Kayak K1 – Guillaume Burger | L’important c’est de participer


Guillaume Burger célébrant (un peu tôt) sa qualification olympique. Crédits : CanoeSport

Les Français ont parfois tendance à prendre leurs distances avec la FFL. Mais rassurez-vous, certaines institutions se chargent de les remettre dans le droit chemin. C’est ce qui est arrivé à Guillaume Burger, kayakiste de l’équipe de France, la semaine passée. Alors qu’il avait tout fait pour décrocher sa qualification olympique en K1 1000 m, la fédération internationale (ICF) a décidé de lui retirer son ticket pour Tokyo. 

Une course de Guillaume Burger… totalement anti-FFL

Nous sommes le jeudi 13 mai sur le bassin Szeged en Hongrie où se déroule les courses de rattrapage de qualification olympique. En ce jeudi de l’Ascension, Guillaume Burger doit terminer parmi les deux premiers de la finale du K1 1000 m pour décrocher le sésame. En séries et en demi-finale, le Strasbourgeois assure et parvient à entrer en finale. Pas le moment de tergiverser pour le kayakiste qui avait brillamment échoué à se qualifier aux Jeux olympiques en 2008, 2012 et 2016.

En début de course, l’histoire semble se répéter. Burger n’accroche pas le bon wagon et se retrouve en retrait par rapport à la tête de course. Oui mais voilà l’idée de la remontada qui survient. Le licencié de Saint-Grégoire parvient à revenir aux avant-postes et grille le Norvégien dans les derniers instants de la course. Classement final : 2e. Burger verra le Japon.

Le rétropagayage de l’ICF

Pendant 24 h, le kayakiste peut fanfaronner et savourer. Il l’a fait, l’objectif d’une vie, il verra Tokyo. Mais 24 h seulement car le lendemain de la course, l’ICF vient lui annoncer qu’on lui retire sa qualification. La France ne possède pas de quota qualificatif sur cette distance. Le ticket pour Tokyo est automatiquement attribué à Lars Magne Ullvang, le Norvégien qui a fini 3e.

Le selfie 100% FFL, avec le kayakiste Norvegien bien gêné du scénario.

Et là débute l’imbroglio. Si la France ne pouvait pas qualifier un bateau sur la distance, pourquoi l’ICF a-t-elle permis à Burger de concourir ? Et quand bien même, si la France ne possédait pas encore de quota, pour quel motif l’empêcher d’essayer d’en décrocher un en Hongrie ? Décision incompréhensible côté français. Il y a un an, la fédération française avait demandé à l’ICF une clarification quant au système de qualification. L’instance lui avait certifié l’autorisation de participer aux rattrapages de Szeged.

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Officiellement, c’est une erreur de la fédération internationale (qui s’est excusée auprès du Français). Officieusement, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il s’agit d’un appel du pied vers la FFL.

Mécontente des explications données par l’ICF, la Fédération Française souhaite désormais trouver une solution pour envoyer son kayakiste à Tokyo. Mais la situation semble bloquée. Affaire à suivre donc… Mais à défaut d’être à Tokyo cet été, Guillaume Burger est quoiqu’il en soit déjà dans nos cœurs après cette histoire.


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