Les étoiles de Roland-Garros du lundi 29 mai 2023


Benoît Paire

Pour ce début de Roland-Garros, la délégation française n’a pas déçu. Avec, en point d’orgue, un match benoitpairien sur le Suzanne-Lenglen. 

Dimanche matin, la France réalisait un sans-faute à Roland-Garros.

Et pour cause, le premier tour ne débutait que l’après-midi.

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Benoît Paire

Nous ne pouvions pas débuter ces étoiles sans évoquer le cas Benoît Paire. Après le teasing de la fédé sur sa participation à Roland-Garros, l’Avignonnais avait à cœur de prouver qu’il n’était pas venu en touriste. Raison pour laquelle il lâche la première manche face à Cameron Norrie. Mais à Roland-Garros, certains scénarios nous échappent parfois (même si ce n’est pas très fréquent, soyons honnêtes).

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Dès le second set, Ben commence à balancer des missiles sol-air dans le rectangle. Et comme par miracle, ils finissent tout en lucarne. Ajoutez à cela les amortis dont il a le secret, et vous avez l’explication du gain des 2e et 3e set. Il n’en fallait pas plus pour que la foule entre en fusion.

Mais comme souvent, ces grands moments de joie pour Paire signifient que nous nous trouvons au sommet de la montagne. Et qui dit montagnes russes, dit une giga descente qui attend l’Avignonnais. Ben perd le set suivant, mais breake dans le cinquième pour mener 4-2. C’est alors que le Français fait profiter son art du craquage au monde entier.

“Pourquoi ça coince à 4-2 ? Je n’ai pas la raison. Peut-être que je pense trop. Peut-être qu’il faut être un peu bête parfois pour jouer au tennis” B. Paire

Défaite 6-4 dans le dernier set, mais cela rend finalement Benoît encore plus populaire. Il n’existe pas d’autre pays qui aime plus les perdants que la France.

Si sur le terrain, Paire a donné le maximum, il n’a pas non plus délaissé son jardin préféré ; ses réparties iconiques. Petit florilège.

Au tennis il y a Benoît, et il y a les autres.

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Corentin Lestienne

Comment débuter une meilleure quinzaine qu’en matant le match de Constant Lestienne contre Karen Khachanov, tête de série numéro 11. Le Français fait tout ce qu’il faut, dans les deux premières manches. 6-3, puis 6-1 en à peine 1h20. Si cela avait été un Masters 1000, le Russe serait rentré à la douche illico presto. Mais le charme du Grand Chelem est justement de pousser les joueurs dans leurs retranchements. Qui dit Roland-Garros, dit match en trois sets gagnants. Un détail qui a peut-être échappé à Constant.

Ce qui suit est une véritable leçon de tennis venue tout droit de Moscou. 6-2, 6-1, 6-3. Six petits jeux marqués en l’espace de trois sets. Simple, efficace. C’est finalement Lestienne qui file à la douche en preums.

Adrian Mannarino

Celui qu’on qualifie de joueur « allergique » à la terre battue n’a pas déçu. Sur les 15 fois où Adrian a joué le premier tour de Roland-Garros, il a perdu à 12 reprises. Ce qui atténue quelque peu la victoire de Ugo Humbert sur le Français en moins de 2 heures (6-3, 6-3, 6-1).

Déjà en 2016, Mannarino clamait haut et fort son amour pour la terre battue. Sept ans plus tard, il reste toujours fidèle en amour.

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Alizé Cornet

Contrairement aux précédents Grands Chelems, à l’instar de son quart de finale à l’Open d’Australie 2022, Alizé n’aura cette fois pas traîné à Paris. Dès le premier tour, la Niçoise se prend un uppercut d’entrée face à Camila Giorgi. SI Cornet pensait revenir dans la seconde manche, c’était sans compter son léger trou d’air (4 jeux perdus consécutivement). Suffisant pour valider une défaite en deux petits sets.

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Jessika Ponchet

A la FFL, nous raffolons de ces rencontres. Défaite 6-0 6-2 face à l’Argentine Nadia Podoroska, et presque un regret de ne pas avoir aligné deux bulles. Mais pas de panique, Jessika pourra essayer d’y parvenir dans plus d’un mois à Wimbledon.

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Hugo Grenier

Invité sur Roland-Garros, Hugo Grenier a pensé créer la sensation face au Hongrois Marton Fucsovics. Défait lors de la première manche, le natif de Montbrison recolle au tableau d’affichage en remportant le deuxième set. Mais les deux manches qui vont suivre s’apparentent davantage à une session de punching-ball qu’un match de tennis. Grenier prend 6-1, 6-3 mais ne pouvait pas espérer mieux. En tout cas, son analyse ne laisse aucun doute.

“Il me baladait pas mal avec son coup droit. Dès qu’il m’emportait loin sur le revers, c’était dur” H. Grenier

Arthur Cazaux

La deuxième affiche franco-française opposait Arthur Cazaux à Corentin Moutet. Comme convenu, la logique a été respectée. A l’exception de la troisième manche remportée par Arthur. A l’avenir, il va falloir être parfait sur les trois premiers sets pour pouvoir espérer les 5 étoiles de la FFL.

Kristina Mladenovic

Kiki débutait son Roland-Garros en simple face à Kayla Day, qui sortait des qualifications. Si le premier set a été serré, remporté bien évidemment par l’Américaine (7-5), on ne peut pas en dire autant de la seconde manche. Un balayage 6-1 dans les règles de l’art, et c’est un nouveau parcours achevé de manière express par Mladenovic. L’effet de surprise n’y est même plus.

Aucune victoire pour Kiki depuis début mars en simple, la série suit son cours.

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Leolia Jeanjean

Avec Leolia, nous sommes partagés. La Française a alterné entre le sublime et le cruel. Alors qu’elle remporte la première manche, Jeanjean se procure quatre balles de match dans le tie-break suivant. Vous l’aurez deviné, les quatre passent à la trappe. Mieux encore, Kimberly Birrell s’adjuge le deuxième set. Nous voici partis pour revivre une “Enzo Couacaud” se dit-on.

Que nenni. La Française se remet les idées en place et termine le travail commencé. En 3 heures et 10 minutes. Histoire de se griller dès le premier tour. On valide la stratégie.

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Corentin Moutet

Dans son duel face à Arthur Cazaux, Corentin s’est sans doute remémoré ses plus belles heures sur la terre battue parisienne. Mais face à son compatriote, le gaucher fou est venu à bout après 3 heures de jeu. Prochain adversaire ? Andrey Rublev, tête de série numéro 7. Quelque chose nous dit que ça va monologuer fort sur le court.

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Lucas Pouille

Certainement l’une des plus belles histoires de ce début de quinzaine. Du haut de son 675e rang à l’ATP, Lucas Pouille n’a toujours pas abandonné l’espoir de fouler la terre battue de Roland-Garros. Et son premier exploit est celui d’être sorti vivant des qualifications.

Opposé à Jurij Rodionov au premier tour, le Nordiste n’avait rien à perdre, ou plutôt tout à gagner. Et c’est malheureusement ce qu’il s’est produit. Lucas a déroulé, l’Autrichien a déraillé.

Ugo Humbert

Que dire ? Hormis que sa victoire trois sets à zéro sur Adrian Mannarino est à mille lieues de nos valeurs. On l’attend de pied ferme face à Cameron Norrie.