Tour du Doubs | Les 48 heures intolérables de Lenny Martinez


Lenny Martinez

En l’espace de 48 heures, vous n’avez parfois pas la sensation d’avoir fait grand-chose. Mais avec Lenny Martinez, il n’y a pas le temps de tergiverser. Le Français s’est non seulement rendu coupable de deux succès, mais en plus coup sur coup. Il n’est pas facile d’apprendre de ses erreurs quand on est si jeune.

Du haut de ses 20 ans, Lenny Martinez porte déjà l’étiquette de la future pépite. Et au cas où vous en douteriez, le Français a pris soin de vous prouver l’inverse sur le triptyque comtois. Trois courses en trois jours : la Classic Grand Besançon Doubs, le Tour du Jura et le Tour du Doubs. Un sacré morceau réservé aux coureurs. Mais visiblement, cela représentait seulement un hors-d’œuvre pour Martinez.

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Les deux victoires lamentables de Lenny Martinez

Engagé sur la Classic Grand Besançon Doubs, Lenny Martinez est en compagnie de son coéquipier David Gaudu. La FDJ ne vient pas pour trier des lentilles dans le triptyque comtois. Patient tel un crocodile attendant sa proie, Lenny ronge son frein jusqu’au pied de la côte de La Malate pour placer une attaque fatale. Le Cannois ouvre ses bras sur la ligne d’arrivée et ajoute une troisième victoire à son palmarès cette saison. Sa 2e place de l’an dernier est déjà oubliée. La sale affaire commence pour nous.

Si le lendemain David Gaudu remporte le Tour du Jura, le Tour du Doubs est bien évidemment coché par Lenny. Et encore une fois, tel un prédateur qui sait à la perfection ce qu’il doit faire, le Français attend sagement son heure. Il place une nouvelle attaque fulgurante dans le Larmont juste avant la flamme rouge, et n’a plus qu’à déposer Clément Berthet. Quatrième victoire de la saison. Cette fois, Martinez n’ouvre pas ses bras, mais les croise à la Mbappé. Il ne manquerait plus qu’on doive se farcir un nouveau prodige français.

On est donc en train de légitimer le fait qu’un coureur français remporte deux courses en 48 heures seulement, le tout en portant la tunique d’une équipe tricolore. Et pour être dépressif jusqu’au bout, la victoire de Gaudu transforme ce doublé français en triplé. Qu’il paraît lointain le temps où les coureurs de notre pays pédalaient avec panache sans chercher forcément la victoire. Juste la reconnaissance du public, toujours attiré par les perdants magnifiques.

Oui, c’était mieux avant. Enfin ça dépend le sport.

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Tom