US Open | La semaine surréaliste du tennis Français [recap]


US Open 2020 Paire

Après plusieurs mois de pause et l’annulation de Wimbledon, le tennis fête le grand retour d’un tournoi du Grand Chelem dans la bulle de l’US Corona Open, à New York. Et si les circonstances sont exceptionnelles, les performances de nos Français(e)s ne le sont pas moins. Revue. 

Elles sont loin les 23 771 places pleines à craquer du court Arthur Ashe. Tout comme certaines de nos représentantes tricolores, cette année, l’US Open est passé en mode “bulle”. Chez les hommes, on évoque un tournoi “au rabais” marqué par l’absence des cadres du circuit (sauf Djokovic, qui accepterait probablement de jouer avec un masque FFP2 s’il peut gagner un titre de plus), avec malgré tout 7 Français. Chez les femmes, le tableau est plus garni et comptait 4 Bleues au premier tour.

Voici les faits marquants de la première semaine complètement irréelle de nos 11 Français.

Benoit Paire, positif à la poisse

Il ne joue pas cet US Open mais n’en reste pas moins l’un des acteurs principaux. Le 30 août, Ben est testé positif au Coronavirus et se voit donc contraint au forfait. On est alors encore loin d’imaginer la suite complètement dingue de l’épisode de ce premier test positif. Trois jours plus tard, Paire annonce qu’il a finalement été contrôlé négatif lors d’un nouveau test. On pressent une grosse fiabilité du côté de la bulle.

Tous ses proches sont placés à l’isolement, ainsi qu’une poignée de joueurs et joueuses l’ayant côtoyé, notamment lors d’une partie de cartes de 40 minutes. L’as des as.

Enfermé dans sa chambre d’hôtel, interdit de tout contact extérieur, Paire doit donc attendre le 11 septembre pour sortir. Comble de la Lose, sa vue donne sur Flushing Meadows, là où ses petits copains jouent le tournoi duquel il a été écarté (injustement ou pas, au final, personne n’y comprend rien).

On est loin des Stanpairo du mois de mars niveau ambiance… Force à toi Benoît!

Kristina Mladenovic, reine de la bulle

Parmi tous les secteurs du tennis, il y a en deux dans lesquels Kiki excelle : se prendre des bulles et râler. Si la parodie de tournoi qu’est cet US Open peut justifier quelques ronchonnements, c’est bien par le tennis que Mladenovic a décidé de régaler la planète tennis. Après sa série de 15 défaites, Kiki a rappelé au monde qu’il ne fallait jamais baisser les bras en ces temps difficiles. 6/1 – 5/1 Mladenovic, la suite appartient à l’Histoire.

Après cet exploit retentissant, Kiki devra rejoindre sa chambre en isolement, ce qui aura le don de l’agacer. Agacement qui n’est probablement rien par rapport à ce qui se passera ce samedi soir dans le clan de Kiki suite au choix du tournoi d’expulser la Française du tournoi de doubles. Mladenovictime.

Caroline Garcia, la frayeur

Loin des séries Netflix que vivent Paire et Mladenovic malgré eux, Caro Garcia a tenu à faire douter la FFL. Même si son classement de 4ème mondiale qu’elle avait atteint il y a deux ans paraît bien loin, la Française (50ème WTA) a tout de même rappelé qu’elle avait tout de ces athlètes sur qui la FFL ne peut pas compter. Dès son 2ème tour, qu’on envisageait sereinement, la trahison est totale : Caro élimine la première tête de série. Ça n’était plus arrivé depuis Cornet en 2014 à Wimbledon.

Pire, on verrait presque le vent tourner du côté Garcia. Son père prévient la FFL :

Elle est peut-être meilleure (Chine 2017). Physiquement, elle est plus forte. Elle a une plus grande maturité, une palette plus large (…) nous avons pris des décisions concernant son programme physique. Elle a retrouvé son explosivité.

Louis-Paul Garcia, coach de Caro

Cette explosivité, Caro s’en servira moins de 48 heures plus tard pour revisiter l’expression américaine du choke face à Brady, 28ème ATP. 6-3 6-3, thank you goodbye. Chassez la Lose, elle revient au galop.

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Le reste du clan français ne se fera pas trop remarquer pour privilégier le travail sérieux. Simon, Gasquet, Barrere et Humbert visiteront la bulle de Flushing le temps de deux tours, pendant que Mannarino s’accordera un troisième tour contre Zverev, lui aussi marqué par un couac organisationnel made in NY (le Français a dû attendre 2h30 au bord du terrain avant de pouvoir perdre). Ne reste plus que Corentin Moutet et Alizé Cornet, tous deux en lice ce soir pour prolonger le plaisir d’une deuxième semaine dans la bulle de cet US Open, décidément aussi vide de public que de sens.

Louis