Merci quand même, Martin Fourcade


Retraite Fourcade FFL

Tremblement de terre. Alors qu’on s’apprêtait à déguster la dernière compétition encore programmée (à savoir Koh-Lanta) Martin Fourcade annonce brutalement sa retraite. Réaction face au départ d’une icône de la win, némésis naturel de la FFL. 

Batman a le Joker, Thor a Loki, la FFL avait Martin Fourcade. Et pourtant, si l’annonce de sa retraite a bien entendu de quoi nous soulager dans cette période compliquée, il y a des méchants qu’on n’arrive pas à détester. Martin est l’un d’eux.

Rappel des faits

Le Sniper dépose donc enfin les armes. Mais sa carrière laissera des impacts, dans l’Histoire et aussi dans le dos de la FFL, une cible qu’il n’a jamais manqué de plomber tout au long de sa trop grande carrière. On ne va pas remuer le couteau dans la plaie trop longtemps, mais Fourcade, c’est :

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Grands chelems. Contrairement au tennis, en biathlon, le terme grand chelem peut rimer avec français. 2013, 2016, 2017, 2018 : Fourcade a enterré la FFL à quatre reprises en remportant les quatre petits Globes individuels compris dans une saison à savoir l’individuel, le sprint, la poursuite, et le mass start. Record absolu, il était temps que ça s’arrête.

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Onze titre de champion du monde (co-record). Onze PLS pour la FFL.

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Sept globes de cristal, un autre record aux antipodes de la Lose dont on se serait bien passé.

Ou encore 5 médailles olympiques, 25 petits globes… Bref, la liste est longue alors autant l’arrêter tout de suite.

Plus que des résultats

S’il atomisait la concurrence sur le plan sportif, le plus grand exploit de Fourcade restera pour nous sa capacité à avoir su rendre tout un pays amateur de biathlon. À lui seul, il a contribué à la popularisation d’un hobby de chasseurs alpins auprès de milliers de personnes. Ça, même la FFL ne peut pas le lui enlever. Des sportifs comme ça, c’est l’histoire d’un par décennie.

Fourcade c’est aussi un humour de Sniper qui lui aura valu une place spéciale dans notre coeur. Celle du sportif que l’on adore détester :

Bon vent Martin

On dira donc merci à Martin Fourcade pour son énorme carrière. Merci, car si la FFL existe, c’est uniquement parce que la France produit des sportifs de la trempe de Fourcade. Des sportifs qui nous habituent à gagner, à vibrer et à espérer en tout temps. Sans eux, la célébration de la défaite n’aurait pas de saveur, pas d’intérêt. Alors il en faut bien quelques uns. Bon vent à toi Martin Fourcade.

Et ne nous fais pas le coup d’un retour. Ça ira comme ça.