Les buts moches | La combinaison-feinte sublime de Stambouli et Camara


But Moche Stambouli - FFL
Source : Image Youtube

Ligue 1 2012/2013. Samedi 13 avril 2013. 32e journée de Ligue 1. C’est sur ce doux contexte de fin de championnat que se pose notre second épisode des buts moches. Après une superbe fourberie pour le précédent volet, nous allons ici voir l’importance de la feinte de corps, qui peut tout faire sur un terrain. Même faire rentrer un ballon à 4 km/h.

L’avant but moche

C’est dans un stade Chaban-Delmas pas très rempli (20 000 spectateurs) que se déroule notre œuvre d’art. Les Girondins de Bordeaux, en peine sur les derniers matchs, reçoivent Montpellier, tenant du titre, bien plus en verve. Les bordelais, 9e, sont sur une série immonde de 5 points en 8 matchs, quand Montpellier est encore dans la course à l’Europe, à la 7e place du classement.

Et pourtant, ce sont bien les Girondins qui vont mettre leur patte sur cette rencontre (oui, pour ceux qui découvrent la Ligue 1 aujourd’hui, il est arrivé que Bordeaux domine des rencontres de football.). Tout commence par un but sur corner de Ludovic Sané, puis un superbe numéro de Cheick Diabaté, dans son style si particulier.

Sur une passe subtile de Nicolas Maurice-Belay — qui s’amuse des défenseurs héraultais-le malien crochète El Kaoutari, qui tombe sous la technicité de l’attaquant. Deuxième crochet juste derrière sur Hilton, déjà vieux à l’époque, et frappe contrée qui lobe subtilement Jourdren. Fabuleux.

Et à la 26e minute, sur un contre suite à un coup franc ridicule de Montpellier, Plasil s’en va crucifier le portier héraultais. 3-0, il n’y aura jamais match. La suite, un but pas degeux de Cabella, et un coup final de Saivet à la 54e. 4-1.

Le chef d’œuvre.

92e minute. Le stade est prêt à partir pour se ruer sur le Tram A quand arrive le moment de grâce. Les Montpelliérains, qui ont le mérite de ne pas arrêter de jouer, continuent à attaquer. Jonas Martin déboule, adresse un centre que Julien Faubert – l’ex du Réal Madrid — renvoie péniblement de la tête. Benjamin Stambouli se rue sur le ballon flottant pour le jouer de la tête. Un ballon tout faiblard, qui va pourtant en direction du but, mais sans aucun danger.

Sans aucun danger ? Pas tout à fait. Le danger, ça se crée aussi. Et c’est là que l’expérience de Souleymane Camara arrive. Cedric Carrasso ne sort pas sur le ballon, alors l’attaquant sénégalais se rue sur le ballon. Mais Souleymane est un filou, et fait une feinte de tête, et pousse le vice à imiter même la tête plongeante. Carrasso mord à l’hameçon, et fait donc un air plongeon du mauvais côté, alors que le ballon n’est touché par personne, et s’en va mourir dans les filets d’une lenteur exceptionnelle.

Montpellier perdra donc juste après avoir inscrit un chef d’œuvre, et vivra une fin de saison compliquée. 10e, pile dans le ventre mou qu’on aime.

Le résumé du match

Le but de Stambouli

Antoine