Roland Garros 2017 | Tsonga-Olivo : Revenir pour mieux perdre


Ça y’est, Roland Garros a son toit. Fini les loses interrompues, les journées de pluie sans tennis… Une page se tourne. Pour l’occasion, nous avons décidé de rendre un dernier hommage à une Lose mémorable qui n’aurait jamais été possible avec un toit, le Tsonga-Olivo de Roland Garros 2017. Récit d’une élimination au 1er tour historique. Une Lose si propre, si belle, si monumentale, que notre héros avait dû l’étaler sur deux jours.

En pleins doutes sur son niveau de jeu pour ce Roland Garros 2017 après son sacre lyonnais, notre Jo débarquait au premier tour sur son central avec le devoir de montrer qu’il savait encore perdre. Devoir accompli. Il a ravi la FFL et les amateurs de lose.

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1er set.

Un début de match solide dans lequel Jo répond présent, alliant mollesse et approximations. Alors qu’il fait son match, aidé par un jeu de jambe éléphantesque, Jo en oublie son plan de jeu et debreak Olivo alors que celui-ci servait pour le 1er set. Frayeur de courte durée, puisque Jo redonne ensuite lucidement son service dans la foulée et s’octroie la perte du 1er set.

2e set.

La machine est lancée. Jo varie si bien les zones entre le bas du filet et couloirs de double que son adversaire ne peut que constater les dégâts et se voit contraint de remporter logiquement le set.

3e set

Au lieu de rester sur la folle non-dynamique de ses 2 premiers sets, Jo connaît un petit trou d’air. Ses frappes ne parviennent alors plus à sortir des limites du court: il mène 5-2. Notre costaud se ressaisit ensuite pour laisser revenir son adversaire jusqu’à un tie break. Tsonga le ponctuera inexplicablement d’un revers gagnant. Le doute s’installe.

4e set.

Début catastrophique de Jo qui oublie littéralement de laisser gagner son adversaire et mène vite 2-0. A force de ronchonnements, Jo se reconcentre, martyrise le filet et enfile les doubles fautes aux meilleurs moments. L’Argentin est contraint de repasser devant à 5-3. Admiratif devant la friabilité du mental de son adversaire, Olivo craque lui aussi au moment de servir pour le match et oblige le public du Chatrier (dont la FFL) à rentrer à la maison sur sa faim.

Jour 2

Après une bonne nuit de dodo, Jo n’a plus 5 minutes à perdre. Il revient parapher son œuvre en offrant au mental son 2e tour à L’Argentin, après un ultime break concédé 2 minutes après son entrée en jeu. L’échauffement aura duré plus longtemps.

Historique.

On aura donc une pensée émue pour le Chatrier qui ne verra plus ce genre de scénario de folie arriver, le nouveau toit étant prêt. Une page de Roland Garros se tourne.


Louis