Roland Garros commence dans trois semaines, et déjà, l’espoir d’une nouvelle envolée magnifique à la française comme celle de Lucas Pouille en Australie commence à fleurir dans certains esprits. De notre côté, nous sommes bien moins pessimistes. Certes, la demie de Lucas en Australie a été vécu comme une trahison traumatisante pour la FFL, mais à Roland, c’est une autre histoire. Voici pourquoi le Roland que nous envisageons lui, est radieux.
La force de l’habitude
À Roland, “on est chez nous” depuis maintenant plus de 35 ans. La Porte d’Auteuil, c’est un peu le jardin d’Eden de la Lose made in France Tennis. Il y a en pour tous les goûts, de la rouste historique aux perdants magnifiques. Du triple bagel de Thierry Champion en 1993, aux balles de match manquées de Jo contre Djokovic en 2012, en passant par ce match repris et perdu en deux minutes par ce même Jo en 2017. Roland nous a toujours proprosé de la lose pas comme les autres. Et comme notre douce France est un pays de traditions, il n’y aucune raison que cela cesse, pour notre plus grand plaisir.
La Lose express, ou l’art de s’échauffer plus longtemps que l’on joue.
Une cuvée 2019 au meilleur de sa forme
On le sait, la clé, c’est la préparation. Et pour l’instant, on peut dire que le clan tricolore met toutes les chances de son côté pour briller lors de sa demie-quinzaine. Revue des forces en présence.
Jo-Wilfried Tsonga
Les raisons de lui faire confiance sont multiples. Sa non présence dans le top 100 et sa récente défaite en Challenger contre le 186e mondial suivie du combo classique défaite-forfait-pour-le-tournoi-suivant (Madrid) nous laissent penser que Jo saura répondre à l’appel des gradins. On va quand-même en profiter, parce que voir Jo à Roland, ça reste une habitude bientôt nostalgique.
Lucas Pouille
La FFL, il l’a trahie, salie, trompée. Mais Lucas a choisi la rédemption, et on ne peut que l’en féliciter. Auteur depuis d’une série encourageante de 5 défaites au premier tour (le record de Kiki étant de 15), Lucas semble remis sur de bons rails. Fatigué par ce carton plein, il se ressource actuellement sur le circuit Challenger. Prometteur à 3 semaines d’un grand chelem.
Benoît Paire
Bon, on va pas vous le cacher, son titre au Maroc et son printemps plutôt idigne de la FFL ont provoqué quelques inquétudes au sein de la fédé. Mais s’il y a bien une constante chez Benoît, c’est son inconstance. Et la roue semble tourner juste au bon moment, preuve en est sa récente défaite 6-1 6-1 contre un illustre Norvégien du nom de Ruud.
Gaël Monfils
La menace, elle pourrait venir de lui. Gaël a gagné beaucoup de trop de matchs en 2019 et doit réapprendre à perdre. Heureusement, La Monf’ peut compter sur une fragilité physique inébranlable qui le force à s’éloigner des courts dès que les victoires s’enchaînent. Une sorte de diapason biologique de la lose qui nous laisse espérer qu’il ne nous trahira pas avec une deuxième semaine à Roland.
Richard Gasquet
Les dernières traces de Richard (et on ne parle pas de sa sortie en boîte floridienne en 2008) sur les courts remonte à l’âge de pierre (octobre 2018 à Paris). Et comme un retour de blessure est un moment où la chance peut compter, Richard a même pu compter sur sa bonne étoile et héritant d’un certain Roger Federer dès son 2e tour à Madrid. Il a donc tout pour rester dans le rythme avant Roland.
Globalement, les feux sont donc au verts pour la FFL. Mais se réjouir et crier défaite trop vite serait une erreur de débutants. Nous resterons donc prudents jusqu’au bout, mais bon, ce qui est sûr, c’est qu’on a tous hâte que ça commence!