, persuadé que l’arrière va botter en touche et mettre un terme à ce qui n’était pas encore une mascarade. Mais non, dans un élan de panache que Cyrano de Bergerac envierait au Français, Dulin tente de relancer… et se fait coffrer. Ballon rendu aux Ecossais. Quatre minutes plus tard, ils seront dans l’en-but français. Défaite des Français 27-23 (objectif n°2 : on n’y croyait pas mais check !).

DULIN DES LOSES ET DLA BIERE NOM DE DIEU, OHOHOOH ON A RIEN DEMANDE DE MIEUX

— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) March 26, 2021

2. Angleterre-France 2020 – La presque trahison

Beaucoup d’indices laissaient croire à l’exploit des Bleus pour cette finale de l’Autumn Cup. Étant à peu près aussi expérimentée que l’équipe de France olympique de football 2021, le XV de France n’avait rien à perdre contre les Anglais. De plus, la presse anglaise se moquait de la formation appelée par Galthié. À la FFL, on sentait le coup fumant venir. On est habitués à la mettre à l’envers, mais là, on pouvait être pris à notre propre jeu.

Et ça n’a pas loupé ! À Twickenham, là où tous leurs prédécesseurs se sont vaillamment battus depuis 2007 pour ne jamais revenir avec la victoire, les Bleus prennent un malin plaisir à climatiser le stade. C’est bien connu, à l’étranger, les Français ne respectent rien.

Bien aidé par un Farrell qui ne sait plus s’il jouait en blanc ou en bleu, le XV de France résiste et va même jusqu’à faire douter notre CM.

Putain on est à 2 doigts de vibrer et de passer du côté obscur de la lose

— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020

Finalement, l’Angleterre égalisera à 30 secondes de la fin à 19-19. En prolongations, Farrell fera tout pour laisser une chance aux Français en manquant une première balle de match. Mais la seconde sera la bonne (au bout d’un moment, ça allait se voir Owen). Score final : 22-19. On vient d’échapper de peu à un titre pour une équipe de France à 68 sélections, tous titulaires confondus.

1. France-Irlande 2018 – Sexton mon amour

Pour la première de Jacques Brunel, fraîchement débarqué sur le banc à la place de Guy Novès, les Bleus lui offrent le meilleur des bizutages. Un match fermé mais un final d’anthologie. Alors que Teddy Thomas a permis à la France de passer devant (13-12) à 10 minutes de la cloche, Belleau à l’occasion d’en remettre une couche en rentrant une pénalité. Sauf que c’est manqué. C’est ballot Belleau.

Les Français conservent donc toutes leurs chances de perdre et saisiront l’opportunité à la 83e. À 40 m, le demi d’ouverture irlandais Jonathan Sexton prend ses responsabilités et tente le coup de grâce. Un drop à faire pâlir David Guetta et surtout à rafraîchir tout un Stade de France. Le ballon s’envole et sera accompagné tout au long de sa trajectoire par la douce voix de Mathieu Lartot.