Olympique Lyonnais | Le syndrome des 45 minutes a encore frappé


Jusqu'à son dernier match, Rudi Garcia aura été fidèle à son principe de jeu

Ils avaient l’occasion de passer Monaco et de décrocher le dernier ticket pour la Ligue des Champions. L’Olympique Lyonnais a respectueusement décliné l’offre que leur faisaient les Monégasques accrochés à Lens. Un sens du fair-play bien à part dans ce monde du football. Peu le comprennent. À la FFL, nous le chérissons.

Un jour, il faudra peut-être expliquer aux Lyonnais qu’un match se joue durant 90 minutes. Et non pas 45. Mais ne nous hâtons pas. Tant que cette incapacité à jouer un match entier perdurera et donnera lieu à ce genre de dénouement, nous saurons nous en satisfaire.

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L’Olympique Lyonnais a ce petit quelque chose qui nous attendri. Ce supplément d’âme à tendre le bâton pour se faire frapper. Hier soir, face à Nice, on n’a jamais été trop inquiet. Avec le Lyon de Rudi Garcia, on sait comment ça se passe (spoiler : mal). 45 minutes de qualité et 45 minutes de ténèbres. La seule incertitude réside dans la succession des deux périodes. Quand on a vu les Lyonnais mener à la pause (2-1), on savait donc que la seconde période allait être grandiose.

Monaco a tout tenté mais l’Olympique Lyonnais était trop fort

Les planètes étaient alignées il faut dire. Monaco a tout fait pour que Lyon lui passe devant. Un but de Badiashile refusé en 1re mi-temps, une attaque en berne, une fin de match sans envie. Pour vous dire, Ben Yedder a même été jusqu’à manquer son face-à-face piqué devant Leca ! Du jamais vu cette saison !

Mais plus l’opportunité est grande, plus Lyon nous régale à la vendanger. Il faut savoir reconnaître les qualités quand elles sont là.

Avec ce score à la mi-temps au Groupama Stadium, le contrat n’était pas rempli. Il était temps de ressortir la machine à se saborder. Très vite, elle se montrait efficace (elle s’est rarement enrayée ces derniers temps de toute façon) avec une frappe de Kamara que Lopes laissait habilement filer entre ses doigts (2-2).

Gouiri – Saliba : allégorie du karma

Puis, une fois bien chauffée, la machine a donné sa pleine mesure. Face à Nice, il y avait moyen de faire les choses en grand. Avec un Gouiri (formé à Lyon, vendu à Nice cette saison) et un Saliba (formé à Saint-Etienne) dans les rangs des Aiglons, les cibles étaient connues. Ça n’a pas loupé ! Coup-franc du premier pour une tête du second. Défaite 3-2 des Lyonnais. Chapeau messieurs !

Conséquences du match : Lyon n’ira pas en Champion’s League et Nice reste au même niveau. Celui où il n’y a rien à jouer.

Le plus beau dans cette histoire, c’est peut-être bien l’altruisme des Lyonnais. Grâce à ce résultat, les Monégasques peuvent remercier les Niçois. Ils sont peu à avoir réussi cet exploit. C’est beau le football quand même…