L’adage dit que le diable est dans les détails. Pour Richard Plaud, maquettiste poitevin, il est dans les allumettes. Et pour cause, un projet long de huit années vient de partir en fumée.
L’histoire incroyable qui va suivre débute en 2016. Richard Plaud, un maquettiste basé en Charente-Maritime, se prend à rêver. Si pour certains cela consisterait à marcher sur la Lune, ou à effectuer le tour du monde, pour Richard, le rêve n’a qu’un seul chemin ; constituer la plus haute Tour Eiffel jamais conçue en allumettes. Un faux air de François Pignon me direz-vous.
Oui mais non, car Richard, ce n’est pas François. Un génie dans son domaine, qui le voit passer ces huit dernières années (ou 2920 jours) à assembler 706 900 allumettes. Soit une moyenne de 242 allumettes par jour. Le boss. Dès lors, une fois le chef-d’œuvre terminé, d’une hauteur de 7,19 mètres – record absolu – le Charentais-Maritime se faisait un plaisir de le présenter au Guiness World Records.
Après huit ans d’efforts, Richard Plaud espère décrocher un record du monde avec sa tour Eiffel de 706 900 allumettes ➡️ https://t.co/FCD5S7Tayl pic.twitter.com/YpzkH8F2Bk
— Le Parisien (@le_Parisien) January 6, 2024
Richard Plaud, le maestro des allumettes
Jusque-là, vous vous demandez pour quelle raison ce diable de Richard se retrouve sur notre site, alors qu’il est en passe d’inscrire son nom dans la postérité ? Tout simplement car le Poitevin est un rebelle. Le Jean Moulin de l’allumette.
La nouvelle tombe, et claque : le record n’est pas homologué. Après l’incompréhension, c’est la curiosité qui prend le dessus. Mais pourquoi ? La réponse est simple ; Richard Plaud, par flemme sans doute, n’a pas utilisé des allumettes réglementaires, reconnaissables à leur bout rouge et soufré. A la place, le Français s’est fait livrer des tiges en bois sans soufre, au lieu de devoir leur couper la tête une à une. Face à ce non-respect des consignes, les juges britanniques se voient contraints de ne pas valider ce record mondial de la plus haute tour Eiffel en allumettes. Quel dommage.
“C’est décevant, frustrant, incompréhensible et pas très fair-play” Richard Plaud
Après avoir sacrifié un sixième de sa vie à ce projet, Richard le voit s’embraser sous ses yeux. “Une part de rêve qui s’échappe” selon ses dires. Digne d’un PowerPoint qui lâche pour présenter une thèse de plusieurs années. Entre nous, ce n’est pas la première fois qu’un Richard se mange un revers. Mais il faut avouer que celui-ci est de toute beauté.
“Ça m’ennuie de rester sur un échec” Richard Plaud
Pas nous Richard, pas nous.
Oh oui main opposée Richard. Fabuleux tout simplement fabuleux. https://t.co/7E5U9coywB
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) February 2, 2024