Mondiaux BMX | Le triplé inadmissible de nos Français


La vie est tout sauf un long fleuve tranquille. Alors que nous nagions dans le bonheur avec le BMX, ce dernier vient de nous faire boire la tasse sans aucune raison lors des Mondiaux.

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JO 2021 : le coup de foudre

Entre la FFL et le BMX, c’est une love story avec ses hauts et ses bas. Comme dans toute amourette qui se respecte, nos débuts ont directement atteint le nirvana. Tout commence aux JO 2021, où trois Français se hissent en finale : Sylvain André, accompagné de Joris Daudet et Romain Mahieu (retenez bien ces deux derniers larrons). Les deux premiers se tamponnent, quand Mahieu glane une brillante 4e place. Mission accomplie.

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Championnats d’Europe 2022 : la confirmation

L’histoire d’amour avec le BMX se poursuit l’année dernière lors des Championnats d’Europe. Cette fois, ce ne sont pas trois, ni quatre, mais cinq Bleus en finale. Un début de trahison, mais vite effacé tel un message d’amour inscrit sur le sable après le passage d’un tsunami. Deux Français au tapis dès les 5 premières secondes, puis trois, puis quatre (un gros soutien à Romain Mayet qui s’en tire avec une fracture de l’humérus). Seul Eddy Clerte reste debout sur ses pédales, mais nous fait une Mahieu version JO 2021, en décrochant la médaille en chocolat.

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Mondiaux 2023 : la rupture

C’est donc dans ce contexte idyllique que surviennent les Championnat du monde de BMX. Autant vous dire que nous sommes habités par la (très) grosse confiance. Mais celle-ci va très vite fondre comme neige au soleil. Déjà, parce qu’une nouvelle fois, les Bleus s’incrustent en finale, et obtiennent cinq tickets sur les huit. Cette fâcheuse manie commence à nous déplaire.

Mais même à ce moment-là, notre déni nous joue des tours. On espère encore faire 4,5,6,7,8 en finale.

Le départ est donné, et nous attendons sagement un remake des précédentes compétitions. En vain. En quelques secondes seulement, le château de cartes s’écroule. Romain Mahieu franchit le premier la ligne d’arrivée, suivi d’Arthur Pilard et de Joris Daudet. Trois Français aux trois premières places. Un triplé autant historique qu’inadmissible. La France est sur le toit du monde, quand nous cherchons dans le même temps un trou de souris pour nous y cacher. Notre seule satisfaction vient de Jérémy Rencurel (5e) et Leo Garoyan (7e). Pour le reste, on passera.

Une humiliation dans toutes les langues en mondovision.

Après une idylle de deux ans avec le BMX, la séparation est d’autant plus rude, déchirante. Nous prenons toute la mesure de l’expression “tomber de haut”. Alors c’est le moment où nous essayons de nous trouver des excuses bidons, des circonstances atténuantes pour réduire notre chagrin d’amour.

Doit-on donner une seconde chance au BMX pour lui permettre de se racheter ? Ou faut-il tirer un trait sur cette relation toxique ? Nous sommes tentés d’opter pour le premier choix, avec en ligne de mire les JO de Paris l’année prochaine. En cas de nouvelle désillusion, nous fermerons la porte à tout retour de cette discipline dans notre fédé.

En attendant, nous souffrons en silence.

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Tom