Open d’Australie | Vous nous décevez grandement, Cazaux et Burel.


Arthur Cazaux

Comme chaque année, la saison des Grands Chelems de tennis débute à Melbourne, lors de l’Open d’Australie. Et pour cette 112e édition, nous pensions vivre une nouvelle campagne tricolore fabuleuse, sur la lancée de Roland-Garros l’année dernière. Où aucun joueur français n’avait vu le jour du 3e tour, et ce malgré les 28 engagés au départ. Mais six mois plus tard, la donne a radicalement changé. N’est-ce pas Arthur Cazaux et Clara Burel ?

À lire aussi :   Open d'Australie 2006 | Santoro, le show avant le coup de chaud

Arthur Cazaux, le trouble-fête qu’on n’attendait pas

Bénéficiant d’une wild-card, on ne misait pas beaucoup de pièces sur Arthur Cazaux au début de la quinzaine. Opposé à Laslo Djere au 1er tour, on pensait même que l’aventure du Montpelliérain allait s’arrêter là. Mais celui qui n’a jamais gagné le moindre match en Grand Chelem durant sa carrière surprend le Serbe, au bout d’un match de 3h26 en 5 sets. De quoi nous refroidir.

Mais le Français de 21 ans, 122e mondial, en veut plus. Son prochain adversaire ? Holger Rune, 8e mondial. Le match commence, et très vite, on ne sait plus qui est n°122 et n°8. Arthur joue comme un roi, et fait de sa raquette son Excalibur. Premier set gagné au tie-break (7-6), le second 6-4. Du côté du Danois, personne ne comprend rien. Y compris son clan. Un être vous manque, et tout est dépeuplé.

À lire aussi :   Open d'Australie | Le finish bien chatard d'Andrey Rublev

Après Chardy, Benneteau et Monfils, voici Cazaux

Si Arthur perd logiquement la troisième manche (un relâchement tout bonnement français), le quatrième set s’avère donc décisif. Le moment parfait pour s’écrouler se dit-on. Mais Cazaux va à rebours de ses origines, et breake d’entrée Rune. Pire, il le breake une seconde fois à 5-4, synonyme de victoire finale. Avec un dernier point djokovicien en prime. Bref, nous n’avions pas les armes pour lutter contre lui aujourd’hui. Tout simplement.

Arthur Cazaux s’offre la plus belle victoire de sa carrière. Il ne s’agit que de la quatrième fois au XXIe siècle qu’une wild-card française s’impose contre un Top 10 en Grand Chelem. Seuls Chardy en 2008, Benneteau en 2011 et Monfils en 2013 nous avaient trahis jusqu’à présent. Histoire de vous situer le bonhomme. Arthur va ainsi découvrir pour la première fois un 3e tour de Grand Chelem contre Tallon Griekspoor.

Tombeur de Fils, on espère que le Néerlandais se paye un autre Arthur.

À lire aussi :   Open d’Australie | Laurent Lokoli, l'interruption salvatrice

Clara Burel breake la FFL

Quelques heures avant l’affront de Cazaux, notre fédé avait déjà reçu un coup fatal en plein cœur. Celui perpétré par Clara Burel, accessoirement 51e joueuse mondiale, contre l’Américaine Jessica Pegula, n°5. La Rennaise de 22 ans, qui n’avait jamais battu une joueuse mieux classée que la 25e place mondiale, obtient elle aussi sa plus grande victoire de sa carrière en terrassant Pegula en 1h10 seulement (6-4, 6-2), triple quart de finaliste en titre à Melbourne quand même. Et comme Arthur Cazaux, Clara Burel découvrira également les charmes d’un 3e tour de Grand Chelem.

“C’est assurément ma plus grande victoire” C. Burel

Au tour suivant, ce sera un duel franco-français contre Océane Dodin. On ne sait pas si nous devons nous réjouir de voir une Française perdre à coup sur, ou devoir accepter qu’une Française se qualifiera obligatoirement en huitièmes de finale.

A moins qu’elles n’imitent la performance iconique de Lucas Claerbout et Arnaud Merkle.

À lire aussi :   Badminton | Zéro vainqueur dans une finale franco-française.
Tom