Open d’Australie | Les étoiles FFL des Français des quarts de finale


Alize Cornet, désolé de nous avoir fait tant de mal. Photo by Corinne Dubreuil/ABACAPRESS.COM - Photo by Icon sport

Le grand soulagement. Après avoir découvert la folie d’une seconde semaine, Gaël Monfils et Alizé Cornet sont revenus à la raison. La période de crise est désormais derrière nous, mais nous ne devons pas pour autant nous reposer sur nos lauriers. Il est écrit que 2022 ne sera pas aussi belle que 2021 dans le monde de la balle jaune. A nous de nous adapter.

Les étoiles de l’Open D’Australie

Stéphane Houdet.

Ah Stéphane, on l’a encore dans la glotte la trahison des JO. Du coup, du coin de l’œil, on observe bien les performances en scred. Et quand on observe avec un peu de jubilation qu’il a dégusté un coriace 6-1 6-1 en demi-finale, on ne va pas se priver de lui adresser toutes nos félicitations !

Rendez-vous au prochain épisode.

Gaël Monfils

Avec les perfs récentes de Monfils, nous avons été obligés d’en faire notre cheval de bataille. Et oui, si vous avez regardé le match, vous avez trouvé ça injuste et cruel. Oui, à la fin, vous avez probablement marmonné un “Bon sang, tellement FFL”. Nous aussi.

Tellement FFL, mais tellement Gaël Monfils aussi. En 1 mois, il nous a fait toute la panoplie du presqu’successeur de Yannick Noah (car oui, ça fait depuis 1983 qu’un Français n’a pas remporté Roland Garros, certes, mais pas d’autre Grand Chelem non plus). Un premier tournoi où il suscite l’espoir, un début de Grand Chelem où cet espoir se matérialise. Un niveau de jeu que l’on pensait perdu à jamais. Et puis un début de match face à Berrettini où la FFL espère, puis un 3e et 4e où l’autre France espère.

Mais nous ne connaissons que trop bien l’histoire. On l’a même appelée avant qu’elle n’arrive, comme quand tu devines la trame du film au cinéma et que tu gaves tes voisins à base de “il va se passer ça”.

Un souvenir du printemps 2014, où la nuit tombante fit aussi tomber les espoirs d’un Monfils qui semblait terrasser un Murray qui passe de ronchon en perdition à destructeur en mission en un inter-set. Un 6-0 au 5e qui laissa une cicatrice béante et climatisa un public désabusé.

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Bis repetita donc ce mardi, alors qu’il aurait pu s’incliner en 3 sets face à plus fort que lui, il choisit la rébellion et la vaillance. Tout ça pour s’incliner au 5e, avec ce sentiment qu’il est meilleur quand il n’a plus rien à perdre que quand t’il a tout à gagner. Il a au moins le mérite de ne pas se cacher quand il s’agit de faire le bilan, calmement.

Alizé Cornet

Comme on dit dans le jargon, c’est une mini Razzanno que nous a offert Alizé Cornet. Pour souvenir, Razanno avait éliminé à la surprise générale Serena Williams au premier tour de Roland-Garros 2012 avant de s’incliner face à Arantxa Rus, qui sera connue pour avoir réussi l’exploit de perdre 17 matchs de rang quelques mois plus tard.

Mais retournons à Alizé. Contrairement au dossier de Monsieur Monfils, nous n’avions aucun soupçon de trahison à l’aube de cet Open d’Australie. Sans vraiment de réponse face à Danielle Collins, elle perd 5-7 1-6. Jusqu’ici, finalement, rien de bien original. Un épilogue qui, bon gré mal gré, ne nous aurait pas convenu il y a 10 jours, mais que nous paraphons avec joie aujourd’hui. Comme une partie de “à prendre ou à laisser” qui finit mal.

Mais, notre consolation se trouvera dans son interview à l’équipe:

Il y avait tant de gens heureux pour moi. Peut-être que je n’ai pas très bien géré cela, j’ai passé tellement de temps dans la nuit sur mon téléphone. Mais j’en avais envie en fait, j’en avais besoin presque, de kiffer ce moment que j’attendais depuis si longtemps.

Ne soyons pas malhonnêtes, elle dit bien qu’elle n’a pas perdu à ça, mais découvrir l’émotion d’un quart de finale pour la première fois, c’est une expérience qu’elle ne risque pas d’oublier. Nous non plus.
Antoine