Roland Garros 2020 | Au service de Sara Errani


Il n’y a pas que les Français et les Françaises dans la vie. Non, sinon nous serions bien rapidement en vacances lors de la quinzaine de Roland-Garros. Sara Errani, ex-finaliste du tournoi, affrontait Kiki Bertens. L’autre Kiki du circuit. Et l’Italienne n’a pas manqué de marquer la compétition de son empreinte.

À lire aussi :   Finale Roland Garros 1988 | La lose express de Zvereva face à Graf

Sara Errani, au service de sa majesté

Mais si notre œil de Sauron de la Lose s’est dirigé vers ce court annexe, c’est principalement pour 2 séquences absolument lunaires de l’Italienne. Blessure, vent, encore alcoolisée de la veille, Nelson Monfort qui hurle trop fort ?  Nous n’avons pas encore la réponse à ce moment de pure gêne. Jet de balle foireux, et service qui accroche difficilement la ligne… de fond de court.

Alors oui, l’Italienne n’est pas connue pour son service, mais il y a des limites. À Brisbane cette année-là, elle avait même gagné un match en servant 60% de ses services à la cuillère. C’est insultant pour l’adversaire.

Et alors qu’elle doit servir pour le gain du premier set, bis repetita. Une première balle dans les pieds de Bertens, des lancers complètement foireux, un arbitre gêné qui lui inflige des points de pénalité car elle ne sert pas. Bref, elle se ravise sur ses services surpuissants à la cuillère. Résultat, break blanc de la Néerlandaise sur le service d’Errani.

Quand on t’a dit que tu allais arbitrer le plus haut niveau du tennis mondial et que tu te retrouves à mettre des pénalités parce qu’une joueuse est incapable de servir.

À lire aussi :   Roland-Garros 2011 | Cornet, la roue de vélo des promesses

Un final dans un fauteuil

Et car le circuit féminin est plein de réserve, la 5e mondiale batave ne réussit à se défaire de l’Italienne que dans le 3e set, à 9-7. Dans cette dernière manche, l’Italienne nous a même offert une double faute à la cuillère. Le malaise absolu.

Le dernier set ne rendra pas honneur aux services. 10 breaks d’affilée, mais à 7-7, Bertens réussit l’exploit de convertir sa propre mise en jeu. Le break s’obtient en remportant son service désormais. Complètement usée par les services surpuissants d’Errani, Bertens break une dernière fois et s’effondre entre douleur et larmes.

À lire aussi :   Roland Garros 1995 | Nelson Monfort et l'avènement du petit Luigi

L’Italienne, excédée parce qu’elle considère que son adversaire en fait trop, rentre dans les vestiaires, avec un giga “VAFFENCULO”. Au moins là, elle n’a pas tergiversé.

À lire aussi :   Roland-Garros 1993 | Thierry Champion, le bien nommé
Antoine