Mazepin – Magnussen, le chassé-croisé le plus accidenté de F1.


Photo: Batchelor / Xpb / Icon Sport

Avec l’annonce du retour de Kevin Magnussen chez Haas pour remplacer Nikita Mazepin, on a sûrement assisté au chassé-croisé le plus prolifique de l’histoire en termes d’accidents au volant d’une F1.

On ne vous cache pas que le départ de Nikita Mazepin de la F1 nous a beaucoup attristé. Mais l’annonce du retour de Kevin Magnussen dans le paddock a très vite pris le dessus. L’équipe Haas remplace l’insouciant spinner russe par l’expérimenté kamikaze danois. Un cocktail incroyablement explosif. A défaut de pouvoir jouer la victoire en course, autant faire carnage à l’arrière et faire le buzz. Gene Haas est un être pragmatique.

Visiblement nous n’avons pas l’air d’être les seuls à être emballés par le retour de Magnussen. En effet, ce come-back est validé par les plus grands.

Cependant une question nous trotte : qui de Mazepin ou Magnussen a le plus impacté l’histoire de la F1 ? L’occasion pour nous de mater à nouveau leurs prouesses uniques en leur genre. Et comme pour les remontadas parisiennes, le plus dur a été de réaliser une sélection tellement leurs dossiers sont volumineux.

1er GP : Podium pour Magnussen, tête-à-queue pour MazeSpin.

On ne dirait pas comme ça, mais Kevin Magnussen a signé un podium lors de sa toute première course en Formule 1. On vous rassure, il s’agit du seul. Pour ce qui est du Russe, le GP de Bahreïn 2021 restera sans doute l’un des baptêmes de F1 les plus foirés de tous les temps. Pour sa première séance de qualification, le Russe claque à deux reprises un tête-à-queue et s’élance de la 20e position. Bis repetita le lendemain avec un abandon au 4e virage. Clinique.

Hormis ces fortunes diverses vécues lors de leur première course en F1, la suite de leur carrière est troublante par leur ressemblance. Maznussen ou les jumeaux du volant.

3 crashs en 1 week-end de course.

Tous les pilotes de Formule 1, y compris les multiples champions du monde, ont connu des sorties de piste dans leur carrière. Mais certains ont tendance à forcer le trait. Lors du Grand Prix de Monaco 2016, Kevin Magnussen nous offre une partition en 3 temps. Dès la deuxième séance d’essais, le Danois enfonce sa voiture dans le mur de l’avant-dernier virage du circuit. Puis en course, Kevin nous affuble de deux crashs, l’un avec Daniil Kvyat, l’autre tout seul comme un grand dans la descente vers Mirabeau. Le Prince de Monaco est né.



Mais en face, Mazepin n’est bien évidemment pas en reste non plus. A l’occasion de sa venue en Turquie, le Russe nous sert sur un plateau une Q1 d’anthologie. Trois tentatives au cours de la séance, mais il ne verra jamais le second virage. A trois reprises Mazepin foire le virage n°1. Trois loses sur le même virage en moins de 20 minutes, comme l’impression que l’élève a dépassé le maître.

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Le fameux 3 en 1.

Une relation particulière avec les stands.

Quand on est tamponneur hors-pair sur la piste, le passage aux stands est encore plus important que pour les autres pilotes. C’est le seul moment de relaxation avant de retourner au charbon sur la piste. Mais pour Mazepin et Magnussen, il s’agit seulement d’un autre endroit du circuit pour faire le show. Au Qatar, le Russe nous offre le tour le plus rapide de la saison ; 3 secondes avant de venir s’immobiliser le long de la barrière de sécurité, drapeau rouge.

Trois ans plus tôt en Australie, Magnussen avait également expérimenté une sortie de la voie des stands des plus originales. Alors que le Danois est en passe de décrocher la 4e place (avec une Haas !), un écrou mal vissé lors de son arrêt aux puits contraint Kevin à abandonner trois virages plus tard. Idem pour Grosjean le tour suivant. Coup double.

Le coéquipier réduit à un punching-ball.

Durant quatre longues années, Grosjean et Magnussen n’ont eu de cesse de s’insulter par radio interposée. La cause ? Des duels “musclés” en piste alors qu’ils étaient justement censés ne plus se toucher.

Mazepin n’a bien évidemment rien à envier au Scandinave. Sa victime favorite durant toute la saison ? Mick Schumacher. Rien ne vaut une lutte fratricide entre coéquipiers, surtout quand il s’agit de se battre pour la 19e place. Une pensée émue pour le cœur de Günther Steiner qui a dû gérer ces duos de pilotes. Le pire c’est qu’il a dû croire qu’il aurait enfin la paix en se séparant de Grosjean et Magnussen. Le naïf.

Mais la similitude entre Mazepin et Magnussen ne s’arrête pas là. En effet chacun de leur coéquipier, que ce soit Romain ou Mick, a envoyé sa monoplace dans le mur en chauffant ses gommes. Le mimétisme est troublant, tant la figure est parfaitement réalisée dans les deux cas.

L’art de la formule.

Un fou du volant ne doit pas s’exprimer uniquement sur la piste. Devant les micros il doit toujours être en mesure de lancer une punchline aussi violente que ses coups de volant. Dès sa sixième course de Formule 1, Mazepin l’a parfaitement saisi. Et quand le Russe pige un concept, il ne le fait pas à moitié.

“Il ne reste pas beaucoup de gentlemen en F1” Nikita, 19 juin 2021.

La charité qui se fout de l’hôpital. Côté scandinave, on est encore plus concis dans les propos mais un poil plus direct. A la suite d’un désaccord en piste, Magnussen répond avec courtoisie à Hulkenberg. Le tout sous les yeux médusés des journalistes.

 

Et vous, quelle est votre tête brûlée préférée ?

Tom